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La préfète de l’Orne à l’écoute de la FDSEA et des JA

Chantal Castelnot, préfète de l’Orne, a visité l’exploitation de Jocelyne et Magali Hue, à Neuville-sur-Touques, jeudi 16 novembre. Elle a répondu à l’invitation de la FDSEA et des JA qui ont profité de l’occasion pour exprimer leurs doléances.

Adeline Bard, Chantal Castelnot et Anne-Marie Denis, jeudi 16 novembre, au Gaec des Frênes. La sous-préfète de l’arrondissement de Mortagne-au-Perche a entendu les problèmes fonciers que rencontrent les agriculteurs. Adeline Bard, qui a été responsable des courses hippiques et du Pari mutuel, souligne que « les haras sont créateurs d’emplois. On ne peut pas opposer les deux secteurs ». DR
Adeline Bard, Chantal Castelnot et Anne-Marie Denis, jeudi 16 novembre, au Gaec des Frênes. La sous-préfète de l’arrondissement de Mortagne-au-Perche a entendu les problèmes fonciers que rencontrent les agriculteurs. Adeline Bard, qui a été responsable des courses hippiques et du Pari mutuel, souligne que « les haras sont créateurs d’emplois. On ne peut pas opposer les deux secteurs ». DR
© JP

llll « La pression foncière dans le secteur est très importante à cause des propriétaires de GMS et des haras qui achètent des hectares. Des terres à peine labourables, car en pente, sont vendues près de 9 000 €/ha. Et il faut compter 14 000 €/ha pour un terrain à plat », lâche Xavier Linck, administrateur de la FDSEA. Et Anne-Marie Denis, présidente du syndicat, d’ajouter : « est-ce que les propriétaires fonciers issus des GMS entretiennent le paysage aussi bien que les agriculteurs ? Ici, on vise la disparition de l’agriculture. Je fais appel au Département, à tous les niveaux, pour nous aider à ne pas aller dans ce sens ». La préfète de l’Orne a découvert le problème. Et c’était l’objectif de la FDSEA et des JA. Les deux syndicats ornais avaient invité Chantal Castelnot, Vincent Royer, directeur de la Direction départementale des territoires (DDT), et la sous-préfète de l’arrondissement de Mortagne-au-Perche, Adeline Bard, au Gaec des Frênes, à Neuville-sur-Touques, chez Jocelyne et Magali Hue. Lors de la visite, plusieurs problématiques liées au secteur agricole ont été abordées. « Nous souhaitons faire prendre la mesure de notre métier à madame la préfète. Et ne pas donner l’impression que les responsables syndicaux portent un message personnel, mais qu’elle sache que nous avons un bon appui des hommes et des femmes de notre réseau », affirme Anne-Marie Denis.

La zone défavorisée sauvée
« Nous avons une exploitation traditionnelle, en agriculture raisonnée, sans bio ni circuit court. Nous utilisons l’homéopathie pour soigner nos animaux », décrit Jocelyne Hue. Elle est installée avec sa fille Magali depuis 1998. La ferme, située en zone défavorisée, compte une trentaine de bœufs, 60 Prim’holstein pour une production de 550 000 l de lait et 133 ha. « Ici, la zone défavorisée a été sauvée. La ferme est entretenue. C’est important dans un village qui recense 80 habitations secondaires pour 198 votants », poursuit la présidente.

La Cuma, lien social
« Nous avons une bonne partie de notre matériel en Cuma », précisent les agricultrices. « Il y a beaucoup de Cuma dans les zones où le taux d’élevage est important. Elles participent à la vie sociale agricole, permettent de se faire connaître et aident les jeunes à trouver un stage », souligne Anne-Marie Denis.

Haies : laisser la liberté d’exploiter
Le problème des haies et de leur entretien a été soulevé. « Il n’y a plus aucune haie dans certaines communes alors que dans d’autres, elles sont les unes sur les autres. Et bloquent les agriculteurs. Selon moi, il faudrait garder une haie sur deux en bord de cours d’eau et laisser la liberté d’exploitation à l’intérieur des parcelles. » Ce que corrobore Jocelyne Hue qui témoigne passer « trois semaines par an sur l’épareuse pour entretenir les chemins ». Une remarque entendue par Vincent Royer qui répond : « cette semaine, nous avons autorisé l’arrachage de 1 500 m de haies à replanter. »

Glyphosate et viande bovine
Damien Louvel, coprésident des JA de l’Orne, a glissé quelques mots sur le glyphosate : « les annonces ont été repoussées. Nous avons compris que l’opinion publique est contre nous car nous souhaitons que la licence soit reconduite. Mais nous sommes d’accord pour qu’un budget soit alloué à la recherche de solutions alternatives et qu’on nous laisse du temps pour qu’on la mette en œuvre ». Puis il a enchainé sur la marque Eleveur et engagé dont le cahier des charges promet des races allaitantes : « il y a des problèmes d’étiquetage dans les bacs des grandes surfaces. Les GMS trompent le consommateur ».
Chantal Castelnot et Adeline Bard ont entendu les différents messages. Elles ont affirmé leur rôle et promis de faire « remonter les problèmes au niveau national ».

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