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Elections Chambre d’Agriculture dans le Calvados
L’avenir en marche

Patrice Lepainteur, Eric Dechaufour et Jean-Yves Heurtin conduiront une liste soutenue par la FDSEA et les JA dans le cadre des prochaines élections à la Chambre d’Agriculture.

Eric Dechaufour (céréalier), Patrice Lepainteur (éleveur) et Jean-Yves Heurtin (jeune agriculteur): "pour aboutir à un projet avec des intentions fortes, nous avons replacé l’agriculteur au cœur du pouvoir de décisions. C’est aux agricultrices et aux agriculteurs que revient la définition des orientations de développement agricole départemental".
Eric Dechaufour (céréalier), Patrice Lepainteur (éleveur) et Jean-Yves Heurtin (jeune agriculteur): "pour aboutir à un projet avec des intentions fortes, nous avons replacé l’agriculteur au cœur du pouvoir de décisions. C’est aux agricultrices et aux agriculteurs que revient la définition des orientations de développement agricole départemental".
© VB
Ce projet se veut pragmatique avec en fil rouge le développement de productions qui dégagent du résultat. Après avoir été présenté aux OPA (Organisations Professionnelles Agricoles), il est soumis aux agricultrices et agriculteurs du département au travers de multiples réunions d’informations. Qu’est ce qui vous a poussé à vous lancer dans l’élaboration d’un projet pour la Ferme Calvados ? Patrice Lepainteur. Nous sommes partis, avec Eric, d’un même postulat de départ. Le Calvados est un département agricole qui a une richesse mais cette richesse est mal exploitée. Si on regarde les chiffres, la valeur ajoutée brute par actif agricole, de 1991 à 2004, n’a progressé que de 15 %, un point de moins que la moyenne nationale. Parallèlement, elle a grimpé de 35 % dans la Manche et même de 45 % dans l’Orne. On ne peut donc pas se satisfaire de cette situation qui n’a rien à voir avec une quelconque fatalité. Il faut absolument booster cette trop maigre croissance. Jean-Yves Heurtin. 17 % des emplois du Calvados ont un lien direct avec l’activité agricole. Pour que cette dynamique perdure, il est primordial d’installer des jeunes dans de bonnes conditions. Or, en terme de revenu agricole, la place du Calvados sur l’échiquier national est peu glorieuse. Eu égard à notre potentiel, on se doit impérativement de faire mieux. Et améliorer le revenu des agriculteurs, c’est favoriser l’installation par un phénomène d’aspiration et de confiance en l’avenir . Comment s’est construit ce projet ? Patrice Lepainteur. Nous avons organisé 2 pôles : végétal et animal. Jean-Yves Heurtin travaillant parallèlement avec une équipe sur le dossier spécifique Jeunes Agriculteurs. Nous avons constitué des groupes de réflexion réunissant des agricultrices et agriculteurs dont certains membres d’OPA (Organisation Professionnelle Agricole) qui représentent les forces vives du département. Eric Dechaufour. Notre volonté était de réunir autour de la table tous ceux qui avaient une bonne expertise sur les différents dossiers à analyser. De juillet à septembre, nous nous sommes rencontrés une quinzaine de fois pour aboutir à un projet qui replace l’agriculteur au centre du pouvoir de décisions et qui en fait l’acteur premier du projet d’un développement construit collectivement. Quand le rendrez-vous public ? Patrice Lepainteur. Nous l’avons tout d’abord présenté aux OPA le 5 décembre dernier. Désormais, nous le diffusons largement aux agricultrices et agriculteurs du département à l’occasion de diverses réunions dont les cantonales de la FDSEA. Il sera enfin présenté à la presse et la liste rendue publique le 3 janvier prochain. Pouvez-vous nous donner quelques exemples concrets de ce que vous feriez demain si vous étiez élus ? Patrice Lepainteur. Il faut que la politique de réattribution du quota laitier suive l’évolution des exploitations et mettre en place un système de transfert de lait sans terre à l’instar de ce qu’ont fait déjà la moitié des départements français. Nous devons aussi prendre l’initiative de l’organisation d’un véritable contre-pouvoir pour ne pas se laisser dominer par l’administration. Nous considérons enfin que la Chambre d’Agriculture doit reprendre la main en terme de communication vis-à-vis du grand public et des médias généralistes. Eric Dechaufour. Un gros travail est à mener sur la maîtrise des charges avec pour objectif de maximiser le revenu. Cela passe aussi par le développement de tous les débouchés possibles sur le volet végétal. C’est la meilleure des solutions pour atteindre des prix rémunérateurs. Je pense aux biocarburants et dérivés. Nous disposons, avec le végétal, d’un formidable outil de transformation de l’énergie solaire en énergie domestique. Sachons le promouvoir ! La Chambre doit aussi être à l’initiative de la mise en place d’une commission de surveillance visant à moraliser les contrôles effectués par les agents de l’administration. Jean-Yves Heurtin. Un des premiers chantiers serait de considérer, au niveau du SPI (Stage Préparatoire à l’Installation), l’expérience professionnelle pour personnaliser l’accompagnement à l’installation en validant les compétences professionnelles. Revendiquez-vous votre filiation à la FDSEA et à JA ? Patrice Lepainteur. Nous sommes soutenus par la FDSEA et les JA. Ils étaient présents dans nos différents groupes de réflexions. Nous avons cependant constitué notre liste en toute liberté et indépendance. Ce qui a guidé notre choix : c’est la compétence professionnelle des candidates et des candidats et leur volonté à s'impliquer pour construire demain. Il ne faut pas mélanger les genres. La mission du syndicalisme : c’est la défense professionnelle. Celle de la Chambre est de mettre en place une politique de développement et de promotion de l’agriculture. Soulignons qu’il n’y a d’ailleurs dans notre liste aucun membre du comité directeur de la FDSEA. Jean-Yves Heurtin. Nous sommes fiers d’être soutenus par l’équipe JA 14 parce que fiers des acquis qu’elle a obtenu en partenariat avec la structure nationale. On peut en rappeler quelques uns : défiscalisation de la DJA (Dotation Jeune Agriculteur), baisse de 1 % des prêts bonifiés, exonérations de 50 % de la TFNB (Taxe sur le Foncier Non Bâti) durant les cinq premières années d’installation, remboursement de la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) sur lequel JA s’est beaucoup battu... Tous ces acquis profitent à l’ensemble des jeunes agriculteurs, syndiqués ou pas ! Comment s’est fait le choix de la tête de liste ? Eric Dechaufour. Depuis le début, avec Patrice, nous avons travaillé dans une logique de complémentarité gagnant/gagnant entre les cultures et l’élevage. Ensuite, et parce que l’élevage représente la plus grosse part du revenu départemental, il était cohérent que ce soit un représentant des éleveurs qui occupe cette tête de liste. Patrice Lepainteur. Au delà de cette question de la tête de liste, le plus important est que chacun d’entre nous œuvre selon son domaine de compétences. C’est vrai pour Eric, Jean-Yves et moi, cela l’est également pour toutes celles et tous ceux qui ont décidé de nous accompagner dans ce challenge. Nous aurons besoin de tout le monde pour réussir. Propos recueillis par Th. Guillemot
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