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Les éleveurs ont du chien au Gaec du Grand-Hazé

Vendredi 15 septembre, six maîtres et leurs chiensb ont participé à une journée de perfectionnement de dressage de chiens de troupeau. Denis Pitel, formateur agréé, apprend autant à l’homme qu’au chien.

© JP

If et Cédric Vincent ; Mysti et Benjamin Guicheteau ; Mia et Judicael Dumaine ; Largo et Damien Thomas ; Luigi et Hubert Egli-Brullemail ; et Mina et Cédric Baba se sont remis à niveau, vendredi 15 septembre. Les six chiens de troupeau et leurs maîtres ont participé à la journée de perfectionnement, proposée par la Chambre d’agriculture de l’Orne. En amont, ils étaient présents aux quatre journées d’initiation.

Faire ses devoirs
Denis Pitel, éleveur de brebis et de vaches laitières, est formateur agréé par l’Institut de l’élevage. « Je commence par dresser le maître, sourit Denis Pitel. Le Border Collie travaille comme le loup, il part à l’opposé pour ramener les animaux. Le maître doit connaître ce comportement naturel et adopter la position midi. » C’est-à-dire se positionner en diamètre par rapport au chien, les vaches étant au milieu. A la suite des journées d’initiation, les éleveurs ont mis les enseignements en application chez eux. Jusqu’aux deux journées de perfectionnement. « On fait nos devoirs », s’amuse Cédric Vincent. 
Vendredi, Denis Pitel a commencé par faire le point avec ses élèves. Puis le groupe est passé à la pratique. Nicolas et Vincent Feret, associés au Gaec du Grand-Hazé, mettent une quinzaine de génisses et une parcelle à disposition de la petite classe. La consigne est la même pour tout le monde : « envoyer le chien chercher les génisses, comme si vous étiez chez vous ». Chacun son tour, le couple maître chien réalise l’exercice.

Des chiens intelligents
If et Cédric Vincent ouvrent le bal. « Pour aider son chien à aller sur la droite, Cédric lui dit « viens. Viens à droite » », commente Denis Pitel. Ça fonctionne. If ne passe pas le long de la clôture. « C’est un jeune chien, il a peur de se faire coincer entre les vaches et le fil. Il faut le rassurer, poursuit le formateur. C’est un signe d’intelligence. »
Mysti réalise de « bonnes choses. Mais il faut la ralentir. Elle travaillera mieux cet après-midi, avec moins de génisses ». Mia, elle, a tendance à s’écarter du troupeau pour aller chercher la vache qui reste. « Il faut la stopper et, après, lui redonner l’ordre. » Luigi fonce dans le tas et ne fait plus le tour du troupeau. « Je veux que tu l’interpelles quand le chien rentre dans les vaches. Il n’a pas à faire ça. Tu l’en empêches, tu le rassures, et tu le renvoies le plus loin possible pour qu’il ait une meilleure prise », conseille Denis Pitel. Et le maître de commenter : « la formation est surtout pour moi. Le chien a des capacités que je n’arrive pas à canaliser ». puis c’est au tour de Largo. L’animal n’est pas en mode travail : le seul Beauceron de la bande joue avec les bovins. « Il faudra lui serrer la vis cet après-midi », annonce Denis Pitel, avant la pause déjeuner. La dernière étape de la formation consiste en la deuxième journée de perfectionnement. Denis Pitel donne rendez-vous aux éleveurs le 6 octobre.
« Se doter d'un chien de troupeau et le dresser pour qu'il devienne efficace est à la portée de tous les éleveurs, assure Denis Pitel. Tous ceux que je revois ne travailleraient sans chien pour rien au monde. »

De l’information à la formation
Pour en savoir plus (choix du chiot, conditions de préparation au travail), les Chambres d’agriculture bas-normandes organisent des après-midi d’information :
- dans l'Orne, vendredi 29 septembre, de 14 h à 16 h, à Bellou-en-Houlme. Contact : Pascal Moreau, tél. 02 33 62 28 84
- dans la Manche, jeudi 28 septembre, de 14 h à 16 h, à Rouffigny. Contact : Ludivine Alliet, tél. 02 33 06 49 57
- dans le Calvados, lundi 2 octobre, de 14 h à 16 h, à Roullours ; et mardi 31 octobre, à les Authieux-sur-Calonne. Contact : Agnès Lebéhot, tél. 02 31 70 25 26
La prochaine formation démarre en mars 2018. Les quatre jours d’initiation ont lieu jusqu’en juin, à raison d’une journée par mois. La deuxième phase, celle de perfectionnement, est lancée après l’été.
« La formation coûte 65 euros par jour, note Pascal Moreau, de la Chambre d’agriculture 61. Elle est déductible du crédit d’impôt et l’éleveur peut bénéficier du service de remplacement. »

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