Marchés
La Sicamon lance un appel aux éleveurs
Initialement prévue en juin, l’assemblée générale de la Sicamon s’est tenue vendredi 11 septembre à la maison des associations de Lieurey. Ce rassemblement a permis de faire un point sur les activités, lancer un appel aux apporteurs et renouveler le tiers des administrateurs.

La Sicamon (Société d’Intérêt Collectif des Marchés Organisés de Normandie) gère les marchés au cadran de Lieurey (Eure), Saint-Pierre-en-Auge (Calvados) et Soligny-la-Trappe (Orne). Les derniers en Normandie. Au total, il y a 25 marchés par site chaque année.
Les bovins en baisse mais une année stable
En 2019, la structure a vu passer 1 314 bovins de viande soit une baisse de 14,57 %. « Les bovins maigre ont, également, enregistré une baisse de 17,16 % et les veaux ont dégringolé de 39,31 % avec seulement 244 bêtes », détaille Wilfried Jouvaux, le vice-président. « La catégorie des animaux de viande connait depuis plusieurs années une baisse. Celle-ci est significative dans les catégories des vaches et des bœufs. En bovins maigre, on constate toujours une baisse importante dans les broutards et les broutardes ». Les ovins compensent les pertes avec une augmentation de 18,36 %. Les résultats sont, ainsi, stables par rapport à 2018 avec une évolution de 0,04 %.
L’année 2020 ne s’annonce guère meilleure… « On constate une nette baisse à cause du confinement et nous enregistrons, parallèlement, toujours moins d’apporteurs dans les marchés au cadran notamment en bovins », souligne Nicolas Sechet, administrateur et chef des ventes. « Ce manque d’apporteurs est due à l’arrêt des activités agricoles. Un éleveur sur deux sera à la retraite d’ici 5 ans. Ils ne sont, généralement, pas remplacés. Les exploitations sont agrandies après rachat ».
Des apporteurs pour survivre
« Les éleveurs ont intérêt à se regrouper. La Sicamon dispose d’atouts pour les agriculteurs. Le paiement est comptant. Le vendeur ne doit pas attendre trois semaines pour recevoir son règlement. C’est de la trésorerie immédiate. Ce qui n’est pas négligeable par les temps qui courent. Nous sommes, par ailleurs, les seuls à proposer un cours de la viande et du maigre. Nous proposons, ainsi, une mise en concurrence pour tirer le meilleur prix », rappelle le chef des ventes. Autre point positif, la Sicamon ne prend pas de frais de marché pour les invendus.
Pour une activité rentable, la Sicamon devrait proposer 70 bovins par marché. « Aujourd’hui, il en manque une dizaine. Il faudrait que chaque éleveur amène au marché 10 % de ses animaux vendus pour que chaque site soit approvisionné correctement ». La survie des derniers marchés au cadran est, aujourd’hui, en jeu…