Aller au contenu principal

Elevage
Le contrôle CERTITRAITE® pour toutes les nouvelles installations de traite

Le contrôle CERTITRAITE® a pour objectif de vérifier l’aptitude initiale d’une installation de traite mécanique, il garantit qu’elle a été montée et fonctionne conformément aux principales normes NF ISO concernant le matériel de traite.

CERTITRAITE® : un contrôle à la mise en service pour garantir la conformité de conception et de montage de votre installation de traite nouvelle ou rénovée

Les installations de traite sont constituées de nombreux composants assemblés en élevage par un installateur dans des conditions nécessitant parfois des adaptations. Chaque installation est donc particulière et, malgré le sérieux et la compétence des monteurs, il n'est pas étonnant de constater quelques anomalies de montage.Cependant, tout le monde sait que le moindre défaut de conception, de montage ou de réglage peut entraîner des problèmes de qualité du lait, une moindre performance ou des difficultés à l'utilisation de la machine. Pour remédier à ces inconvénients, tous les installateurs de la région se sont engagés dans la démarche CERTITRAITE® par une convention signée avec les maîtres d'œuvre des trois départements bas-normands.Par celle-ci, ils s'engagent à soumettre toutes leurs nouvelles installations : neuves, d'occasion ou rénovées au contrôle CERTITRAITE®.


CERTITRAITE®: un contrôle complet de l’installation de traite par un agent indépendant

Le contrôle CERTITRAITE® est réalisé par un agent indépendant de l’installateur. Il s’agit d’un conseiller de l’organisme professionnel agricole qui encadre les contrôles OPTITRAITE® (La Chambre d’agriculture dans la Manche, le Calvados et Orne Conseil Elevage dans l’Orne).Depuis la mise en place du service en 2003, 1 334 installations ont bénéficié d’un contrôle CERTITRAITE® en Basse-Normandie.Le contrôle CERTITRAITE® s’appuie sur un référentiel national fondé sur les normes NF ISO 5707 et validé par le COFIT (Comité Français Interprofessionnel pour les Techniques de production du lait). Il comprend trois parties : la première concerne les règles de montage auxquelles doivent répondre les installations de traite, la seconde indique les performances de fonctionnement et la troisième permet de vérifier l’efficacité du nettoyage de l’installation. Le référentiel précise également la nature des informations qui doivent être fournies à l’utilisateur, notamment tous les réglages de bases réalisés par l’installateur.Les contrôles des performances de fonctionnement concernent les niveaux de vide, les débits et réserve, le fonctionnement des faisceaux trayeurs et des pulsateurs.Le contrôle CERTITRAITE® comprend systématiquement une vérification du nettoyage qui permet de vérifier le bon montage des équipements, la conception du circuit  et les paramètres de lavage : températures, durée, quantité d’eau et concentration de produit.

Etat des lieux des nouvelles installations en Basse-Normandie

En 2010, 190 contrôles CERTITRAITE® ont été effectués : 103 concernaient des machines neuves, 43 des occasions et 44 des installations rénovées.Sur l’ensemble des contrôles CERTITRAITE® réalisés, les installations en épi classique 30° représentent près de 46 % des machines, mais seulement 25 % de ces installations étaient des neuves (tableau 1). Les salles de traite en Epi à 50-60° et les TPA représentent à elles deux 23 % des machines contrôlées. Les manèges sont tous des installations neuves ; on enregistre une légère augmentation de leur nombre : 16 rotos contrôlés en 2010 contre 12 l’année précédente.Les robots sont les plus représentés parmi les installations neuves (34 % des contrôle CERTITRAITE®); on observe également le développement du marché de l’occasion pour cette catégorie (19 % des contrôles réalisés). Sur les 43 robots contrôlés, 34 ont étaient des monostalles et 9 des doubles stalles, soit 52 stalles au total.Sur l’ensemble des contrôles CERTITRAITE® réalisés, les installations de 10,12 et 16 postes constituent  près de 50 % des machines. Pour les installations neuves contrôlées, les machines de 16 postes ou plus représentent plus de 40 % des contrôles.Les évolutions de ces dernières années montrent d’une part une augmentation de la taille des installations contrôlées (12 postes et plus) et, à l’inverse, le développement des robots (simples et doubles stalles). Les installations neuves contrôlées les plus nombreuses sont celles de 1 ou 2 postes ; il s’agit des installations robotisées (graphique 1). Les trois quarts des installations de plus de 16 postes sont également neuves (tableau 2).


