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FDSEA
Lait, la grève n’est pas une solution

La conjoncture est loin d’être beau fixe. Lait bien sûr mais aussi porc ou encore viande et légumes.

Pascal férey, Hervé Marie, Philippe Faucon, “Le premier semestre 2010 ne va pas être facile pour les laitiers, d’autant plus que le soja est reparti à la hausse”.
Pascal férey, Hervé Marie, Philippe Faucon, “Le premier semestre 2010 ne va pas être facile pour les laitiers, d’autant plus que le soja est reparti à la hausse”.
© EC

D ‘emblée, Pascal Férey, Hervé Marie et Philippe Faucon soulignent une conjoncture agricole morose. “Le lait bien sûr mais n’oublions pas la crise porcine qui dure depuis deux ans et demi ou encore les difficultés de la filière légumes qui va encore souffrir cet hiver. Quant à la viande (allaitant ou engraisseurs de vaches de réformes), ils sont toujours confrontés à la chute des prix”. Bref, plus de 80% de l’activité agricole du département souffre, dramatique lorsque l’on sait le poids économique que les différentes filières représentent. “Lors de notre permanence à la foire de Lessay, nous savons que nous allons être confrontés à beaucoup de problèmes”.

 

La grève ? Toujours contre

Reste que lors de la conférence de presse de la FDSEA, donnée mardi dernier à Saint-Lô, le discours s’est focalisé sur le lait. Logique, la Manche est toujours le second producteur français. Sur la future grève du lait annoncée par l’APLI/EMB, Pascal Férey lâche, “ce n’est pas notre problème. Nous l’avons déjà dit, cette grève n’est pas une solution. Pire, elle va diviser les producteurs qui n’en ont pas besoin. Nous, à la FDSEA, voulons aller de l’avant et défendre le prix du lait et la production de manière efficace et constructive”. Et d’annoncer la première demande faite aux Pouvoirs Publics, en l’occurrence la création d’une cellule de crise, sous la responsabilité de l’État réunissant les syndicats agricoles reconnus, la Chambre d’Agriculture, les outils économiques et l’agro-fourniture. “Ce sont ceux qui connaissent le mieux les difficultés et ce sont eux aussi qui ne sont pas payés à ce jour”.

 

Année blanche

Seconde demande, une année blanche financière afin que les producteurs soufflent. “Même si nous avons un prix de 274 euros/1000 litres, donc plus élevé que dans la plupart des pays européens, les charges “franco-françaises” deviennent trop lourdes”. Autres doléances, l’obtention d’un sursis pour la mise aux normes réglementaires avec analyse au cas par cas ou encore un nouvel allègement de la TIPP. “Nous demandons aussi que les allocations provisoires de fin de campagne soient maintenus. Paradoxalement, la France ne fait pas son quota et on veut nous retirer ce que l’on nous donnait depuis des années”. la FDSEA pousse aussi à la mise en place d’un système de pré-retraite destiné à des personnes de 57 ans, ayant cotisé pendant au moins 40 ans.

 

Contractualisation

Sur les quotas, les responsables de la FDSEA indiquent “ils ne conviennent plus à la situation actuelle. Quant à la contractualisation, si elle n’est pas un remède miracle, elle doit correspondre à un contrat “gagnant/gagnant” entre le producteur et l’entreprise et surtout être validée par les Pouvoirs Publics sur la base d’un prix, un volume, une durée. En fait, pas un litre de lait ne doit être produit sans savoir comment il va être valorisé”. 

Pour la FDSEA, la crise n’est pas terminée. “Le premier semestre 2010 ne va pas être facile pour les laitiers, d’autant plus que le soja est reparti à la hausse et, nous le répètons une fois de plus, ce n’est pas en faisant la grève dans quelques départements qui va débloquer la situation. Il est d’ailleurs regrettable que certains producteurs se fassent menacer lorsqu’ils ne veulent pas y participer...”

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