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Olivier Borel, président de la FDSEA de l'Orne
L’agriculture mérite plus qu’1/2 heure de débat

On veut bien être bon élève mais il y a des limites. Pas question pour la FDSEA de servir de faire-valoir à une politique défaillante. Notre syndicalisme agricole a pris beaucoup de coups en 2009 à cause de carences des pouvoirs publics.
On veut bien être bon élève mais il y a des limites. Pas question pour la FDSEA de servir de faire-valoir à une politique défaillante. Notre syndicalisme agricole a pris beaucoup de coups en 2009 à cause de carences des pouvoirs publics.
© TG

En boycottant la visite d’exploitation agricole du Président de la République jeudi dernier, Olivier Borel a refusé de servir de caution syndicale agricole et de faire-valoir à une visite au pas de charge. Pas question pour le président de la FDSEA de l’Orne de se prêter au jeu du  “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil”. Selon lui, l’actualité agricole 2009 méritait mieux qu’un semblant de dialogue, plus qu’une fenêtre horaire d’1/2 heure de débat.

Pourquoi la FDSEA de l’Orne a-t-elle décidé de boycotter la visite d’exploitation du Président Sarkozy jeudi dernier ?
En caricaturant un peu, parce que les pouvoirs publics voulaient faire de cette entrevue un “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil”. C’est tout d’abord par la presse que nous avons appris la visite présidentielle dans l’Orne. On nous a ensuite informé que le Président allait nous rencontrer. Presque une convocation, à 11 heures jeudi, sur une exploitation choisie on ne sait comment et surtout pas vraiment représentative de l’agriculture départementale. On nous a fait aussi comprendre que nous ne disposerions que d’1/2 heure pour évoquer les différents dossiers. Face à ce manque de concertation, nous avons préféré nous abstenir. L’année agricole 2009 a été tellement compliquée que nous ne pouvions pas nous satisfaire de ce semblant de dialogue et d’écoute dans de telles conditions. 

Il s’agit donc d’un acte syndical ?
On veut bien être bon élève mais il y a des limites. Pas question pour la FDSEA de servir de faire-valoir à une politique défaillante. Notre syndicalisme agricole a pris beaucoup de coups en 2009 à cause de carences des pouvoirs publics. Exemple avec le prix du lait, ce sont eux les premiers responsables. Voilà un sujet que nous aurions aimé développer. Mais en aucune façon, nous ne souhaitions balayer en quelques minutes toute l’actualité 2009 pour s’entendre dire à la fin : “on oublie tout et bonne année 2010 !”

Vous avez cependant rencontré le conseiller agricole du Président ?
Mercredi soir effectivement suite à une demande que nous avions faite auprès du ministre de l’Agriculture. Avec Daniel Génissel, Jean Grimbert et Régis Chevallier, nous avons discuté pendant 4 heures avec Monsieur Malvezin.

Quels ont été les sujets évoqués ?
Ils ont été nombreux : le bilan de santé de la PAC, l’avenir du budget agricole européen, un point de conjoncture dans les différentes filières, les retraites agricoles, le rachat de l’énergie photovoltaïque...
Nous sommes revenus également sur l’accumulation des contraintes environnementales.
Un véritable millefeuille dans lequel on se perd. En oubliant les contraintes agronomiques et les rythmes naturels, on aboutit à des mesures qui n’ont plus aucune cohérence. 

Les questions laitières ont également été débattues ?
Bien sûr et plus particulièrement la problématique du lait non collecté durant l’épisode neigeux. L’Etat nous a dit qu’il n’était pas responsable. Que c’était aux laiteries d’assumer leurs responsabilités. Le “hic”, c’est que dans un certain nombre de cas, ce sont des arrêtés préfectoraux qui ont empêché les camions laitiers de circuler. Nous avons rappelé cette incohérence .

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