Aller au contenu principal

ETA
L'entrepreneur, un interlocuteur du quotidien

Didier Marie, installé en GAEC à Saint-Germain-de-Tallevende (14), travaille régulièrement avec l'Entreprise de Travaux Agricoles de Denis Leprince. Objectifs : gain de temps et réduction des investissements.

L'épandage de lisier est l'une des dernières opérations réalisée par Didier Marie. Denis Leprince (à gauche) intervient sur cette exploitation agricole une vingtaine de jours par an.
L'épandage de lisier est l'une des dernières opérations réalisée par Didier Marie. Denis Leprince (à gauche) intervient sur cette exploitation agricole une vingtaine de jours par an.
© V.M.
L'ETA de Denis Leprince intervient sur l'exploitation agricole de la famille Marie depuis 1990. Ces services ont débuté avec l'épandage. Cette collaboration est progressivement montée en puissance. La ferme a désormais délégué les gros travaux à cet entrepreneur. "Il gère l'épandage de fumier, les ensilages de maïs et d'herbe, la moisson, le fauchage, le bottelage, les remorques pour l'ensilage, mais aussi l'entretien des haies et l'élagage" détaille l'agriculteur. Didier Marie, son frère et leur mère se réservent principalement les travaux de semis, d'épandage de lisier et de pulvérisation. Le matériel vieillissant a motivé ce choix sur cette exploitation. "Nous nous y retrouvons financièrement car les machines tombaient en panne. Les coûts de mécanisation grimpaient et nous perdions du temps" confie Didier Marie. Et la solution CUMA ? "C'est une question de mentalité. Il faut avoir l'esprit CUMA, notamment pour l'entretien". Au total, ils ne sont que trois sur une exploitation qui compte 250 têtes de bovins et presque 70 hectares de cultures. L'intervention d'une entreprise de travaux agricoles correspond également à un manque de main-d'œuvre. "Solliciter une ETA permet de se dégager du temps libre". De la fauche à la récolte Sur cette exploitation, l'ETA ne réalise pas que les travaux de récolte. L'organisation du travail de l'agriculteur, mais aussi de l'entrepreneur s'en ressent. "Par exemple comme je fauche, je sais à quel moment je devrais récolter. C'est plus facile de s'adapter et de s'organiser. Nous répondons ainsi mieux aux attentes de l'agriculteur. Les clients nous téléphonent au moment de récolter et là, c'est la panique !" témoigne Denis Leprince. Mais, le principal argument qui plaide pour les services de l'ETA reste son coût. Et lorsqu'une faucheuse rend l'âme, ces agriculteurs n'hésitent pas. Ils ne réinvestiront pas dans ce type de matériel. Augmentation des services de l'ETA et baisse des charges Une faucheuse-conditionneuse coûte environ 22 000 euros pour une durée de vie de 12 à 13 ans. "L'an passé pour le même type de travail, l'entreprise nous a facturé 1 750 euros. C'est moins que si nous en possédions une. Sans compter l'usure du tracteur et le temps de travail" constate Didier Marie. "Notre faucheuse tourne davantage que celle d'un agriculteur. Son prix de revient à l'hectare est logiquement plus faible" ajoute Denis Leprince. Aujourd'hui la ferme ne projette plus d'investir dans du gros matériel. Le bilan comptable semble lui donner raison. Depuis 2001, la facture de l'ETA a quasiment doublé. Mais, les frais de mécanisation ont eux baissé de 20 %. V.M.Les ETA aussi s'adaptent Les investissements se révèlent de plus en plus lourds. Partant de ce constat, Denis Leprince a entamé une collaboration avec un entrepreneur du Maine-et-Loire. C'est sa solution pour maintenir des tarifs compétitifs. Ces deux ETA sont ainsi copropriétaires d'une ensileuse. "Je n'avais pas de surface suffisante pour en acquérir une tout seul. Je lui loue également une moissonneuse. Notre début de saison débute après qu'il ait terminé au sud de la Loire" souligne Denis Leprince. Autres collaborations communes : le déchiquetage de bois ou la coupe directe.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité