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Un collectif étudie l'impact de la ligne THT
La vérité est-elle ailleurs ?

Pas question pour la commission inter-associative contre le projet de ligne 400 000 volts d’épouser à la lettre les thèses de RTE. Ses membres viennent de lancer un questionnaire auprès de 3500 foyers dans la Manche.

L’actuelle ligne THT sera doublée par une nouvelle d’ici peu. Les agriculteurs sont en première ligne pour son passage.
L’actuelle ligne THT sera doublée par une nouvelle d’ici peu. Les agriculteurs sont en première ligne pour son passage.
© E.C.
Cyril Surbled, Ethologue, en clair expert en sciences du comportement humain, et Rachel Lemarchant, ne sont pas vraiment convaincus des bienfaits annoncés par RTE concernant la future ligne très haute tension, découlant du réacteur nucléaire EPR de Flamanville. « Nous souhaitons un autre choix énergétique ». Nous ? En l’occurrence la coordination inter-associative contre le projet regroupant « Manche Sous tension », « Ille et Vilaine Sous Tension » et « Mayenne Survoltée », le tout sous la houlette du CRIREM (centre de recherche et d’information indépendante sur les rayonnements électromagnétiques). Cyril a aussi une autre casquette, celle d’enquêteur dans le sud-Manche pour questionner particuliers et agriculteurs. «Nous nous interrogeons sur la problématique du tout nucléaire », lance Rachel Lemarchant. « d’autres choix, basés sur les énergies renouvelables existent. A notre avis, il est dangereux de concentrer sur un même territoire trop d’installations nucléaires, notamment en raison des déchets ». Très sûre, Rachel annonce, « avec le même budget que celui de l’EPR, on peut créer une palette de sources énergétiques répondant à deux enjeux majeurs : non à la production nucléaire, non à la production de C02 ». 12 000 personnes concernées Reste que la question globale posée lors de cette enquête est pour le moins pertinente. Existe-t-il des nuisances à vivre sous une ligne THT ? Pas question pour Rachel et Cyril de répondre par l’affirmative. « L’enquête a commencé mi-janvier. Elle concerne 3500 foyers (12 000 personnes. Les questionnaires sont envoyés à la CRIREM qui les analysent ». Les réponses ? « Les premiers résultats sont attendus pour début mars, juste avant les élections municipales et cantonales. Les conclusions générales seront rendues en mai-juin 2008 ». Nos deux « anti » vont reprendre leur bâton de pèlerin pour aller interroger la population. « Globalement, cela se passe bien. Les gens veulent comprendre. Nous, on veut faire évoluer l’actuelle réglementation. Un exemple, en Basse-Saxe (Allemagne), pas question d’implanter une ligne électrique à moins de 200 mètres d’un bâtiment agricole ; pour les maisons particulières, c’est 400 mètres ». Et de conclure, « nous sommes lucides sur le travail à faire pour éveiller et éduquer les gens à ce type de problèmes, notre enquête, objective, doit les aider à faire le bon choix ».
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