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Le drive conserve le lien avec les clients

Installés à quelques pas de l’aéroport, situé au nord du Havre, Hugo et Mathilde Martin se disent avant tout producteurs de fruits, fleurs et légumes. Pour conserver le lien avec leurs clients l’hiver, ils ont créé un drive. Un service supplémentaire qui ne demande qu’à prendre racine.

© SB

Sur le site d’Edreville, hameau situé sur la commune d’Octeville-sur-Mer (76), un cabanon ouvre ses portes toute l’année. Si du printemps au mois de novembre, les visiteurs peuvent venir cueillir leurs légumes, fruits, et/ou fleurs, ils peuvent pendant la période creuse commander sur internet leurs produits pour venir ensuite les chercher au magasin. “C’est un service supplémentaire qu’on propose aux clients, précise Hugo Martin, nous avons une clientèle qui vient chez nous en revenant du travail. Et ils ont été plusieurs à formuler le souhait d'avoir des produits cueillis”. Un souhait entendu par l'exploitant, qui se dit être avant tout un défenseur de la production locale. 

Garder un lien
Grâce à son fichier client, une vingtaine de paniers est préparée chaque semaine. Un début qu’il est difficile de juger puisque le drive est mis en place que depuis quelques semaines. Une première en Seine-Maritime. Pour autant, ce drive peut démarrer parce que le couple est installé depuis quatre ans. Il est d'ores et déjà connu et reconnu dans la région havraise. “Ce n’est pas l’eldorado dès le départ. Cela demande du temps, de la communication. C’est avant tout un service qu’on propose à nos clients pour qu’ils gardent ainsi un lien avec notre production”.

Profiter de la proximité de la ville
Créée depuis seulement 4 ans, La cueillette d’Octeville s’étend sur une parcelle de dix hectares. Un terrain utilisé auparavant pour de la culture de céréales. “Du fait de la proximité avec la ville, on s’est dit qu’on pouvait utiliser cette surface autrement” indique l’exploitant. Si la ville s’étend, elle ne peut le faire que sur 180° comme toutes les villes maritimes, adossées à la mer. Alors Hugo et Mathilde n'ont pas voulu voir l'urbanisation comme un inconvénient, mais bien comme un avantage et un potentiel pour développer une nouvelle activité à savoir la cueillette.
Une fois l’idée en tête, Hugo et Mathilde Martin ont sillonné l’hexagone pour mieux connaître le système, trouver des réponses à leurs interrogations auprès de collègues réunis dans un GIE (Groupement d’intérêt économique) “Chapeau de paille” (lire encadré).

Producteurs             mais pas maraîchers
Il y a quatre ans, le couple a ainsi débuté sa production. “Nous sommes avant tout des producteurs de légumes, et non des maraîchers” précise le patron. Pas question de marcher sur les plates-bandes des maraîchers en faisant les marchés. “Nous avons choisi cette méthode et production et de commercialisation. Et nous continuerons à le faire”.
Pour développer leur cueillette, ils ont investi à la fois dans du matériel adapté, de la clôture, dans un système d’irrigation. “Ce n’est pas parce que vous êtes en Seine-Maritime qu’il pleut suffisamment pour faire pousser les légumes au bon moment” souligne-t-il.
Répartie en serres, et en plein champ, la production permet aux clients de goûter tout au long de l’année à pas moins de 68 références différentes. Ce qui n’est pas sans demander de la main-d’œuvre. Tout au long de l’année, deux personnes travaillent sur le site sans compter l’implication de Hugo et Mathilde Martin. Un effectif amplifié par sept
saisonniers afin de faire face au travail quotidien de semi,
nettoyage, taille… “Pour avoir de la production en permanence, il faut semer régulièrement, suivre techniquement., tailler...” indique le chef d'exploitation. Ce qui fait le bonheur des clients.

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