Aller au contenu principal

Sur le terrain
Le chauffage bois s’adapte aussi aux porcheries

Repenser son système de chauffage à l’occasion d’une mise aux normes.

A Sylvains les Moulins, près d'Evreux, pour répondre à la directive bien-être sur ses truies, l'EARL du Champ Dominel devait restructurer ses porcheries.Problème : la diminution de la densité des animaux au m² réduit les apports de chaleur par les animaux et augmente les volumes de bâtiment à chauffer.Hervé Sampers en a donc profité pour réfléchir à maîtriser ses charges de chauffage, et à mettre en place une solution alternative au chauffage électrique, majoritaire dans ce type de production. Face aux prix des combustibles fossiles, la solution du bois déchiqueté s’est imposée comme une évidence économique : un système de réseau de chaleur avec plaques eau-chaude au sol a été installé pour les porcelets en maternité, ainsi que des aérothermes d'ambiance pour le post-sevrage et les gestantes.

Un coût global 40 % inférieur à la solution de référence

Pour couvrir les besoins en chaleur de 250 MWhth/an, 90 t de plaquettes sèches sont nécessaires, soit à 80 €/t, 7 200 €/an. Sinon, il aurait fallu 29 000 l de fioul par an, soit 23 000 €. Avec l'électricité, l’investissement matériel aurait été bien moindre mais le coût du chauffage également important : 21 000 € (8.5 c€/kWh taxes incluses). Ainsi, en terme de charges de combustible, l'économie est très nette avec le bois énergie. Elle est plus tempérée en terme de charges globales de chauffage. Lors de la mise en place d'une chaudière biomasse, on remplace des coûts d’approvisionnement importants et peu maîtrisables (prix de électricité et/ou combustibles fossiles), par un combustible moins cher et une part fixe liée à l'amortissement du matériel. La lisibilité sur la charge de chauffage à long terme s’en trouve accrue.Chez M.Sampers, l’installation a coûté 57 200 € (chaudière de 100 kW, chaufferie, silo de stockage sa couverture retractable). En comparaison, une solution fioul de même puissance se serait élevée à 20 600 €.Au final, et avec les prix actuels de combustibles, le prix de revient de la chaleur produite avec du bois sur l’exploitation s’avère 40 % inférieur à la solution fuel. Le temps de retour sur investissement sera d'autant plus court que les prix déjà élevés de l'énergie, s'annoncent tendanciellement à la hausse. Accompagné par la Chambre d’agriculture dans sa démarche de recherche de financement, H. Sampers a par ailleurs bénéficié d’une aide de 16 000 € dans le cadre du Plan de Performance Energétique.


Une exigence de qualité

Hervé Sampers s'approvisionne localement avec une benne agricole. Il témoigne : “7 tonnes de plaquettes, soit 28 m³, c'est une autonomie de 12 à 15 jours par grand froid ; mais il faut rester vigilant sur la qualité des plaquettes : la qualité de séchage, mais aussi la propreté des plaquettes fournies influent fortement sur le rendement et la longévité du matériel. Déçu d’un premier fournisseur, je suis aujourd'hui très satisfait”.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité