Aller au contenu principal

Equipement
Le chantier d'ensilage de 2020 déjà en démo

Des ensileuses de 1 000 cv (voire plus) qui avalent leurs 12 rangs dans tous les sens. Des remorques autochargeuses 3 essieux de 50, 60, 70 (...) m3. Des engins de tassage articulés issus du monde du TP (Travaux Publics)... Le chantier d'ensilage de 2020 battra tous les records de puissance et de capacité. Petit détour dans le bocage ornais au coeur d'un chantier qui avait 10 ans d'avance. C'était le 27 octobre dernier.

Qualifiera-t-on encore en 2020 la journée d'ensilage de "corvée" ? On peut se poser la question car la tendance aujourd'hui c'est : "top départ juste après la traite du matin avec un clap de fin, couverture du silo comprise, juste avant la traite du soir," confirme-t-on du côté des entrepreneurs de travaux agricoles de Basse-Normandie. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'entreprise Belliard (Cormolain-14 et Soulles-50) a dès l'an dernier investi dans une Krone Big X 1 000 (voir Agriculteur Normand du 13 novembre 2008 ainsi que la vidéo d'un chantier sur www.agriculteur-normand.com).

L'ensileuse de 500 cv monnaie courante
Une évolution qui fait le bonheur du fabricant Krone, le premier à s'être lancé dans la très haute puissance. "Même si le marché 2009 de l'ensileuse est baissier, l'évolution en terme de puissance est fortement marquée, abondent Sylvain Jonot et Dominique Huard (respectivement directeur des ventes et responsable commercial Krone). L'ensileuse de 500 cv et plus devient monnaie courante".
Avec plus de 60 ensileuses commercialisées sur son territoire depuis que Krone a posé son bec dans les champs de maïs, Michel Bellamy (concessionnaire à St-Clair-sur-Elle -50), confirme.  "2009 marque le pas. L'année devrait se solder par une dizaine de réalisations contre une quarantaine au titre des deux campagnes précédentes". Rien d'affolant cependant pour un produit et une technologie qui ont séduit le public des ETA et des CUMA. "D'autant plus que, contrairement à certaines idées reçues, nos machines sont à l'aise dans tous types de parcellaire. Maniables même en parcellaire morcelé avec un débit de chantier impressionnant et une qualité de hachage irréprochable".
Mais avec un débit de chantier de 5 ha à l'heure, la logistique aval doit suivre. Mardi 27 octobre dans l'Orne, on a vu se profiler une autre tendance : celle des remorques auto-chargeuses au service du maïs. Auto-chargeuses conçues pour l'herbe qui, sous certaines conditions d'adaptation notamment au niveau du châssis (le maïs affichant un poids volumique plus important que l'herbe), remplaceront à terme plusieurs bennes dans les chantiers. Une réponse aussi à un manque de main-d'oeuvre dans les ETA, les CUMA et les exploitations d'élevage.

Le TP au service de l'agriculture
Dernière étape de cette journée ensilage des années 2020 : le silo. Aujourd'hui, on aperçoit ici ou là des chantiers de tassage à deux silos en simultané faisant appel à 4 tracteurs (ou téléscopic) pousseurs et tasseurs. Demain, c'est le chargeur articulé de TP (Travaux Publics) dans sa version agricole qui pourrait s'inviter dans les exploitations.
Les Ets Blanchard, en collaboration avec le fabricant New Holland, terminent une tournée de démonstrations démarrée en début de campagne. "L'accueil est très favorable, assure Benjamin Marqué (démonstrateur Blanchard). Le travail sur rampe, comme celui réalisé pour la confection d'un silo de maïs, sollicite énormément les transmissions. Celles du W 170, conçues pour travailler en carrière, sont parfaitement adaptées".Bernard d'Angelo (responsable régions Nord, Est et Ouest chez New Holland) complète l'argumentation : "une puissance hydraulique 3 fois supérieure à celle d'un tracteur avec une consommation moindre (12 à 15 litres par heure) et un poids total avoisinant les 15 t".
Reste que pour trouver son public et sa clientèle (principalement des entrepreneurs), le chargeur articulé devra faire preuve de polyvalence pour enchaîner les heures au-delà des seuls chantiers d'ensilage. Benjamin Marqué et Bernard d'Angelo affutent leurs réponses : "chantier fumier, terrassement, chargement de paille ou foin..."Ce n'est apparemment pas les occasions qui manqueront pour cumuler plusieurs centaines d'heures à la fin de l'année. Il suffira alors aux chauffeurs des ETA de consacrer un peu de temps pour prendre en main la conduite d'un engin articulé. Rien de rédhibitoire dans ce passage obligé !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité