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EDT Normandie
Le GNR chagrine les entrepreneurs

Les entrepreneurs de travaux agricoles, forestiers et ruraux sont confrontés, au même titre que les agriculteurs, à la problématique GNR (Gasoil Non Routier) à compter du 1er mai prochain. Ça tousse un peu.

L’assemblée générale d’EDT Normandie (Entrepreneurs Des Territoires), qui s’est déroulée le 28 janvier dernier à Torigni-sur-Vire, a quasiment fait le plein de ses adhérents. Un signe de dynamisme dans le cadre d’une actualité riche avec des sujets qui fâchent comme le GNR. 

Une moisson au GNR
L’arrêté du 10 décembre 2010 rend obligatoire l’utilisation du GNR (Gazole Non Routier) à tous les engins mobiles non routiers à partir du 1er mai 2011, à l’exception des tracteurs agricoles et forestiers pour lesquels l’obligation est fixée au 1er novembre 2011. Une exception qui complique le dossier plus qu’elle ne le simplifie. Agriculteurs et entrepreneurs de travaux agricoles vont se retrouver confrontés aux mêmes difficultés. La moisson 2011 va être sport avec des tracteurs roulant au carburant “historique” et des moissonneuses-batteuses au GNR. Rebelote à l’automne avec les ensileuses et les arracheuses à betteraves, tout au moins jusqu’à la Toussaint. Avec cet anachronisme calendaire, c’est toute la logistique qui pose questions. Quel carburant commander aujourd’hui et en quelles quantités ? Faut-il s’équiper en cuves supplémentaires ? Faut-il nettoyer les cuves existantes avant de faire le plein de GNR ? Faut-il vidanger les réservoirs des engins automoteurs (...) ? Autant de questions restées pour la plupart sans réponses véritablement tranchées malgré la présence de Jean-Jacques Guéno, représentant de LCN (Les Combustibles de Normandie), principal acteur de la distribution dans notre région.

Des réponses, il faudra bien pourtant en apporter car ce n’est  pas avec un mais deux GNR qu’entrepreneurs et agriculteurs devront jongler demain. Un d’été (0oC) et un d’hiver (-15oC). L’été commence-t-il tous les ans le 21 juin et l’hiver le 21 décembre côté température ? Encore une zone d’ombre sans parler de tous les aspects techniques. Quid de la pérennité des moteurs, notamment avec ceux de nouvelle génération, avec le nouveau GNR ? “Demandez à vos tractoristes”, répond le distributeur. 

Un surcoût de 20 e/1 000 l
Cette nouvelle législation a un coût. Il devrait avoisiner les 20 e aux 1 000 litres. Encore ne s’agit-il là que de la face cachée de l’iceberg. S’il faut investir dans de nouvelles cuves, acheter des additifs pour nettoyer les tuyauteries, passer du temps pour purger les réservoirs à l’inter-saison (...), la facture risque d’être beaucoup plus salée.
Malgré ces vicissitudes, les entrepreneurs de travaux agricoles et forestiers croient en leur avenir et se penchent sur le renouvellement des générations. Ils sont allés au cours de l’hiver à la rencontre de jeunes en formation agroéquipement de l’IREO de Condé-sur-Vire . Des jeunes, présents à cette assemblée générale et qui ont nourri le débat et les échanges. “De la culture et de la polyvalence”, c’est ce que leurs futurs employeurs leurs demandent.

Courrier de la FNSEA
Dans un courrier à Eric Besson, ministre en charge de l’Energie, Xavier Beulin (président de la FNSEA), prend acte de cette dérogation, mais déplore que l’arrêté exclut les engins agricoles automoteurs, comme les moissonneuses-batteuses. “De deux choses l’une, soit les agriculteurs devront gérer deux types de carburant sur leur exploitation, du 1er mai au 1er novembre, soit ils devront passer au nouveau carburant dès le 1er mai. Il en résulte que la restriction de la dérogation
aux tracteurs annule totalement son intérêt, surtout que les exploitants agricoles seront en pleine période de récoltes entre mai et novembre”, indique-t-il.  D’où sa demande de procéder à une modification de l’arrêté pour étendre la dérogation à tous les engins agricoles non routiers jusqu’au 1er novembre.

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