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Lin
Le lin dans la crise

Le syndicat des liniculteurs bas-normands a tenu son assemblée générale dans un contexte de crise. Les filateurs chinois limitent leurs importations

En septembre 2007, les teillages pensaient déstocker après une mauvaise récolte. Mais la demande a chuté de 25 %. Un coup dur après 10 ans de croissance. “Les stocks ont continué d’augmenter alors que nous espérions que les fondamentaux reviendraient. Et à l’époque, on ne parlait pas de crise financière”, explique Xavier Talpe, président de l’association générale des producteurs de lin. La fleur bleue s’étiole. Les veilleurs économiques n’ont pas senti ce retournement du marché. “Notre problème : nous n’avons pas de chiffres fiables sur l’état de leur stock. Ils nous connaissent mieux qu’on ne les connaît”, indique Xavier Talpe. Réaction d’Alain Philippe, président des liniculteurs bas-normands : “comme pour le blé et le pétrole, les spécialistes expliquent très bien les fluctuations des cours, mais après coup hélas

"Lamentablement plantés"
L’interprofession travaille dans l’expertise du marché. “Là, nous nous sommes lamentablement plantés. Nous avons besoin d’experts issus de la consommation du textile et des gens de la mode pour aboutir à des analyses plus fines”, reconnaît Xavier Talpe.
Face à la crise, les teillages de la région s’adaptent. La récolte sera ainsi transformée sur 16 mois.  “En 2006, l’AGPL avait prôné une baisse des surfaces. Le Calvados s’est alors montré exemplaire, la Haute-Normandie beaucoup moins. Tant que l’on gagne, on joue : ce raisonnement est perdant sur le long terme. Cette année, l’AGPL demande une baisse de 35 % des emblavements. C’est un chiffre équilibré qui permet de maintenir nos outils de teillage”, insiste Alain Phillippe.  Cette baisse représente 50 000 hectares sur l’hexagone. Et Xavier Talpe de prévenir : “réduisez car l’année prochaine, nous allons pointer du doigt les mauvais élèves. Mais ne tombons  pas dans la sinistrose. Continuez à planter. Même si le marché ne repartira sans doute pas l’année prochaine, le lin a de beaux jours devant lui”.

Le lin surfe sur la vague des matériaux composites

 

Patrick Favre, navigateur, a conclu l’assemblée générale. Après plusieurs traversées de l’Atlantique sur l’ancien monocoque de Jean-Luc Van Den Heede , cet Argentanais exilé à Paris se lance de nouveaux défis. Il a déjà participé à la première édition de rame Guyane. Il a rallié à la rame, le Sénégal à la Guadeloupe en 46 jours. “Je souhaite aujourd’hui construire un bateau 100 % naturel à base de fibre de lin. C’est une réponse à terme aux problèmes de recyclage des coques”. Patrick Favre espère ramer avec cette embarcation dans tous les océans du monde. “La fibre de lin avec de la résine végétale répond à deux objectifs : solidité et poids plume”. Le navigateur collabore avec François Rougier, architecte naval et Floran Girard, chercheur en bioplastique CNRT. La mise à l’eau est programmé courant 2009. A suivre.

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