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Fédération des chasseurs
Les dégâts de gibier pèsent lourd

Plus de 150 000 euros servent cette année à indemniser les dégâts dus aux gibier. Problème, le prix des blés et maïs n'arrêtent pas de grimper, inquiétant fortement les dirigeants de la fédération.

Auguste Foulon (à gauche), "nous souhaitons aussi une régionalisation des problèmes dus à la grippe aviaire".
Auguste Foulon (à gauche), "nous souhaitons aussi une régionalisation des problèmes dus à la grippe aviaire".
© E.C.
La fédération des chasseurs de la Manche encaisse de plein fouet la hausse des céréales et du maïs. Curieux ? Pas tant que ça ! En effet, ce sont les chasseurs qui indemnisent les agriculteurs lorsqu’un sanglier ravagent une ou plusieurs parcelles. 150 000 euros de budget ”Ce qui nous inquiètent”, soulignent de concert Auguste Foulon et Myriam Besson, président de directrice de la fédération des chasseurs, “ce sont les finances que nous allons devoir dégager pour les indemnisations. Dans cette optique, nous avons augmenté le prix du timbre “grand gibier” de deux euros. Reste que notre budget “dégâts” se monte à 150 O00 euros en moyenne, incluant les expertises et le personnel affecté à la gestion des dossiers”. La chasse ouvre dimanche prochain, 23 septembre à 9 heure tapante. La fermeture, elle, est programmée au 29 février 2008. Côté adhérents, 18 000 chasseurs vont prendre leur permis dans le département, contre 18300 en 2006. “Un constat, les chasseurs diminuent. L’âge moyen se situe à 54 ans pour la Manche. Reste que nous sommes encore, au prorata de la population, dans les départements de tête”. 310 candidats ont passé l’examen du permis l’année dernière. Le taux de réussite s’élève à 87%. Pourtant le nombre d’inscrits à l’examen est en baisse. “Voici trente ans, 1000 candidats se présentaient au session”. Grippe aviaire La grippe aviaire reste aussi un problème pour les chasseurs de gibiers d’eau. “Au nom du principe de précaution, ils ne peuvent utiliser des appelants. Cela aussi à du peser dans la reprise des permis des chasse. Nous voudrions une régionalisation des risques sur cette maladie, de manière à ce qu’une découverte dans l’Est de la France ne pénalise pas les départements de l’Ouest”. Autre paramètre à prendre en compte, toujours pour les chasseurs en zone humide, les cartouches, non plus bourré de plomb, mais de grenaille. “Des études ont mis en évidence des risques de saturnisme par le biais de l’ingestion des plombs par le gibier”. La chasse, c’est aussi et avant tout des espaces naturels, la Fédération des chasseurs s’inquiètent de l’urbanisation de certaines zones, notamment en bord de littoral. “Nous avons des zones où la chasse devient difficile. C’est d’ailleurs une de nos grosses préoccupations pour les années à venir”. Lièvres Concernant le gibier, la population de lièvres reste stable. Pour le lapin, comme chaque année, de gros efforts d’aménagements spécifiques ont été réalisés par les chasseurs. “Ils portent actuellement leurs fruits, en espèrant que la myxomatose ou la VHD ne mettent pas en péril tous ces efforts”. Chevreuil : 2257 bracelets sont attribués pour la saison. La population se porte bien. Sanglier : toujours le problème réccurent des dégâts. La principale mission de la fédération pour la saison à venir concerne les mesures de gestion du lièvre, qui seront mises au vote de l’AG 2008. “Pendant l’hiver, des réunions par secteur de gestion cynégétique vont être organisées avec les responsables de chasse. Le constat réalisé grâce aux comptages montre que la population des lièvres est stable et qu’il faut donner un coup de manivelle pour aider cette population à augmenter fortement”. La Fédération propose donc une nouvelle mesure : réduire le nombre de jours de chasse au lièvre à 2 avec un prélèvement autorisé de un lièvre par chasseur, ou établir un plan de chasse ou une convention spécifique pour les communes à forte population de lièvres.
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