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Culture
Le Bulletin de Santé du Végétal (BSV)

Une information gratuite sur l’état sanitaire des cultures à votre disposition.

Le dispositif de Surveillance Biologique du Territoire a été revu dans le cadre du plan ECOPHYTO 2018. Ce plan vise à réduire, si possible, l’utilisation des produits phytosanitaires de 50 % d’ici 2018, tout en maintenant un niveau de production agricole élevé. Pour aller vers cet objectif, il faut raisonner au mieux la protection des cultures et pour cela, avoir une connaissance fine de la situation phytosanitaire est indispensable. Pendant la campagne culturale, chaque semaine, des bulletins sont publiés et diffusés sur internet. Afin de vous informer au plus vite, votre journal vous proposera, dès la semaine prochaine, quelques extraits des dernières publications.


Qu’est-ce que le Bulletin de Santé du Végétal (BSV) ?

C’est une synthèse, le plus souvent hebdomadaire, de l’état sanitaire des végétaux et une analyse du risque lié aux bio-agresseurs, pour un territoire et une production données. Il est basé sur :

- des observations et des piégeages faits sur le terrain ;- une modélisation prédictive du développement des maladies ;

- les stades de développement des cultures ;

- les seuils de nuisibilité des bio-agresseurs.Le BSV ne donne aucune préconisation en matière d’utilisation de produits phytosanitaires.


Le BSV, un outil pour les agriculteurs et les techniciens

Le BSV permet, aux techniciens d’avoir une vision plus fine de l’état sanitaire sur leur secteur et ainsi d’améliorer la performance de leurs conseils. Ce sera bientôt un outil incontournable pour la certification des entreprises de conseil.C’est également un outil d’alerte et d’aide à la décision, permettant aux agriculteurs de renforcer leur vigilance. Sachant que rien ne remplace l’observation de ses propres parcelles, le BSV a un contenu pédagogique (photographies des mauvaises herbes, des ravageurs, des maladies et aussi méthodes d’observation) qui permet à l’agriculteur d’observer, de compter, de reconnaître, d’appréhender les risques sur ses parcelles et au final de ne traiter que si c’est nécessaire.


Comment est organisée la surveillance biologique du territoire en Normandie ?

L’organisation de la surveillance biologique du territoire est sous la responsabilité de la Chambre régionale d’agriculture de Normandie au travers d’un Comité de pilotage qu’elle préside.Lors de sa première réunion en avril 2009, ce comité a décidé de créer un réseau Normand et de suivre 10 filières très présentes dans notre région : céréales (blé, orge, maïs), protéagineux (pois et féverole), oléagineux (colza et tournesol), pomme de terre, betterave, plantes à fibres (lin et chanvre), légumes, arboriculture, horticulture/pépinières et les Zones Non Agricoles (ZNA).Un animateur pour chaque filière a été désigné. Il a pour mission principale de rédiger les BSV en s’appuyant sur un réseau d’observateurs. De nombreux partenaires participent aux observations : Chambres d’agriculture, instituts techniques, FREDON, coopératives, négoces, collectivités locales…et quelques agriculteurs.L’animation inter-filières est assurée par la Chambre régionale d’agriculture de Normandie.

Des observations de qualité

Mickaël Tavernier est technicien de la coopérative CAP SEINE et observateur depuis la création du réseau normand : “je réalise des observations chaque semaine sur une parcelle de blé, une parcelle d’orge et une parcelle de colza. J’ai choisi de suivre des parcelles à proximité de mon domicile, ce qui limite mes temps de déplacement.Je réalise ces observations en respectant des protocoles qui ont été définis au niveau national. Le temps passé pour observer une parcelle varie d’une demi-heure à plus d’une heure, selon la période.De retour au bureau, je saisis ces observations sur un outil informatique “Vigicultures”, qui est une véritable base de données pour les animateurs filière.La reconnaissance des maladies et des ravageurs est parfois délicate. Cette année, par exemple, il fallait éviter de confondre des dégâts causés par les accidents climatiques et certaines maladies comme la septoriose et l’helminthosporiose. Faire la distinction entre les différents charançons présents sur le colza n’est pas toujours aisé.Afin d’améliorer nos compétences, les animateurs filières nous proposent, chaque année, des formations pratiques sur ce thème. Ces formations sont des moments de rencontre et d’échange très appréciés de tous les observateurs. Le suivi hebdomadaire des mêmes parcelles nous permet d’avoir une vision plus objective de l’évolution de la situation phytosanitaire alors que nous sommes surtout appelés pour des parcelles «à problèmes»”.


