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Hervé Marie, producteur de lait dans la Manche
“Le bol de lait du matin : quelque chose de sacré”

Cette chaîne de solidarité, construite autour des dons des producteurs de lait, implique toute la filière : les entreprises laitières organisent la transformation du lait, les associations caritatives (Croix rouge, Secours catholique, Restos du cœur, Secours populaire…) gèrent leur distribution suivant l’urgence des besoins.

Le bol de lait le matin : une image certes symbolique mais dont on ne doit priver aucun enfant. Surtout sous pretexte de précarité.
Le bol de lait le matin : une image certes symbolique mais dont on ne doit priver aucun enfant. Surtout sous pretexte de précarité.
© Cronenberger

Pratiquez-vous le don de lait ?
De façon systématique depuis plusieurs années. 3 000 litres en 2008 et 2007, 1 500 litres auparavant.

Quelles sont vos motivations ?
Le lait, grâce notamment à la Banque Alimentaire, est redistribué pratiquement de façon exclusive à des enfants. Et le lait, c’est tout un symbole. C’est ce que les enfants boivent le matin avant de partir à l’école. Je ne conçois pas que certains n’y aient pas droit. Ce serait une iniquité de traitement. C’est pour cela qu’il faut aider les parents en situation précaire. Leur donner la faculté de proposer un bol de lait à leurs enfants chaque matin.

En cette période de vœux, lesquels formulez-vous à ceux qui utilisent les services de la Banque Alimentaire ?
Justement qu’ils n’aient plus besoin de les utiliser en 2009. Cela signifierait que leur situation s’est quelque peu
améliorée.

Cette mécanique du don de lait et cette spécificité française, l’estimez-vous comme un acquis syndical ?
Acquis syndical, le terme est sans doute impropre mais cette opération participe à l’image du rôle nourricier de notre agriculture. Si on laisse une frange de la population se passer de lait au petit
déjeuner le matin, ce sont des habitudes alimentaires qu’on laisse aller dans le mauvais sens et, à terme,
les producteurs de lait et leur filière qui vont en pâtir.
recueilli par Th. Guillemot

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