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Charolais
Les charolaises s'exportent

Deux charolaises du Calvados ont débarqué la semaine dernière en Russie. Verdure et Amazone ont conquis la ville de Novorossiysk, dans le sud du Caucase. Une première pour Alain Dumesnil, agriculteur à Placy.

Les charolaises ont été acquises par un investisseur Russe. Ce dernier 
a déjà acheté 2 000 animaux en Australie.
Les charolaises ont été acquises par un investisseur Russe. Ce dernier
a déjà acheté 2 000 animaux en Australie.
© V.M.
Le Herd book Charolais a passé un contrat avec des russes qui recherchaient des animaux. Le but : repeupler leur cheptel allaitant. La démarche est d'ailleurs aidée par le gouvernement russe. "Depuis quelques années, ils ont perdu plusieurs millions de têtes. Ils recherchaient des génisses de un et deux ans de type élevage pour faire des mères reproductrices", détaille Alain Dumesnil. Des critères qui correspondent à ses choix génétiques. L'éleveur de Placy privilégie les qualités maternelles. Il préfère "les moules à veaux". L'agriculteur décide donc de répondre à l'appel d'offre lancé par Charolais Expansion. A l'époque, seul le département du Calvados est concerné. En cause : la fièvre catarrhale. Des délais courts Tout s'enchaîne rapidement. "L'annonce a été lancée par fax. Le délai était assez rapide. L'appel d'offre se terminait fin septembre. Soit quinze jours après sa réception. Et le 8 octobre, les bêtes devaient être rassemblées dans un centre près de Dijon", raconte l'éleveur. Pas le temps de traîner. Quatre jours après le passage d'une commission pour sélectionner les animaux, Alain Dumesnil part avec ses bêtes de deux ans. "La principale contrainte, c'était le délai. Tout a été décidé en deux semaines. Et certains éleveurs n'ont pas été au bout de la démarche, faute de pouvoir organiser le transport". Au total 1 500 génisses et 25 taureaux ont passé un mois en quarantaine. "Des vétérinaires russes ont surveillé cette démarche. Ensuite, les animaux ont été acheminés vers le port de Sète. Ils sont partis le 3 novembre avec 8 à 9 jours de mer". Direction Novorossiysk. Un climat identique Les bêtes sont donc arrivées dans le sud du Caucase la semaine dernière. "Elles y ont trouvé un climat qu'elles pourraient connaître en France. Notamment dans le sud du massif central. Les animaux ne subiront pas d'hiver très rigoureux". En effet, le herd book charolais a vérifié la faisabilité du projet. "Il s'est rendu sur place et a embauché une interprète russe. Faire du business n'était pas le seul objectif", insiste Alain Dumesnil. Pour l'éleveur, le contrat apparaît "un peu plus fructueux qu'à l'habitude". Mais, l'essentiel est ailleurs. "Je travaille au quotidien avec le herd book charolais. Envoyer des bêtes en Russie, c'est ma manière de valoriser la race, de soutenir le travail de Charolais Expansion. La sélection de mes charolaises confirme également mes choix génétiques". Verdure et Amazone ont changé de nationalité. Selon les premiers échos, les charolaises s'adaptent bien. Peut-être d'autres échanges en perspective. A suivre... V.M.L'exploitation - Installation en 1986. - Polyculture élevage. - Elevage de 75 mères Charolaises, uniquement naisseurs. - Atelier de vente directe : une bête par mois.
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