Le jugement est tombé dans l'affaire Boucherie abolition
e mardi 5 novembre 2019, le tribunal d'Evreux a rendu son verdict dans l'affaire où quatorze militants anti spécistes de Boucherie abolition étaient inculpés.

Les chefs d'accusation étaient lourds et nombreux : vol aggravé, violation de domicile, dégradation, le tout après être entrés illégalement dans trois exploitations de l'Eure, d'Eure et Loir et de l'Orne.
Le procès du 20 septembre 2019
Le procès du 20 septembre s'était tenu dans une ambiance surréaliste avec des accusés ne montrant aucun regret de leurs actions mais se positionnant comme des justiciers, des lanceurs d'alerte et tentant de faire le procès de l'élevage et faisant des comparaisons plus que douteuses en assimilant les éleveurs à des nazis, des capos...
Toutes les personnes familières de l'Histoire apprécieront de telles comparaisons et la procureure de la République d'Evreux avait requis des peines exemplaires face à de tels comportements, réclamant de la prison ferme pour les deux prévenus perçus comme les meneurs, du sursis pour les autres ainsi que la confiscation de biens matériels ayant servi aux délits.
Un verdict en l'absence des prévenus et de leurs avocats
Le juge a rendu son verdict un peu avant 14 heures. L'ambiance était particulière au milieu des présents venus pour d'autres affaires et surtout en l'absence des accusés de Boucherie Abolition et de leurs avocats. Les médias (presse écrite et TV) avaient pourtant fait le déplacement.
Le juge a retenu les chefs d'inculpation suivants : vol aggravé, violation de domicile et dégradation du bien d'autrui commise en réunion. A cela s'ajoute le délit de refus de se soumettre au prélèvement biologique destiné à l'identification.
Les peines prononcées vont de un à dix mois de prison avec sursis selon les prévenus. De très modestes condamnations financières pour préjudice moral ont été accordées aux parties civiles.
Dominique Jouandet (exploitant associé du Gaec du Marchis à Beaulieu - 61) : « nous sommes déçus »
« Nous sommes déçus. Les prévenus ont des peines de 1 à 10 mois de prison avec sursis. Il n'y a pas de prison ferme. Ce ne sera pas dissuasif pour de nouvelles recrues de Boucherie abolition qui voudraient s'introduire dans des élevages. Car il n'y aura pas la menace de la prison ferme. Les peines financières ne sont pas très élevées. Nous espérions rentrer dans nos frais. Mais les amendes et les dédommagements de l'assurance ne couvrent pas les frais d'avocats. Quand les prévenus auront payé leur amende - s'ils la paient car certains d'entre eux ne sont pas solvables - nous aurons encore 3 000 EUR à sortir de notre poche. Et c'est sans compter les faux frais et le temps passé. Nous sommes les victimes et c'est à nous de payer. Nous n'allons pas faire appel et nous espérons qu'eux non plus. »