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Conjoncture céréales
Le prix du blé dans la tourmente

Le jour même de la tenue du conseil « céréales » de l’ONIGC, le 8 octobre, les prix du blé accusaient une chute de 5 euros à la tonne, les amenant à un niveau de quelque 100 € en dessous des cotations de l’an dernier. Cette baisse structurelle depuis le début de la campagne est la conséquence de l’abondance de la récolte mondiale. Les disponibilités françaises sont, pour leur part, élevées et l’ONIGC met dans l’exportation l’espoir de parvenir à l’équilibre et d’éviter un stock de report de blé massif, en fin de campagne.

Il est important que les exportations françaises vers les pays tiers gardent au moins le rythme actuel pour remplir un objectif d’équilibre fixé par l’Office à 8,5 Mt.
Il est important que les exportations françaises vers les pays tiers gardent au moins le rythme actuel pour remplir un objectif d’équilibre fixé par l’Office à 8,5 Mt.
© S. Leitenberger

Les prix en chute libre des céréales ont dopé le commerce mondial, a constaté le Conseil spécialisé céréales  de l’OniGC lors de sa réunion mensuelle, le 8 octobre, à Paris. Les exportations européennes ont bénéficié de ce courant puisque depuis le début de la campagne et jusqu’à début octobre, les certificats d’exportation de blé tirés dans l’Union à 27 ont atteint 6,1 Mt, soit plus du triple de l’année dernière à la même époque.  La France a été créditée de 2,2 Mt, soit le double de l’an passé, mais elle n’est pas le seul état membre de l’UE sur le marché d’exportation de blé en ce début de campagne.  Les Allemands ont pris des certificats précocement et la Bulgarie, la Hongrie et la Roumanie, quasi absentes la dernière campagne, ont tiré 1,3 Mt cette année. Il est cependant important que les exportations françaises vers les pays tiers gardent au moins le rythme actuel pour remplir un objectif d’équilibre fixé par l’Office à 8,5 Mt. Sinon la campagne se terminerait avec un stock de report extrêmement lourd. Même avec ce chiffre d’exportation de 8,5 Mt, le report est déjà envisagé à près de 4 Mt, un stock ingérable par les simples moyens commerciaux, sans le secours de l’intervention

Gestion du marché
L’OniGC demande donc la remise en ordre de tous les outils de gestion du marché, de l’intervention publique au rétablissement des droits de douane pour lequel les conditions (prix de marché inférieurs à 180 % du prix d’intervention) sont largement remplies.
Pour l’orge, les disponibilités sont fortes mais les exportations vers le bassin méditerranéen devraient se maintenir au moins au niveau de l’an dernier, alors que sur l’UE, il faudra compter avec la concurrence de le mer Noire.
S’agissant du maïs, l’Union Européenne, y compris la France, va connaître une récolte abondante pesant sur les prix. Dès lors, le maïs va se poser en concurrence du blé fourrager et l’Office a réduit de 400 000 t ses estimations d’utilisation de blé par les fabricants d’aliments du bétail pour augmenter de 300 000 t les prévisions d’incorporation de maïs. En revanche, les importations de maïs en provenance des pays tiers, en particulier le Brésil, qui avaient atteint des sommets en 2007/2008 seraient symboliques.
Après la flambée des cours 2007/2008, la tendance s’est brutalement renversée cette campagne sous la pression de disponibilités considérables et aussi de la crise financière qui incite les intervenants sur les marchés financiers à liquider leurs positions en matières premières agricoles. Le blé rendu Rouen a perdu environ 100 € à la tonne en un an et les prix payés au producteur en septembre ont sensiblement régressé, qu’il s’agisse de prix d’acompte ou de prix ferme.

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