CERTITRAITE®: un contrôle pleinement justifié

A l’issue du contrôle CERTITRAITE®, on estime que l’installation peut bénéficier :- d’une conformité initiale si aucune modification n’a été nécessaire ;- d’une conformité après intervention si les modifications nécessaires sont faites pendant le contrôle ;- d’une non conformité en fin de contrôle. Dans ce cas, l’installation devra faire l’objet d’une contre-visite ultérieure après modifications réalisées par l’installateur. A l’issue de cette contre-visite, l’installation sera jugée conforme ou définitivement non conforme.Sur l'ensemble des contrôles CERTITRAITE® réalisés en 2010, 38 % (contre 30 % en 2009) des installations ont pu bénéficier du certificat CERTITRAITE® sans aucune intervention, avec des disparités importantes selon le type de machine (52 sur 103 pour les neuves, 8 sur 43 pour les occasions et 13 sur 44 pour les rénovées).On constate une amélioration par rapport à l’année précédente mais il reste encore une marge de progrès sur les montages, même sur les installations neuves (la moitié a bénéficié du certificat CERTITRAITE® sans intervention). Les contrôles réalisés sur les installations robotisées montrent qu’il ne sont pas exempts de défauts, puisque près d’une installation sur cinq a nécessité une intervention pour la conformité au référentiel CERTITRAITE®, avec notamment des interventions sur la régulation du vide et sur la pulsation.A l'issue du contrôle et après des modifications éventuelles, près de 92 % (86 % en 2009) des installations ont été jugées conformes au référentiel et le certificat CERTITRAITE® a pu être délivré. Par ailleurs, à l’issue de ces modifications, plus de 98 % des installations neuves ont été jugées conformes.Le nombre de défauts constatés par installation est plus important sur les occasions et les rénovées avec respectivement 2,6 et 2 défauts par installation, contre en moyenne 1,4 défaut sur les installations neuves (graphique 2).Les anomalies les plus fréquentes sont les problèmes sur le système de vide (79 défauts cumulés) et le nettoyage (61 défauts constatés). Ces défauts sont le plus souvent corrigés le jour du contrôle, excepté pour les eaux de lavage insuffisamment chaudes.On constate également des différences selon les installations: les anomalies de nettoyage sont beaucoup plus fréquentes sur les installations occasions ou rénovées. Le système de nettoyage doit évoluer en même temps que l'installation.

Le contrôle des déposes automatiques : un complément indispensable à CERTITRAITE®

Un mauvais fonctionnement du système de décrochage automatique peut avoir des conséquences graves sur l’état sanitaire des mamelles. Selon les cas, il peut y avoir de la surtraite, des traites incomplètes ou des écarts importants entre les postes d’une installation. Cette situation entraînera pour une vache, des conditions de traite différentes à chaque passage qui seront un facteur de risque très important de mammite ou de numérations cellulaires élevées.Trois paramètres sont mesurés pour vérifier l’homogénéité du réglage :- la temporisation initiale pour éviter les déposes prématurées en début de traite ;- la durée de dépose pour contrôler l’homogénéité des débits de fin de traite de tous les postes ;- le niveau de vide résiduel dans la griffe pour une dépose en douceur.Les contrôles des déposes automatiques réalisés sur des matériels neufs ont montré que 50 % des installations présentaient un ou plusieurs postes avec des différences importantes de durée du cycle de déposes (+ ou - 20 secondes par rapport au réglage de l’installation), après réglage, 96 % des installations avaient un réglage homogène. Les 48 contrôles ont permis de mesurer la durée du cycle de dépose de 579 postes de traite. Des problèmes d’homogénéité des seuils de déposes ont été constatés sur 16 % des postes. Après intervention, 98,5 % des postes ne présentaient pas défaut.

CERTITRAITE® en Basse-Normandie : mode d'emploi

- L’installateur propose CERTITRAITE® et le contrôle des déposes automatiques (si l’installation en est équipée) à l'éleveur au plus tard à la mise en service de la machine.

- Il établit la fiche navette avec l'éleveur et la transmet au conseiller traite de la Chambre d'agriculture 14 ou 50 ou Orne Conseil Elevage au plus tard 15 jours après la mise en service.

- La Chambre d'agriculture ou Orne Conseil Elevage  réalise le contrôle CERTITRAITE® dans les 8 semaines suivant la réception de la fiche navette, en présence de l'installateur.Le certificat CERTITRAITE®est délivré à l'issue du contrôle si aucune anomalie n'est constatée ou après l'intervention de l'installateur si cela est nécessaire.

- Si le certificat CERTITRAITE® ne peut pas être délivré le jour du contrôle, une contre-visite sera nécessaire pour son attribution.

 

Vos contacts

Chambre d'agriculture du Calvados - Agnès Lebéhot - 02 31 70 25 26 - a.lebehot.chambagri.fr


Chambre d'agriculture de la Manche - Jean-François Gaule - 02 33 95 46 01 - jfgaule@manche.chambagri.fr

Denis Lecler - 02 33 79 41 73 - dlecler@manche.chambagri.fr


Orne Conseil Elevage - Yoann Durand - 02 33 31 48 70 - yoann.durand@orne-conseil-elevage.fr

Jérémie Piel - 02 33 31 48 70j - eremie.piel@orne-conseil-elevage fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Six installations plutôt qu'un (des) agrandissement(s) en Normandie
Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d'une opération foncière inédite…
Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SMC - LAVAL
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Nicolas Legentil était l'hôte d'une porte ouverte allaitante, jeudi 14 mars, à Brémoy. Il a fait visiter son exploitation aux 250 invités.
[EN IMAGES] Taurillons : le Gaec Legentil expose son savoir-faire dans le Calvados
Jeudi 14 mars 2024, le Gaec Legentil a accueilli plus de 250 personnes sur son exploitation, à Brémoy, dans le Calvados, pour une…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Publicité