Aller au contenu principal

SyNDICALISME
Les accords interprofessionnels porcins non respectés: ça suffit !

A l’initiative de la FRSEA Basse-Normandie, une quarantaine d’éleveurs porcins a contrôlé les camions frigorifiques au péage de Dozulé (14), sur l’A13. But : vérifier les mentions d’origine des viandes pour faire pression sur les salaisons.

Le 15 décembre dernier, des accords sur le porc étaient signés par les acteurs de la filière. Ils prévoyaient que la mention de l’origine de la viande soit à disposition des consommateurs. But : informer de la possibilité d’acheter Français. Afin de vérifier leur application, la semaine dernière, une quarantaine d’éleveurs s’est mobilisée au péage de Dozulé. Armés de tee-shirts et casquettes “Police des viandes”, les manifestants ont procédé à la vérification de la mention d’origine des viandes sur les emballages. “Des actions du même type entreprises en Sarthe et en Mayenne nous ont alertés sur le non-respect des accords”, explique Thierry Lefranc, président de section départementale de la Manche. Et d’ajouter : “la salaison ne joue pas le jeu. Nous voulons que le territoire soit uniquement servi en viande française. Nous voulons bien faire des efforts sur la traçabilité, mais nous devons être récompensés !”.


Trois camions interceptésParmi les nombreux camions contrôlés, la majorité contenait de la viande porcine identifiée “origine France” ou “viande porcine Française”. “C’est rassurant”, estime le président de section Manchoise. Néanmoins, trois camions ne respectaient pas les accords en transportant de la viande non-identifiée. Ceux-ci appartenaient aux groupes Jean Caby, Herta et Cooperl. Les agriculteurs ont alors saisi une partie de la marchandise (environ 1 tonne) pour la reverser à la Banque Alimentaire du Calvados. “Avec ce filtrage et ces contrôles, nous voulons mettre la pression sur les salaisonniers. Ceux qui ne respectent pas leurs engagements s’exposent à ce type d’action syndicale. On poursuivra nos efforts tant que nos conditions ne seront pas respectées”, déclare Yvan Fourré, responsable FRSEA porc en Basse-Normandie. 

15 000 éleveurs aujourd’hui, 15000 éleveurs demain“Nous sommes dans la 4ème année de crise où notre prix de vente est beaucoup trop faible par rapport au prix de revient. Cela ne peut plus durer. Jour après jour, on perd des places, on s’affaiblit. Notre souhait : 15 000 éleveurs porcins aujourd’hui, 15000 éleveurs demain”, espère Yvan Fourré. “Pour atteindre ces objectifs, le patriotisme alimentaire sur la filière est indispensable. Les membres de la filière, qui continuent à transformer des viandes étrangères, jouent contre leur propre camp”, enchérit-il.



Guider le consommateur vers la qualité Française“Les consommateurs doivent acheter en toute connaissance de cause. La mention d’origine sur l’emballage permet d’améliorer la visibilité de l’offre, notamment Française”, indique Yvan Fourré. “Les normes sanitaires et environnementales du territoire sont plus exigeantes. Le consommateur doit pouvoir choisir sa viande en fonction de sa provenance”. La possibilité de réitérer ces interventions aux péages est loin d’être exclue. “Nous nous battrons jusqu’au bout pour que les accords soient respectés et la filière préservée”, avertit la FRSEA.

Patriotisme alimentaire


Afin de protéger la filière porcine Française, les éleveurs souhaitent voir circuler uniquement de la viande identifiée Française sur le territoire.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité