Nouveau Ministre, législatives, lait, PMBE
"L'agriculture doit rester une priorité pour la France"
Nouveau Ministre, législatives, lait, PMBE
Nouveau ministre, fin des quotas en 2013, plan de modernisation des bâtiments d’élevage, Hervé Marie, secrétaire général de la FDSEA, fait le point sur ces dossiers d’actualité

Hervé Marie, " Dans la perspective des négociations à l’organisation mondiale du commerce (OMC), la nomination de Christine Lagarde ne peut être que bénéfique".
©
E.C.
Votre sentiment sur la nomination de Christine Lagarde au Ministère de l’agriculture ?
“La première impression est positive. C’est une femme au caractère bien trempé qui vient du milieu économique. Dans la perspective des négociations à l’organisation mondiale du commerce (OMC), cela ne peut être que bénéfique. Elle devrait défendre les positions françaises sans faillir. L’agriculture en a bien besoin, l’actuel porte-parole européen à l’OMC, Peter Mandelson, ne suit pas la feuille de route donnée par Bruxelles. Christine Lagarde devra certainement recadrer les choses, d’autant plus que Pascal Lamy, directeur de l’OMC, n’a pas fait de l’agriculture sa priorité. Reste que Mme Lagarde devra s’entourer de conseillers techniques connaissant parfaitement les mécanimes et filières agricoles. Elle devra enfin ne pas hésiter à “dire” les choses aux agriculteurs qui sont capables de comprendre et non pas essayer de les camoufler”.
Les Législatives sont lancées. Qu’attendez-vous des candidats ?
- “Quels qu’ils soient, les candidats à la députation doivent avoir une meilleure compréhension des problèmes agricoles, notamment ceux liés à l’évolution de la PAC. En effet, le quotidien des agriculteurs dépend bien sûr de la politique européenne, mais aussi de celles des états-membres, notamment sur la conditionnalité qui est à géométrie variable selon les pays”.
Le lait ?
“Une grosse interrogation : l’après 2013. A cette date, juridiquement, le système des quotas doit s’arrêter. Il faudra donc légiférer, mais c’est en 2008 qu’il faut se décider. A la FDSEA, nous sommes pour garder un système de maîtrise tout en continuant à faire évoluer les exploitations. 50% des agriculteurs partiront d’ici peu à la retraite, nous devons tout mettre en oeuvre pour que leurs structures perdurent ou en confortent d’autres. N’oublions pas non plus les agriculteurs qui ne sont pas aux normes. Nous ne les laisserons pas tomber. Eux aussi doivent bénéficier de cette évolution. Pour finir, ne inquiétude, sur un autre dossier, celui du Plan de Modernisation des Bâtiments d’Exploitation. Des éleveurs attendent depuis deux ans de commencer les travaux. Les matériaux de construction ne cessent d’augmenter et pourtant ils n’ont pas l’autorisation de financement”.