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Les éleveurs attendent un meilleur prix du lait de la part d’Agrial

Mardi 13, c’est devant l’usine Agrial à Moyon que les producteurs de la Manche étaient appelés à se retrouver pour répondre à l’appel national de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) afin de décrocher une revalorisation des prix du lait auprès des coopératives.

Le 13 juin, en tout début d’après-midi, une cinquantaine de producteurs manchois étaient présents sur le site de Moyon. Quelques bennes ont été déversées devant les grilles du site Agrial après que les responsables syndicaux de la FDSEA et des JA de la Manche aient pris la parole. Ils réclament une hausse du prix du litre de lait. « Pour le troisième trimestre, on demande 350 €/1 000 l » explique Ludovic Blin, vice-président de la FDSEA de la Manche, et président de la section lait. « Ce n’est pas du tout utopique. C’est même nécessaire pour les producteurs, assure-t-il, d’autant plus que les marchés mondiaux s’améliorent et impactent déjà significativement à la hausse les prix du lait dans les pays européens ». 

Un signe fort attendu
Ce n’est pas la seule revendication que les producteurs veulent formuler auprès de Pascal Lebrun, président de la branche lait d'Agrial, attendu dans la soirée du mardi. Ils veulent un signe fort de la coopérative. « Certaines arrivent à répercuter la valeur qu’ils décrochent sur les marchés, d’autres ne le font pas comme Agrial, » dénonce Antoine Maquerel, président des JA de la Manche. « Nous attendons un signe fort d’Agrial par un prix et une présence forte à nos côtés lors des Etats généraux pour porter la voix des producteurs ».

Plus de transparence
Concernant la loi Sapin 2, les éleveurs demandent une réelle application. « Cette loi impose une transparence au niveau de la filière. Les transformateurs doivent informer les distributeurs du prix qu’ils paient aux producteurs. Or, l’application est plutôt en berne, » se désole le président des JA. Alors, « nous souhaitons un renforcement de la loi Sapin 2 et une modification de la LME pour que les règles soient effectives lors des prochaines négociations entre transformateurs et distributeurs ».

Mobilisés 48 h
Cette première mobilisation était envisagée pour 48 h avec des relèves régulièrement. « Nous avons la volonté d’aller au bout parce qu’il n’est pas question de revenir tous les mois. Aménageons les lois pour éviter d’avoir à sortir sans arrêt et surtout retrouver des prix dans nos exploitations » conclut Antoine Maquerel.
Ce même mardi 13 juin, une délégation des producteurs de lait de la FNPL a été reçue par le ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, dans la perspective des Etats généraux de l’alimentation.

Les Mayennais solidaires
Dans la Mayenne, les producteurs se sont mobilisés également ce mardi 13 juin. Ils se sont relayés sur les différents sites coopératifs de l’Ouest tels que Agrial à Moyon (Manche), Sodiaal à Le Mans et Terrena à Ancenis. « La Mayenne compte aussi des coopérateurs. Nous nous montrons solidaires des collègues voisins qui ont su se mobiliser l’année dernière chez nous à Laval. Nous sommes dans la même situation, » explique le premier groupe à prendre la relève
à Moyon, qui demande aux coopératives un meilleur prix et une meilleure réactivité.

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