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Recensement
L’agriculture française passée à la loupe

De septembre 2010 à avril 2011, le ministère de l’Agriculture procède au recensement de l’agriculture française. Organisée tous les dix ans, cette opération va livrer une photographie exhaustive de l’agriculture française dont les premiers résultats seront disponibles en septembre 2011.

François Quesnel et Yves Geffroy : “ce recensement agricole a 3 objectifs : disposer d’une photographie de l’agriculture à l’automne 2010, comparer notre agriculture avec les autres agricultures et regarder son évolution sur 10 ans.”
François Quesnel et Yves Geffroy : “ce recensement agricole a 3 objectifs : disposer d’une photographie de l’agriculture à l’automne 2010, comparer notre agriculture avec les autres agricultures et regarder son évolution sur 10 ans.”
© TG

Le ministère de l’Agriculture a lancé, le 15 septembre, le recensement agricole 2010. Il s’agit de la plus grande opération statistique réalisée tous les dix ans qui livre une photographie détaillée de toutes les facettes de l’agriculture. Il permettra de connaître à l’instant T non seulement tout ce qui constitue la ferme “France”, qu’il s’agisse des hommes et des femmes qui y vivent et travaillent, des cultures qui sont réalisées ou des animaux qui sont élevés. Mais aussi d’avoir des éléments chiffrés sur les surfaces et leur utilisation, les équipements, les modes de production, de commercialisation, les pratiques culturales… A l’exception des informations financières qui ne sont pas couvertes par le recensement. En tout 700 données sur lesquelles seront sollicités tous les agriculteurs. Hormis la pêche et la sylviculture, toutes les exploitations agricoles, même les plus petites sont concernées par ce recensement en France métropolitaine comme les départements et les territoires d’Outre-mer. Que l’agriculture constitue l’activité principale de l’exploitant ou son activité complémentaire, ce sont 500 000 exploitations qui seront visitées d’ici le mois d’avril 2011.
Près de 3 000 enquêteurs prendront part à la collecte des informations. Recrutés et formés par les Directions régionales de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, munis d’une carte d’accréditation spécifique, ils iront interroger les chefs d’exploitation. La durée de l’entretien étant comprise entre 1 h et 1 h 30. Le recensement ayant un caractère obligatoire, ceux-ci ne peuvent se soustraire à l’enquête. Le ministère de l’Agriculture tient à rassurer : les informations recueillies sont strictement confidentielles et soumises au secret statistique. Utilisées uniquement par les services de la statistique agricole, elles ne seront diffusées que sous forme agrégée et préserveront l’anonymat des répondants.

Nouveautés
L’édition 2010 du recensement agricole est placée sous le signe de la nouveauté. A plusieurs titres. Pas de saisies manuelles des données, les enquêteurs procéderont à saisie directe des informations sur ordinateur, ce qui réduit les risques d’erreur. Pour certaines informations, le questionnaire est pré-rempli à partir de fichiers existants, Pac notamment. Les agriculteurs n’auront qu’à valider les réponses. Surtout de nouvelles questions ont été introduites dans l’édition 2010 du recensement qui étaient jusqu’à présent ignorées par la statistique. Il s’agit de thématiques reflétant l’évolution du secteur  comme l’agriculture biologique, les nouvelles pratiques environnementales, la diversification de l’activité, la production d’énergies renouvelables, les nouveaux modes de commercialisation et les circuits courts…
Les premiers résultats seront disponibles à partir du deuxième trimestre 2011. Ils seront accessibles gratuitement sur le site internet du ministère de l’Agriculture www.agriculture.gouv.fr/recensement-agricole-2010.
Nul n’ignore que les données recueillies apportent aux différents acteurs (agriculteurs, organisations professionnelles, pouvoirs publics) des éléments indispensables à leur action et à l’élaboration de la politique agricole. Mais cette photographie de l’agriculture française permet aussi de mieux connaître et faire connaître aux Français la réalité d’un secteur économique stratégique, ignoré et mal connu, ainsi que son positionnement dans l’univers européen et mondial.

En Basse-Normandie : 25 000 exploitants concernés et 130 enquêteurs
Yves Geffroy, directeur de la DRAAF (direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche) et François Quesnel (chef du service régional de l’information statistique et économique) ont présenté, jeudi dernier à la presse, la déclinaison régionale du recensement agricole. Un RGA qui a perdu son G (comme général) par rapport à son édition 2000 mais riche de ses 130 soldats enquêteurs pour 25 000 exploitations à visiter. “Ce recensement agricole a 3 objectifs : disposer d’une photographie de l’agriculture à l’automne 2010, comparer notre agriculture avec les autres agricultures et regarder son évolution sur 10 ans”, commente-t-on du côté du boulevard Général Vanier. Si le questionnaire est commun aux 500 000 répondants , chaque région dispose de 5 questions spécifiques. “Achat d’herbe sur pied : superficie concernée ? Nombre de pommiers à haute-tige en production ? Nombre de chevaux pris en pension à la date de référence (NDLR : une question posée aussi en Lorraine) ? Nombre de jours par an de salariés permanents travaillant à temps complet ou partiel dans l’activité des chevaux ? La comptabilité est-elle établie par un comptable agrée ?”, pour la Basse-Normandie qui tient a son herbe, son cheval et son pommier. Un pommier haute-tige qui sera également quantifié en Haute-Normandie au même titre que les superficies en pomme de terre, les ventes pour abattage de bœufs au cours des 12 derniers mois et la présence de ravines. 
Th. Guillemot

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