Aller au contenu principal

Elevage
La protection électrique du bloc traite

Les phénomènes électriques et magnétiques sont des composants indissociables du milieu dans lequel nous vivons.

Certains phénomènes sont naturels tels les courants telluriques circulant dans le sol, le champ magnétique terrestre, le champ électrique atmosphérique avec sa manifestation la plus spectaculaire pendant les orages : la foudre. D'autres ont pour origine la domestication et l'utilisation de l'électricité notamment en élevage. L'installation électrique dans un bloc traite conditionne non seulement le bon fonctionnement des éléments de la machine à traire, mais joue aussi un rôle très important dans la sécurité des hommes et des animaux.Différents phénomènes électriques sont à l'origine des courants parasites dans les stabulations ou à l'extérieur. Ils peuvent provoquer l'apparition accidentelle du courant dans le corps de l'animal. Ces incidents surviennent notamment lorsqu'il y a un dysfonctionnement des dispositifs de prévention (en cas de défaut de masse d'un appareil électrique) ou un défaut dans la mise en œuvre de dispositions simples (prise de terre). A l'opposé de ces cas extrêmes, les courants parasites peuvent aussi être provoqués par des niveaux de tension souvent imperceptibles par l'homme mais ressentis par les animaux dont le museau et les pattes, en général humides, sont très conducteurs.

Les multiples origines des courants parasites dits “vagabonds”

- Le couplage capacitif : les champs électriques sont susceptibles de créer des tensions parasites dans les structures métalliques non mises à la terre, par exemple un abreuvoir isolé du sol sous une ligne électrique à haute tension. Un câble à l'intérieur d'un bâtiment pourra avoir le même effet. Sur des barres au garrot (non reliées à la terre) par exemple.

- L'induction magnétique : les champs magnétiques, créés par les lignes électriques notamment, génèrent des courants électriques dans toute structure métallique proche formant une boucle fermée. Si l'animal assure la fermeture de la boucle, il est traversé par le courant. Ce courant peut-être mesuré à l'aide d'une pince ampérométrique sur les tubulures d'une salle de traite mais, selon RTE(1), il n'a pas d'incidences sur les vaches laitières  qui agissent comme une résistance au contact et annulent l'effet de ce courant mesurable mais très faible.

- Le couplage par rayonnement : les champs électromagnétiques à hautes fréquences provenant par exemple des infrastructures de télécommunications peuvent induire des courants ou des tensions parasites capables de perturber les appareils électroniques.

- Le couplage électrochimique : une circulation de courant continu peut se produire entre deux pièces métalliques (poteaux….) en contact avec un milieu humide riche en ions (apportés par les engrais, le lisier…..) se comportant comme l'électrolyte d'une batterie.

- Les décharges électrostatiques : il s'agit de l'évacuation instantanée (effet “châtaigne”) vers la terre d'une charge d'électricité accumulée sur des matériaux isolants soumis à des frottements.

- Les courants de fuite : les installations ou appareils électriques mal isolés (machine à traire, clôtures électriques…..) peuvent créer des courants vagabonds dans le sol ou les structures conductrices.

Les courants parasites se manifestent de deux manières

- Courant lié à la tension de contact : il s'agit de la tension pouvant survenir entre le corps de l'animal et un élément métallique (abreuvoir ou clôture par exemple). Un courant traverse alors l'animal et revient au sol par les pattes (dessin).

- Courant lié à la tension de pas : il s'agit de la tension pouvant survenir entre les pattes avant et arrière de l'animal. Un courant s'établit entre les pattes soumises à cette tension.

Le courant électrique et la vache laitière

Les animaux en élevage ont une sensibilité aigue  au passage du courant  électrique par opposition à l'homme mieux protégé (moins de contact au sol, pieds au sec dans des bottes…..). Des études ont évalué la résistance moyenne d'une vache au passage du courant à environ 500 ohms (tableau 1) contre plus de 1 000 ohms pour les humains.  Les troubles observés sur les animaux sont directement dépendants de l'intensité du courant (tableau 2) qui les traverse.A partir du seuil de 1 milliampère (0,5 Volt de tension seuil), il y a perception avec éventuellement un stress.

(1) : RTE : réseau de transport d'électricité (filiale EDF)

Symptômes de stress observables

- Nervosité.

- Hésitation, refus d'entrer en salle de traite ou fuite en sortie.

- Période de traite allongée.

- Réduction de l'abreuvement.

- Nombre de cellules somatiques élevé dans le lait.

- Mammites chroniques.


Renseignements

- Chambre d’agriculture de la Manche

Jean-François Gaule 06 08 46 37 25.

- Chambre d’agriculture du Calvados

Agnès Lebehot 02 31 70 25 26.

- Littoral Normand Conseil Elevage

Gilles Heuline 06 73 00 56 17.

- Orne Conseil Elevage

Yoann Durand 02 14 22 01 00.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité