Aller au contenu principal

Rencontre
Le préfet droit dans ses bottes

Le nouveau préfet du département et de la région, Michel Bart, souhaitait découvrir la ferme Calvados. Mercredi 9 janvier, il a donc visité une agriculture plurielle, à travers trois exploitations agricoles.

Mercredi : la journée de l’agriculture au pas de course pour Michel Bart. Une prise de fonction et une balade dans la campagne, la tradition est sauve. La Chambre d’agriculture a fait office de guide en organisant la promenade. Trois fermes du Calvados étaient au programme du nouveau préfet.À commencer par celle d’Hervé Vandecandelaere, installé à Saint-Manvieu-Norrey. Même pas le temps de chausser les bottes, la visite est brève. Priorité est donnée aux revendications. Jeunes Agriculteurs et responsables de section de la Fdsea ont profité de cette rencontre pour exprimer leurs inquiétudes. Autour de Marc Buon, leur président, les syndicalistes ont pointé quelques difficultés sur l’exploitation de la famille Vandecandelaere. Conjoncture, qualité de vie ou circulation étaient au programme. Exemple : l’inquiétude de la réforme sucre. « Le maintien de l’usine de Cagny et une certaine lisibilité sont nécessaires. Pour rappel, une arracheuse à betteraves représente un investissement de 225 000 euros ».
La rencontre s’est poursuivie chez Jean-Marc Labbé, agriculteur à Maisoncelles-la-Jourdan. « On commence juste à ressentir la hausse du prix du lait. Les vaches ne sont pas allées à la réforme, nous étions donc moins bien au niveau de la trésorerie ». Et Michel Legrand d’ajouter : « si ça paie, on fait les heures ! ».
La journée s’est conclue sur l’exploitation de Christine Garmaury, à la Graverie. L’exploitation produit légumes, œufs et gère 60 brebis.Jeunes Agriculteurs et responsables de section de la Fdsea ont profité de cette rencontre pour exprimer leurs inquiétudes. Autour de Marc Buon, leur président, les syndicalistes ont pointé quelques difficultés sur l’exploitation de la famille Vandecandelaere. Conjoncture, qualité de vie ou circulation étaient au programme. Exemple :  l’inquiétude de la réforme sucre. « Le maintien de l’usine de Cagny et une certaine lisibilité sont nécessaires. Pour rappel, une arracheuse à betteraves représente un investissement de 225 000 euros ».
La rencontre s’est poursuivie chez Jean-Marc Labbé, agriculteur à Maisoncelles-la-Jourdan. « On commence juste à ressentir la hausse du prix du lait. Les vaches ne sont pas allés à la réforme, nous étions donc moins bien au niveau de la trésorerie ». Et de Michel Legrand d’ajouter : « si ça paie, on fait les heures ! ».
La journée s’est conclue sur l’exploitation de Christine Garmaury, à la Graverie. L’exploitation produit légumes, œufs et gère 60 brebis. 
Ils ont dit :
Guillaume Férey, président des Jeunes agriculteurs du Calvados : « nous regrettons les problèmes budgétaires du parcours à l’installation. Jeunes Agriculteurs est prêt à faire des propositions pour répondre aux difficultés budgétaires actuelles du gouvernement. Par exemple : la taxe sur le foncier qui sort de sa vocation agricole pourrait être augmentée ».
Jean-Yves Heurtin, président Jeunes Agriculteurs Normandie : «  Il serait dommage que pour des raisons budgétaires, on sabre les candidats à l’installation. C’est d’autant plus regrettable que la période est propice à l’installation ».
Bertin George, responsable section grandes cultures de la FDSEA : « Les prix des produits agricoles augmentent, mais il faut rétablir quelques réalités. Quand le blé augmente de 50 %, le prix du pain ne devrait subir une hausse que de 3 à 4 %. Si une famille achète un poulet par semaine, c’est seulement 10,40 euros de plus sur un an. Il faut aussi redire que les coûts de productions ont également évolué. Par exemple : le fioul est passé de 0,550 à 0,725 euros en 1 an ».
Daniel Courval, responsable section viande bovine de la FDSEA : « La filière subit sa troisième crise sanitaire en dix ans. Son coût sera très important. De plus, on note un fort désengagement de l’Etat et de l’Europe. Le résultat en viande bovine a chuté de 25 %. Dans le Calvados, la crise est accentuée par le manque de fourrage suite à une pluviométrie excessive. On peut aussi être inquiet pour l’aval et l’emploi dans les abattoirs, car la baisse des réformes laitières risque d’amplifier les difficultés ».
Jean Turmel, responsable section lait de la FDSEA : « La situation est exceptionnelle. Il faut savoir le dire. Il était temps que le lait augmente, même si nous sommes dans une région à vocation laitière. Avec la révision de la PAC, nous sommes en concurrence avec d’autres productions. Quand le blé est à 200 euros, le lait doit être à 400 euros.
Jean-Marc Labbé, agriculteur à Maisoncelle-la-Jourdan : « Avec l’agrandissement et les investissements en prévision de l’installation de mon épouse, c’est un exercice difficile. Dans ce système, il faut clairement que les prix se maintiennent, sinon j’aurai clairement des difficultés ».
Michel Legrand, président de la Chambre d’agriculture du Calvados : « j’insiste sur le lait. Je note un mauvais partage de la valeur ajoutée. On ne maintiendra une filière dynamique qu’avec des prix rémunérateurs. Raisonnablement, cela signifie le litre de lait à 0,40 euros au minimum. En lait, on s’endette pour 15 ans.  Les céréaliers s’endettent aussi mais souvent pour défiscaliser !»
Michel Bart, préfet : « c’est important de se confronter à la réalité. J’ai vu des incertitudes et des situations contrastées. J’ai bien entendu les responsables agricoles. Les prix sont justes rémunérateurs et doivent rester à ce niveau ».
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Éleveurs de Prim'Holsteins, de Limousines et de Normandes étaient sur le marché de Lisieux, samedi 29 mars, pour annoncer la foire de ce week-end.
[EN IMAGES] Les vaches paradent sur le marché de Lisieux, dans le Calvados
Samedi 29 mars 2025, sur le marché de Lisieux, dans le Calvados, les éleveurs organisateurs de la Foire de Lisieux ont déambulé…
Au Gaec Alvin, Aline et Kevin gèrent un troupeau de 70 vaches laitières à la traite.
Installation : "C'était en moi"
À la rencontre de nouveaux installés, les Jeunes Agriculteurs de Normandie ont pris la direction de Chailloué en plein cœur de l'…
Suzanne Henry, une femme engagée
Suzanne Henry s'est éteinte le 1er avril 2025 à l'âge de 96 ans.
Le groupe Folkafond donne rendez-vous le 7 mai pour un concert au profit de l'association Syndrome de Usher, syndrome dont est atteint Antoine, âgé seulement de 3 ans et demi.
Deux agriculteurs musiciens jouent pour aider la recherche contre la maladie de Usher
D'un voyage en Chine, deux producteurs de lait de la Coopérative d'Isigny-Sainte-Mère, Marc-Antoine Blot et François Lepourry,…
La chasse aux œufs des Jeunes agriculteurs se déroule sur l'exploitation de la famille Levoyer.
Une chasse aux œufs à la ferme organisée par les Jeunes agriculteurs samedi 26 avril 2025
Pour leur première chasse aux œufs, les Jeunes agriculteurs de l'Orne investissent l'exploitation de la famille Levoyer, samedi…
L'an dernier, un tour de la ville, théâtre du concours, a été proposé par le syndicat des producteurs de la Route du cidre de Cambremer.
Festival des AOP/AOC : une nouvelle catégorie au concours cidricole de Cambremer
Le Festival des AOC/AOP de Cambremer est de retour. Samedi 3 et dimanche 4 mai, le cidre, le poiré, le calvados et bien d'autres…
Publicité