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Manif régionale à Saint-Lô
Les éleveurs demandent des aides

80 éleveurs, venus de toute la Basse-Normandie, ont manifesté leur colère dans les magasins saint-lois, samedi dernier.

Contrôles des rayons pour surveiller les prix et regarder la présence d’éventuelles marchandises étrangères.
Contrôles des rayons pour surveiller les prix et regarder la présence d’éventuelles marchandises étrangères.
© E.C.
14 h 30, samedi. Peu à peu les voitures arrivent sur le parking de la Maison de l’Agriculture, à Saint-Lô. Ils viennent des trois départements bas-Normands. Ils ? Des producteurs de porcs qui en ont réellement ras la casquette des crises à répétition. Problème, la dernière se positionne sur l’augmentation des coûts, eux-mêmes liés à la flambée du cours des céréales et une diminution des cours. Comme l’indique Serge Deslandes, Yvan Fourré et Dominique Jouandet, respectivement président de la section porc FDSEA 50, membre du conseil d’administration de la FNP et président de la section porc FDSEA 61, “sur les neuf premiers mois de l’année, le prix du porc a reculé de 10% par rapport à 2006. Aujourd’hui, nous en sommes aux environs de 1,069 euro/kilo”. Place à l’action Après le briefing des troupes, place à l’action. Les éleveurs se sont dirigés vers “Carrefour” et “Intermarché”, deux enseignes de la distribution saint-loise. “Nous voulons faire comprendre aux centrales d’achat qu’une remontée des cours passe par une hausse de prix aux consommateurs”. Calmement, mais fermement, les manifestants ont contrôlé la provenance et les prix dans les rayons, afin d’entamer une discussion avec les chefs de rayon “produits frais”. Dans le même temps, les éleveurs distribuaient des tracts à la clientèle pour leur faire comprendre le péril de leur situation. Distorsion Dans les différentes interventions, les responsables agricoles FRSEA et CRJA ont aussi mis en exergue une distorsion de concurrence avec les USA. “Il existe désormais deux filières d’alimentation. L ’une avec OGM, l’autre sans. Le prix du maïs utilisé en France fait que nous ne sommes plus compétitifs à l’exportation sur le porc”. Sortir de la crise Pour sortir de la crise, les FDSEA et la FRSEA demandent des mesures d’urgence. “Pour un élevage de 170 truies naisseur-engraisseur, la perte s’élève à plus de 78 000 euros”. Et d’enfoncer le clou, “nous devons obtenir des restitutions à l’export; Par ailleurs, le potentiel de production étant trop abondant, compte tenu du marché à l’exportation, mise en place de retrait de porcelets du marché s’avère indispensable pour assainir la situation”. Dernier point, les éleveurs demandent aussi des mesures de soutien. “Les trèsoreries sont très tendues, nous demandons la prise en charge, du moins le report, des cotisations sociales, un report des annuités avec une prise en charge des annuités au travers du FAC. Enfin, une extension des ouvertures de crédit pourrait être envisagée afin de pallier l’augmentation des charges de structures”.
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