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FDSEA/JA de l'Orne
Lait : les contrats Bel et Graindorge passés au sérum de vérité

FDSEA et JA ont organisé, jeudi dernier à St-Langis-les-Mortagne et Neauphe-sur-Dive, deux réunions d’informations à destination des producteurs de lait. Objectif : passer au sérum de vérité les contrats Bel et Graindorge. 

D’entrée de jeu, Patrick Durocher, membre de la section lait de la FDSEA, a donné le ton. “Il y a pire que Lactalis”. Au moins pour l’un des deux contrats décryptés. Et pourtant, des représentants  des producteurs ont été associés aux réflexions préalables mais rares sont ceux à être convaincus que leur avis ont été entendus. Ce semblant de concertation avait un objectif : “faire signer individuellement les contrats avant la mise en place des OP (Organisation de Producteurs”, soupçonne Patrick Durocher. Mais la ficelle était sans doute trop grosse. Même s’il n’existe aucun chiffre officiel, rares sont les producteurs à s’être lancés. Lactalis évoque 10 % en Bretagne. Info ou intox mais c’est, quoi qu’il en soit, un échec pour les laiteries privées.

Répondre sans s’engager
Du côté de la FDSEA et des JA, on campe sur ses positions. La consigne est la même depuis l’arrivée dans les boîtes à lettres des premières propositions de contrats. Ne pas signer mais accuser réception et répondre selon une lettre type (disponible auprès des deux syndicats) pour se couvrir juridiquement et prendre le temps de s’organiser collectivement. 
On l’aura bien compris. C’est du rapport de force que sauront établir les producteurs de lait que dépendront les conditions contractuelles de demain. En l’état, force est de constater que le dossier n’a été instruit qu’à charge contre les éleveurs. Derrière la contractualisation proposée par les laiteries se cache l’intégration dénoncent FDSEA et JA. “Contrat individuel sans clause de bascule sur une OP, sortir le mandat de facturation du contrat, un volume de fourniture qui ne correspond pas forcément à la référence administrative, des clauses d’exclusivité et peu sécurisantes en terme de durée, un système de pénalisation privée pour tout volume livré au-delà de la quantité contractualisée, saisonnalité discutée en dehors des mécaniques interprofessionnelles, flou artistique sur la définition d’un parfait état sanitaire, indemnisation du producteur en cas de non collecte, absence de définition de l’acidité du lait, clause de modification du contrat, fixation unilatérale du prix, fixation unilatérale des compléments de prix, contrôle de la cessibilité du contrat...” Presque une liste de points d’achoppement à la Prévert dont en premier lieu desquels l’aliénation du droit à revendiquer et la transmissibilité de ce droit à produire.
Il y a urgence à se fédérer pour apporter une contre-proposition rééquilibrée. Un contrat gagnant/gagnant, avait insisté Bruno Le Maire (Ministre de l’Agriculture), ça se signe à deux.

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