Aller au contenu principal

La stalle Champion ne fait pas de bruit

Ni robot, ni roto : le GAEC de Malterre a opté pour une salle de traite 2 x 12. Mais, l’équipement n’est pas si classique qu’il y paraît. Derrière l’apparente simplicité de l’outil se cache la stalle Champion. Sa levée verticale favorise une sortie rapide des vaches. Les éleveurs ont également installé leur machine avec une cave. Cette solution réduit les bruits.

Au GAEC de Malterre, la salle de traite 2 x 12 Delaval reste un classique qui ne fait pas de bruit. La machine, installée par Orne-Mayenne Elevage, fonctionne depuis un mois. Point besoin de hausser le ton pour en parler : l’équipement s’avère particulièrement silencieux en fonctionnement. Les éleveurs ont pensé leur installation avec une cave. Ils y logent la pulsation, les pompes à vide, la chambre de réception de la pompe à lait, les compteurs à lait et les canalisations en inox. Cette disposition réduit nettement le bruit. A la traite, le confort peut aussi être auditif...

Confort sonore
« J’avais vu ce système en Allemagne. L’idée nous plaisait. Il y juste un surcoût de maçonnerie que nous avons gommé en la réalisant nous même », explique Fabrice Hubert, associé à son frère Jean-Michel et à sa mère Maryvonne. Cette organisation présente d’autres avantages. L’entretien et le lavage y sont facilités. La machinerie est également abritée de l’humidité et de la poussière. Ce montage baisse donc les coûts de nettoyage et de fonctionnement.
Vers les 110 vaches à l’heure à moindre coût
La famille a étudié différentes solutions avant de se lancer. Le roto ne les a pas convaincus. « Au-delà du prix, ça nous donnait l’effet d’une usine. On ne voit pas les vaches pendant toute leur traite ». La question du robot s’est aussi posée. « Mais à l’époque, nous n’avions que 90 vaches laitières. Ce nombre était insuffisant pour deux stalles. Et on aime bien la traite. Au final, la stalle Champion était la solution la plus souple pour nous ».
Actuellement, les éleveurs traient 122 vaches en 1 h 30 avec leur 2 x 12 en double équipement. Cependant, ce temps devrait nettement se réduire dans les prochains mois. « Quand  les bêtes seront habituées, et les trayeurs bien rodés, nous ne serons pas loin des 110 à 120 vaches par heure à deux ».
Le modèle Champion, traite par l’arrière, doit permettre de tenir une cadence élevée. Originalité du concept, les stalles se relèvent verticalement  avec un système pneumatique. Les vaches quittent ainsi la salle de traite plus facilement. Elles circulent donc rapidement. La sortie se révèle confortable pour les vaches de gros gabarits ou gestantes. « Si une bête est mal prise, nous pouvons la libérer facilement. Nous avons moins de temps d’attente entre deux bandes », précise Jean-Michel Hubert. Visuellement, l’installation semble allégée, avec moins de tubulaires. Peu d’éléments sont fixés au sol. « Mais, on reste sur un système très costaud. Nous sommes partis jusqu’à la retraite ».

Même technologie que les robots
Avec cette salle de traite, les éleveurs suivent également les évolutions technologiques. Outre les compteurs à lait, ils ont sélectionné plusieurs options comme la détection de sang ou la conductivité. « L’entrée, la gestion des animaux, la production, la gestation, l’alimentation : tout est informatisé et centralisé sur le logiciel DelPro, à l’instar des autres produits Delaval. On suit donc toute la vie de la vache. Les éleveurs disposent des mêmes indicateurs que sur un robot », souligne Laurent Meslin, directeur commercial Delaval France.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité