Dans la Manche, disparition des passages à niveau
Les agriculteurs voient rouge
Dans la Manche, disparition des passages à niveau
Laurent Deguelle, producteur laitier, voit rouge et voudrait bien que la SNCF mette au vert les signaux du passage à niveau séparant son corps d’exploitation et ses 40 ha de terres situés de l’autre côté de la ligne Lison-Lamballe. Le passage à niveau en question, situé sur la commune du Loreur, existe depuis 1879, date de mise en service de la section Coutances-Avranches. Problème, la SNCF, ou plutôt Réseau Ferré de France, a décidé de rénover la ligne et de supprimer quelques passages à niveau. Voilà qui ne fait pas l’affaire de nombreux agriculteurs, qui seront obligés, comme Laurent Deguelle, d’effectuer des kilomètres de tracteur supplémentaires pour leurs travaux ou simplement surveiller leur troupeau.
![Laurent Deguelle, producteur laitier au Loreur (Manche), devant le passage à niveau 60. “Le munir de barrières automatiques serait simple de la part de la SNCF et de RFF. Cela me simplifierait la vie”.](https://medias.reussir.fr/agriculteur-normand/styles/normal_size/azblob/2023-11/PIAGUKVZ1_web.jpg?itok=4f8Bf_zw)
Laurent Deguelle, producteur laitier au Loreur (Manche), devant le passage à niveau 60. “Le munir de barrières automatiques serait simple de la part de la SNCF et de RFF. Cela me simplifierait la vie”.
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Financièrement, Laurent Deguelle, a établi le surcoût : 300 heures, au minimum, de tracteurs supplémentaires. Notre producteur ne désespère pourtant pas, « je suis ouvert à la négociation. Il faut que RFF comprenne que ma ferme deviendra une véritable enclave avec la suppression du passage à niveau ».Sur toute cette portion de ligne, notamment sur la Haye-Pesnel, Montviron, Lolif, les producteurs estiment qu’enlever « leurs » passages à niveau seraient une hérésie. « Nous faisons partie du tissu rural depuis des lustres. En construisant la ligne, au XIXe siècle, on a respecté nos fermes. Nous demandons la même chose aujourd’hui ».