Le BSV arboriculture - fruits transformés est interrégional

Depuis juin 2010, la Normandie s’est associée à 2 autres régions : la Bretagne et les Pays de la Loire pour éditer, en commun, un BSV “arboriculture - fruits transformés”. Cette mutualisation a permis d’augmenter le nombre d’observateurs et de parcelles suivies pour la filière pomme à cidre.


Qui finance ?

Les structures qui participent au dispositif bénéficient du concours financier de l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques), créé en 2007 dans le cadre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques. Cette même loi a instauré une redevance payée par chaque acheteur de produits phytosanitaires. Celle-ci est en application depuis le 1er juillet 2009.Une partie de cet argent collecté par les Agences de l’eau abonde le budget de l’ONEMA qui ainsi peut financer les actions du plan ECOPHYTO 2018, parmi lesquelles les réseaux d’épidémiosurveillance des cultures.Ainsi, au final, les agriculteurs financent en partie les BSV auxquels ils ont accès gratuitement.


Une veille sanitaire indispensable

La connaissance de la situation phytosanitaire tant sur les organismes courants que sur les organismes nuisibles réglementés, doit permettre une bonne gestion des risques au niveau national. Le développement des échanges communautaires et internationaux impose, en effet, d’avoir une connaissance précise et permanente de la situation sur l’ensemble du territoire, notamment pour la valorisation de nos productions à l’exportation.Un exemple : la détection précoce de l’entrée sur le territoire national d’un organisme nuisible dit de quarantaine au sens de la convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), peut permettre d’éviter sa dissémination, et, si besoin, d’appliquer les mesures d’éradication appropriées. La vigilance s’impose donc…

Zoom sur le BSV pomme de terre

Mathieu Teterel de la FREDON Haute-Normandie animateur de la filière pomme de terre“Suite à ma désignation par le Comité de pilotage, j’ai pris contact avec un certain nombre de partenaires de cette filière afin de constituer mon réseau d’observateurs. Aujourd’hui, mon réseau est constitué par 14 observateurs de 9 partenaires qui assurent le suivi de 18 parcelles bien réparties dans les bassins de production de la pomme de terre.Les observations sont réalisées en début de semaine (le lundi et le mardi) et les notations me sont retournées pour le mardi soir au plus tard. Je rédige le BSV, le mercredi matin et je le transmets aux membres du comité de relecture pour validation.Après validation, j’envoie le BSV aux DRAAF et à la Chambre régionale pour qu’elles le mettent en ligne sur leurs sites et également aux observateurs de mon réseau”.

Où trouver les BSV ?

Ils sont mis en ligne et accessibles gratuitement sur les sites Internet des Chambres d’agriculture, des 2 DRAAF: www.draaf.hautenormandie.agriculture.gouv.frwww.draaf.bassenormandie.ag… sur les sites Extranet d’autres partenaires (coopératives, négoces….).NOUVEAU : prochainement, vous pourrez vous inscrire sur les sites des Chambres d’agriculture pour recevoir les BSV qui vous intéressent, par mail.Et retrouvez chaque semaine des extraits dans votre journal.

Quelques chiffres sur l’épidémio-surveillance en Normandie

• 10 filières suivies.

• Plus de 60 structures partenaires.

• Plus de 300 observateurs.

• Plus de 600 parcelles observées.

• Plus de 230 BSV publiés par an.

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