Aller au contenu principal

Copelveau
La viande bovine se refait une santé

En 2011, l’embellie notée fin 2010 sur les marchés « viande bovine », JB notamment, s’est confirmée. À Copelveau, dont l’assemblée générale se déroulait dernièrement à Gavray, Philippe Dolley, président de la structure, indiquait, « 2011 en fait s’est caractérisé par un manque de viande sur le marché français et européen. De nouveaux débouchés sont apparus, Turquie, Liban, Maroc, etc. permettant de tirer les prix vers le haut ; du jamais vu depuis 25 ans ».

Philippe Dolley, président de Copelveau (au centre) “ « Si l’on veut des prix rémunérateurs pour l’éleveur, il faut y arriver en scrutant tous les marchés en vif ou en carcasse”. 
Philippe Dolley, président de Copelveau (au centre) “ « Si l’on veut des prix rémunérateurs pour l’éleveur, il faut y arriver en scrutant tous les marchés en vif ou en carcasse”. 
© ec

Chez Copelveau, un constat. « Notre spécialisation nous oblige à être très réactif à tous ces nouveaux marchés ». Passage obligé, la contractualisation avec l’aval de la filière « dans des schémas gagnants/gagnants ». Trois abatteurs et un distributeur ont répondu à la demande de la coopérative : Charal en jeunes bovins de race à viande et « Hebdopack » ; SVA en JB Charolais et Bœufs de nos Régions ; Castel Viandes sur les JB Salers et enfin Mc Key, autrement dit l’unité de fabrication des steaks hachés Mac Donald’s. Cette organisation entraîne des frais de fonctionnement en fonction des services apportés. « Tous les éleveurs en appui technique peuvent donc bénéficier de ristournes à hauteur de 8 euro par broutard acheté à la coopérative ; même tarif par JB ou gros bovin commercialisé ; - 20% par rapport au chiffre d’affaires dans le cadre d’achats de produits vétérinaires ou encore réduction de 50% de prise en charge des frais financiers sur les courts termes « Copelveau » pour les éleveurs en contrat « nouvel investisseur ». Sur 2011, toutes ces actions représentent 217 447 euros redistribués.


Régulation offre/demande

Côté chiffres, Copelveau maintient sur 2011 son niveau d’animaux commercialisés avec 38 000 bêtes, malgré une diminution du cheptel français de 4 à 5% depuis 2007. Outre les 217 000 euros de ristournes, 270 000 euro viennent consolider la caisse conjoncturelle. « Un travail réalisé grâce aux différentes filières, au panachage d’outils d’abattage et au centre d’allotement ». Centre permettant un tri approfondi pour l’orientation des animaux vers l’endroit où ils seront le mieux rémunérés. Dans son rapport moral, Philippe Dolley a, une fois de plus, souligné le nouveau souffle donné par les exportations de JB vers les pays émergents (+ 0,60 euro fin 2011). « Alors qu’en 2010, malgré un marché déjà ouvert aux carcasses, les producteurs n’avaient rien vu de plus». Et de poser la question, “qui a profité de cette première embellie, certainement pas les producteurs”. Et d’arriver à une question récurrente depuis des années, l’éternel problème entre la régulation de l’offre et de la demande. « Si l’on veut des prix rémunérateurs pour l’éleveur, il faut y arriver en scrutant tous les marchés en vif ou en carcasse. L’exportation est un moyen de régulation, même si ce constat n’est pas partagé par toute la filière. Elle demeure cependant incontournable pour augmenter les prix au producteur, dont le niveau demeure insuffisant pour couvrir les coûts de production, donc rétablir une situation économique viable après quatre ans de bas revenus ». Conclusion par une phrase sans doute cruelle mais tellement vraie, « il est plus facile de retourner une prairie pour vendre des céréales que d’élever des bovins sur cette même surface ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

À 50 ans, Cyril Moitié a mis fin à ses jours.
Le Père Cyril Moitié disparu à 50 ans 
Le 21 mai 2025, le père Cyril Moitié, âgé de 50 ans, a mis fin à ses jours. Pus de 2 000 personnes lui ont rendu hommage, lui qui…
Le festival se déroulera sur deux jours les 31 mai et 1er juin prochains.
Tracto-rétro et moteurs en fête dans le Perche
Le Perche s'apprête à vibrer au son des moteurs et des amplis les 31 mai et 1er juin prochains, à l'occasion du tout…
Guillaume Marie, gérant de la Ferme de la vieille abbaye à Barbery, a accueilli Clotilde Eudier et les équipes de la Région Normandie pour une visite de la nouvelle ligne de production de la teurgoule.
L'engouement grandit autour de la teurgoule à Barbery
Teurgoule individuelle restauration, installée à Barbery, connaît un essor nouveau concernant la fabrication de la fameuse…
Quarante élèves de l'école de Gacé se sont rendus sur la ferme de Christophe Cougé au Merlerault.
Des enfants en immersion pédagogique à la ferme
Depuis le 19 mai, ce sont 19 exploitations ornaises, qui, dans le cadre du dispositif " Fermes ouvertes ", ont reçu des…
Vendredi 16 mai, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis la médaille du Mérite agricole à neuf récipiendaires.
Des agris distingués de la médaille du Mérite agricole
Vendredi 16 mai 2025, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis, au nom de la ministre de l'Agriculture et de la…
Tout au long de l'après-midi, pas moins d'une centaine de chevaux vont fouler le sable de Jullouville, seul hippodrome marin de Normandie et un des quatre de l'Hexagone.
Sur les hippodromes ou dans les champs, Claude Legrand garde la passion de l'élevage
Un coefficient de marée de 92/89, une basse mer à 16 h 45, voilà les ingrédients principaux pour organiser un…
Publicité