Aller au contenu principal

Urbanisme
Le PLUI de Villedieu Intercom interpelle toujours

C'est à La Colombe, lundi 5 février, que s'est réunie une soixantaine de personnes (FDSEA/JA), issues des unions syndicales de Villedieu-les-Poêles et de Percy, présidées respectivement par Ludovic Blin et Yannick Morin. Au menu, le PLUI de Villedieu Intercom toujours et encore.

Le PLUI (Plan local d'urbanisme intercommunal) de Villedieu Intercom est un sujet sensible, mis sur la table depuis plusieurs années, et régulièrement lors des réunions des Unions syndicales de la FDSEA/JA des cantons de Villedieu-les-Poêles et Percy. Ce PLUI a été voté par la collectivité présidée par Charly Varin le 14 décembre 2023. Et désormais, il doit suivre son parcours auprès des différents organismes telle que la Chambre d'agriculture de la Manche. Face à une soixantaine de personnes, le président, Pascal Férey, est venu écouter la parole des agriculteurs de ce territoire et partager ses interrogations après qu’Hélène Garbin en charge de l'expertise de l'aménagement du territoire au sein de la Chambre d'agriculture de Normandie ait rappelé les grandes lignes de ce document d'urbanisme. 

Lire aussi : Villedieu intercom : Dans la Manche, un PLUI dans le dos des agriculteurs

16 285 habitants en 2035 

Pour rappel, le PLUi à l'échelle des 27 communes pour les 15 ans à venir prévoit une évolution démographique de 0,3 % par an pour atteindre 16 285 ha en 2035, la construction de 428 nouveaux logements, une diminution de 58.4 % de consommations d'espaces agricoles sur les 12 ans à venir (en comparaison de la période 2011-2021), un atlas des haies pour préserver la densité du bocage, avec 757 km de haies classées, 507 km de haies répertoriées, 1 600 km de haies identifiées.

 

Des réponses à trouver

Face aux multiples éléments, Hélène Garbin a soulevé quelques interrogations comme le pourcentage de la croissance démographique avancé à 0,3 % " alors que la population totale a augmenté de 0,1 % entre 2009 et 2020 ", explique-t-elle. Des interrogations sont portées également sur le nombre de logements nouveaux, sur 30 % de logements dans l'enveloppe urbaine, le phasage des zones 1AU et 2AU, les 15,2 ha prévus pour le développement économique…. Et à chaque question, elle tentera de trouver les éléments qui permettront à la Chambre d'agriculture d'émettre un avis technique, qui complétera le dossier avant son passage en CDPENAF (commission de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers), outil de la stratégie de lutte contre l'artificialisation des terres agricoles. 

Lire aussi : PLUI : « Ne pas scléroser les exploitations »

Un avis clair et argumenté 

La Chambre d'agriculture de la Manche, par la voix de son président, Pascal Férey, motivera son avis. "Il doit être clair. Il faut peser le pour et le contre. S'il y a un intérêt stratégique à dire non, nous le ferons mais cela voudra dire que les intérêts agricoles que nous défendons ont été mal partagés par les élus et le cabinet d'études", débute-t-il. "Nous allons relever toutes les incohérences et je n'aurai pas d'état d'âme à les écrire", affirme-t-il. " Nous avons tout intérêt à avoir des documents d'urbanisme sinon c'est préjudiciable pour demain. Pour autant, ce n'est pas parce que la Chambre d'agriculture a été missionnée pour réaliser le diagnostic agricole qu'on pourra nous acheter", poursuit-il.

Des incompréhensions

Alors "on compte sur la Chambre d'agriculture pour exprimer notre incompréhension. Le feuilleton n'est pas fini ", assure Ludovic Blin. Ce PLUI sera soumis à enquête publique. Et là encore, les agriculteurs seront sollicités pour exprimer les incohérences qu'ils peuvent trouver. " Quand vous vous déplacerez, vous pourrez voir ce qui est envisagé à l'échelle de votre exploitation ", conclut Hélène Garbin. 

Un document concerté

De son côté, Villedieu Intercom défend un " document stratégique pour le développement du territoire, concerté et de proximité ".

 

On est les gardiens de l'avenir agricole 

Marc Lecoustey, élu à la Chambre d'agriculture de la Manche, s'est penché sur les différents PLUI du département. La démarche est la même à chaque analyse. " On regarde de près la prise en compte de l'activité agricole dans le projet, la consommation de foncier mais aussi les aspects réglementaires notamment à propos des haies ou encore les zonages, les zones agricoles dirigées en zones naturelles ", explique-t-il. L'élu ne veut pas que l'agriculture soit "laissée pour compte. On est les seuls gardiens de l'avenir agricole ", poursuit-il. L'avis de la Chambre d'agriculture est adossé au projet de chaque PLUI comme d'autres organismes. " Nous ne sommes pas là pour bloquer des projets mais nous ne voulons pas être une variable d'ajustement. Les collectivités ne peuvent pas s'affranchir de l'activité agricole. Mais on sent une poussée environnementale très forte qui ne tient pas compte des répercussions sur les exploitations agricoles. Elles s'autorisent de la consommation d'espaces agricoles alors que ce sont des terres nourricières ", conclut-il. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité