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Le dossier de l’eau, c’est l’affaire de tous

Au cours de cinq réunions publiques, Clotilde Hareau, présidente de l’association CAPTAGE est partie à la rencontre des agriculteurs concernés par les captage d’eau. L’objectif : apporter de l’information au plus près du terrain. Exemple à Lisieux.

© SB

Le 27 janvier dernier, autour de la table, se trouvait une vingtaine d’agriculteurs, tous en demande d’informations. Certains sont propriétaires ou exploitants de terres sur lesquelles se touvent des captages. D’autres ne sont pas concernés directement aujourd’hui ou ne savent pas trop ce qui les attend demain. « Je suis peut-être concerné, » concède l’un des participants.

Mener une action en justice
Par un périmètre immédiat, rapproché, éloigné, par un captage grenellisé, ou identifié lors de la conférence environnementale ? Peu le savent réellement. Pourtant les agriculteurs doivent en être informés. Alors « je vous invite tous à vous renseigner, conseille Clotilde Hareau. Et si on n’a pas eu l’information, comment doit-on faire”, s’interroge un agriculteur. C’est vers le syndicat d’eau qu’il faut se retourner pour demander l’arrêté. Un document qui comprend toutes les prérogatives, la durée de mise en conformité… Certains s’interrogent sur l’action à mener, et pourquoi pas aller en justice pour faire reconnaître l’absence d’informations. Sans aller jusque-là, la présidente oriente dans un premier temps les participants à discuter avec le responsable du syndicat d’eau et prendre connaissance de l’ensemble des documents liés au captage parce que « nul n’est censé ignorer la loi » en terme juridique. Si en général, il est accordé deux ans pour se mettre en conformité, à certains endroits comme à Vire, il en est autorisé cinq. Ensuite, la présidente met en garde sur les pénalités possibles. Ce qui est une aberration à ses yeux.

Grenellisé ou pas
« Pourquoi les gestionnaires ne sont pas là ?» demande un propriétaire. Selon lui, ils devraient être autour de la table pour mieux appréhender les difficultés que chaque agriculteur concerné rencontre. « Nous avons affaire à des communes ou des syndicats » rétorque la présidente. Des structures qui  confient l’affermage à une société selon un cahier des charges. En 2009, 2010, suite au Grenelle de l’environnement, dix captages dans le Calvados ont été désignés, ce qui représentent 22 000 ha soumis à un périmètre. À cela, s’ajouteront les seize nouveaux désignés lors de la Conférence environnementale. Là, les aires ne sont pas encore délimitées.

Donner votre avis
Concernant le SDAGE (Schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau), la vigilance est de mise. « C’est à partir de ce document de 875 pages que tout va se passer ». Après la directive nitrates, ce sont les phosphores et phosphates qui sont dans le collimateur des décideurs. Les données du bassin de la Touques ont été présentées pour mieux les appréhender. Ce SDAGE est en consultation jusqu’en juin 2015.
Un questionnaire a été transmis par la Chambre d’agriculture afin de recueillir les avis en proposant d’y adjoindre des commentaires. « Plus c’est argumenté, mieux c’est ». À vos crayons…  Au final, le problème de l’eau ne concerne pas que les agriculteurs. C’est l’affaire de tous. « On fait des périmètres pour ouvrir des parapluies » conclut Clotilde Hareau qui compte sur l’ensemble de la  profession pour continuer à se battre. Pour autant, autour de la table, les participants expliquent qu’il n’est pas facile de savoir ce qu’il faut faire au bon moment. L’association Captages prend donc tout son sens et son utilité dans cette bataille.

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