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Le GDS 50 veut éradiquer le BVD

Le GDS de la Manche veut venir à bout du BVD dans les exploitations. Pour ce faire, une zone test d’éradication est mise en place dans un premier temps sur les cantons de Beaumont Hague, Equeurdreville Haineville et Les Pieux. Les actions ont débuté par des réunions de secteurs et les conseillers sanitaires vont informer les éleveurs lors de rendez vous sur leurs exploitations. A terme, la démarche sera déployée sur l’ensemble du département. Rencontre avec Hervé Marie, président du GDS de la Manche.

Hervé Marie, président du GDS de la Manche, est allé à la rencontre des éleveurs du canton des Pieux, pour expliquer la démarche de lutte contre le BVD, avec le concours de ses équipes de direction et conseillers. DR
Hervé Marie, président du GDS de la Manche, est allé à la rencontre des éleveurs du canton des Pieux, pour expliquer la démarche de lutte contre le BVD, avec le concours de ses équipes de direction et conseillers. DR
© SB

>> Pourquoi conduire un plan d’éradication du BVD ?
Le BVD est une maladie insidieuse dans nos élevages. Et pour les troupeaux  contaminés, c’est une perte économique. De façon générale, les veaux testés IPI  (Infectés Permanents Immunotolérants) meurent pour les 2/3 avant 18 mois. De plus, les animaux contaminés peuvent diffuser largement  la maladie dans le cheptel et les troupeaux voisins en cas de contacts au pâturage ; la contamination peut passer de l’autre coté de la haie. C’est un virus assez volatile.  

>> A quel coût est estimée la perte économique ?
Elle est estimée par exemple en atelier laitier entre 11 et 19 €/1 000 l de lait produit . Les pertes sont aussi importantes sur la reproduction et la perte du veau en élevage allaitant ainsi que sur les performances d’engraissement en ateliers de veaux de boucheries et jeunes bovins  . Ces coûts sont principalement retrouvés au niveau des troubles de la reproduction (avortement…), de virémie transitoire (diarrhées, troubles respiratoires…) et des naissances d’Infectés permanentes immunotolérants (IPI) qui n’ont que peu d’avenir mais sont très contaminants . Il faut également prendre en compte la perte génétique, le renouvellement du troupeau impacté.

>> Pour le moment, le dépistage n’a pas de caractère obligatoire ?
Effectivement. Mais cela risque de le devenir. Alors, il nous semble important, nous GDS de la Manche, premier département d’élevage bovin, d’anticiper et commencer à s’engager dans cette démarche. Des pays comme la Suisse et l’Autriche, le Danemark et la Finlande  ont déjà éradiqué la maladie ;  l’Allemagne la Belgique et l’Irlande sont en cours d’éradication,. Les départements de l’Est de la France ont aussi entamé cette démarche. Les veaux IPI issus de ces zones sont ensuite parfois commercialisés et notamment chez nous. Il n’est pas question pour le département d’accueillir des veaux malades et contaminants.

>> Pour le moment, vous avez débuté le plan sur trois cantons à savoir Beaumont Hague,  Equeurdreville Haineville et Les Pieux. Pour quelles raisons ?
Nous sommes sur trois  cantons avec une frontière maritime ce qui limite les re-contaminations en bordures de zone  avec d’autres régions . Autrement dit, la contamination ne viendra pas du côté mer. De plus, la densité sur ce secteur est moindre par rapport au reste du département. Et les exploitations sont bien distinctes des unes et des autres. Il nous semble plus facile de débuter par cette zone. A terme, nous irons dans l’ensemble des cantons du département. Cette initiative est partagée avec les vétérinaires de terrain qui comprennent bien notre objectif. Et sur le plan national, l’éradication deviendra prochainement une obligation.

>> Comment allez-vous procéder ?
Nos conseillers sanitaires visiteront d’ici la fin mars les éleveurs pour leur expliquer l’intérêt de la démarche. L’éleveur commandera des boucles d’identification qui intègrent le système de prélèvement. C’est l’éleveur qui procèdera à la pose de la boucle et au prélèvement dans les deux jours après la naissance du veau. A lui ensuite d’envoyer avec l’enveloppe qui lui est fournie le prélèvement de cartilage au laboratoire. Il recevra ensuite le résultat dans les quelques jours suivants. 

>> Si le veau est contaminé, que se passe-t-il ?
Si le veau est contaminé, il convient de l’euthanasier. Et avec l’éleveur, le GDS met en place un plan d’éradication sur le cheptel. Des indemnisations sont mises en place. L’éradication du BVD est d’autant plus facile si tout le monde le fait. Bien entendu, elle a de l’intérêt pour le cheptel mais aussi pour les éleveurs qui fournissent dans les ateliers de veaux gras. On peut imaginer qu’un veau sain représente une plus-value. C’est une sécurité supplémentaire.  
Contact : GDS 50, 02 33 06 48 00

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