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Michel Olivier, éleveur dans l'Orne
La valeur de la plaque de concours

Participer à un concours, c’est un investissement publicitaire. La plaque qu’on retrouvera au rayon boucherie a de la valeur”. Michel Olivier est éleveur de Blanc Bleu Belge à Bazoches-sur-Hoëne (61). 

Préparer un animal pour un concours viande exige de nombreuses heures d’apprentissage. Il faut passer du temps pour lui apprendre à marcher, lui apprendre le licol, le tondre... Au bout parfois, le prix d’excellence qui vient récompenser aussi l’éleveur. 
Préparer un animal pour un concours viande exige de nombreuses heures d’apprentissage. Il faut passer du temps pour lui apprendre à marcher, lui apprendre le licol, le tondre... Au bout parfois, le prix d’excellence qui vient récompenser aussi l’éleveur. 
© TG

C’est coiffé d’une double casquette que Michel Olivier se rendra à “Ferme en Fête”. L’une aux couleurs de la race Charolaise avec un mâle et une génisse d’un an. L’autre aux couleurs variables de la Blanc Bleu Belge avec 4 animaux dans 3 sections différentes. Le concours viande d’Alençon réunira 27 spécimens d’exception issus de 11 élevages de l’Orne, du Calvados mais aussi de la Mayenne et de la Sarthe.

L’amour de l’élevage prime sur l’économique
“Il faut aimer cela pour le faire. Si c’est dans un but économique, on arrête très vite”. En plein cœur de la crise bovine, une phrase qui prend tout son sens. Même si décrocher un prix d’excellence à un concours place l’éleveur en position de force pour négocier un prix de vente, “la plus-value est de moins en moins élevée”, confie Michel Olivier. Reste d’ailleurs que les acheteurs n’écument pas tous les concours. Ils n’étaient pas présents par exemple l’an dernier à Alençon même si SOCOPA est le sponsor officiel de la manifestation. Mamers et Evron sont plus courtisés mais “Alençon est une bonne école d’apprentissage”, juge notre éleveur. Et puis, il faut laisser du temps au temps. Ce concours monte prudement mais sereinement en puissance. “On y voit de plus en plus de jeunes”, se réjouit Michel.

Travailler sur le long terme
On l’aura compris. L’excellence d’un élevage n’empêchera pas que la cabane tombe sur le chien si la crise bovine perdure. N’empêche, Michel Olivier n’est pas homme à se décourager. Il est fier de ses plaques. Il en redemande même d’autant plus, qu’après lui, la relève se profile. “La plaque, c’est un investissement publicitaire”, insiste-t-il. Pas forcément à court terme mais c’est le long terme qui est visé.
Les heures passées à dresser les animaux, à les dorloter, à les laver, à les tondre pour enfin les faire défiler devant un public de passionnés mais aussi de consommateurs, c’est au bout du compte la défense du métier d’éleveur. Une fierté affichée. Elle n’a pas de prix mais elle vaut
cher. 
L’occasion aussi de se faire un nom dans ce microcosme et de se positionner par rapport aux autres éleveurs.
BBB : pour valoriser des vaches à faible valeur générique
La Blanc Bleu Belge est arrivée presque par hasard dans ce coin du Perche. “Il s’agissait de valoriser des vaches à faible valeur génétique qui, croisées avec un taureau BBB, donnent des animaux de forme mais élégants”.  Une partie est commercialisée en broutard alors que les meilleurs mâles (25 %) sont castrés pour être abattus au bout de 36 mois. “On cible la période des concours”, reconnaît Michel Olivier. On ne se refait pas. Le virus des concours est bien réel. Concours au cours duquel on n’apprécie que la conformation et la qualité de la viande. Les juges sont d’ailleurs issus du milieu de la viande, pas de celui de l’élevage. Il faut le savoir aussi.

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