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Elevage
Le cheptel bovin normand reprend du poil de la bête !

La Normandie demeure à fin 2013 la première région française en nombre de bovins avec 2,215 millions de têtes.

Après deux années de baisse, le cheptel normand retrouve des couleurs et augmente de 18 370 bovins en 2013 (+ 0,8 ). Ce sont principalement les bovins laitiers qui tirent à la hausse les effectifs des cheptels bovins normands.


20 850 élevages avec une dominante laitière

L’agglomération des données enregistrées par les services identification des 5 départements normands permet de dresser un portrait fidèle de l’élevage bovin normand.Au 31 décembre 2013 la Normandie compte 20 850 élevages bovins détenant au total 2,215 M° de bovins (106,2 bovins en moyenne par élevage) (tableau 1).Le troupeau normand est à dominante laitière : on compte 586 640 vaches laitières au 31/12/2013 (35 de Normandes et 61 de Prim’Holstein) et 232 200 vaches allaitantes (39 de Charolaises, 13 de Limousines, 13 de Blondes d’Aquitaine et 8 de Salers).Les élevages normands se caractérisent aussi par une production importante de jeunes bovins : 167 260 ont été vendus en 2013 en Normandie (dont 61 de type viande). Les élevages normands “importent” pour cet engraissement 18 290 broutards allaitants d’autres zones en complément des animaux nés dans les élevages normands.En parallèle 74 700 veaux mâles laitiers (2 à 12 mois) sont vendus, principalement en veaux de boucherie.

Une restructuration ralentie

La restructuration des élevages bovins s’est poursuivie en 2013 mais de façon un peu ralentie. Le nombre d’élevages ayant au moins un bovin baisse de 3,1 % entre le 31/12/12 et le 31/12/13, cette baisse était de 3,8 % et 3,4 % les 2 années précédentes. En 2013 l’augmentation du nombre de bovins accentue la croissance du nombre de bovins par élevage observée depuis de nombreuses années (+ 4,1 bovins en moyenne sur 1 an).La taille des élevages augmente, et c’est donc principalement la part des élevages de plus de 250 bovins qui croit régulièrement (+ 2 % en 4 ans). On compte 125 élevages de plus de 500 bovins en Normandie au 31/12/2013 (graphique 1).

Une recapitalisation nette en 2013

Après une année 2012 de stabilisation, les élevages normands ont recapitalisé dans le cheptel bovin en 2013. La hausse du nombre de bovins en 2013 se vérifie dans la plupart des catégories mais elle est plus nette en lait (+ 1,23 %) qu’en viande (+ 0,10 %) et en femelle (+ 1,06 %) qu’en mâle (+ 0,12 %).Les effectifs reproducteurs : vaches et génisses sont en hausse notamment en lait et laissent donc présager une poursuite de la hausse de la production de bovins en 2014. Cependant la catégorie des veaux de moins d’un an de type viande est, elle, en régression (- 4,54 %).Le maintien des vaches allaitantes (+ 0,32 %) ne s’est pas traduit en 2013 par une hausse des naissances de type viande, pénalisées notamment par une mortalité plus élevée au premier semestre 2013. Cette recapitalisation correspond bien sûr à une baisse nette des ventes, notamment du cheptel reproducteur : vaches (- 7,4 %) et génisses (- 7,7 %).

Un engraissement qui se réduit à nouveau

La production de jeunes bovins (mâles de 1 à 2 ans) se réduit à nouveau de 3,7 % en 2013. Les animaux type viande représente 64 % de l’ensemble, part stable par rapport à 2012 après une augmentation de cette proportion en 2011.En parallèle la production de bœufs et taureaux (mâles de + 2 ans) continue à chuter en Normandie avec 68 640 animaux vendus (- 11 %).Les mises en place nettes de broutards viande et croisés dans les ateliers d’engraissement ont marqué le pas en Normandie en 2013 (- 11,5 % par rapport à 2012) après 2 années de hausse. Ce sont les vaches et génisses laitières plus nombreuses pour assurer une production laitière plus importante en 2013 qui ont sans doute été substituées à ces jeunes bovins (graphique 2).

En conclusion …

L’évolution du cheptel bovin normand, aux deux tiers laitiers, a été marquée en 2013 par la conjoncture plus favorable en lait.La production allaitante est restée stable mais l’engraissement, présent principalement dans les élevages laitiers, a été réduit au profit de la recapitalisation dans le cheptel laitier.Cette recapitalisation dans le cheptel reproducteur laisse présager des naissances nombreuses -qui avaient été pénalisées par la forte mortalité en fin d’hiver 2012 2013- et donc une production bovine “autochtone” encore importante en 2014 si la conjoncture viande bovine est favorable.

En savoir plus

Vous retrouvez chaque trimestre l’évolution du cheptel bovin normand sur les sites des Chambres d’agriculture de Normandie www.cra-normandie.fr

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