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Les enjeux de la Conférence de Paris (COP21)

Les agriculteurs normands s’engagent.

© Ministère des Affaires étrangères

La France va accueillir et présider la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), du 30 novembre au 11 décembre prochain. 155 contributions de différents pays, représentant 90 % des émissions mondiales de GES, ont déjà été déposées. Elles ne permettent pas, à ce jour, d’atteindre l’objectif de maintenir le réchauffement global à 2° C. La négociation de Paris doit donc fixer le cadre qui permettra à chacun des pays d’améliorer sa part dans les émissions de GES.

Paris 2015, pour un accord universel sur le climat

La 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), appelée Paris 2015, se tiendra au Bourget du 30 novembre au 11 décembre prochain. L’ambition de cette conférence est d’aboutir à un nouvel accord international sur le climat. Contraignant et applicable à tous les pays, cet accord a pour objectif de maintenir le réchauffement climatique mondial en deçà de 2° C d’ici la fin du siècle. En 2009, les pays présents lors de la Conférence de Copenhague sur le climat, ont affirmé leur volonté de limiter le réchauffement climatique à 2° C d’ici 2100. Pour atteindre cet objectif, le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) considère que les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) doivent être réduites de 40 % à 70 % d’ici à 2050 et que le zéro émission doit être atteint, au plus tard, à la fin du siècle.

Négociations, où en sommes-nous ?

Lors de la Conférence de Varsovie en 2013, les pays se sont mis d’accord pour publier une contribution nationale de réduction des émissions de GES à horizon 2025-2030, en amont de la Conférence de Paris 2015. Ce processus des contributions nationales est une première dans l’histoire des négociations climatiques. Ainsi, au 1er octobre dernier, date butoir de remise des contributions, 146 pays, représentant 86 % des émissions mondiales, avaient rendu leur copie. En septembre dernier, les pays de l'Union européenne se sont entendus pour proposer une réduction d'au moins 40 % de leurs émissions de GES d'ici 2030 et de 50 % en 2050 par rapport au niveau de 1990. Pour le moment, la Chine s’est engagée à stabiliser ses émissions de CO2 autour de 2030 et les Etats-Unis à les réduire de 25 à 28 % d’ici 2025 par rapport à leur niveau de 2005.Différentes études publiées par des Organisations Non Gouvernementales et des scientifiques montrent que ces premières contributions nous situeraient en 2030 sur une trajectoire menant à un réchauffement d’environ 3° C à la fin du siècle. Les contributions déposées ne sont donc pas suffisantes pour atteindre l’objectif des 2° C qui reste à notre portée à condition d’accélérer la dynamique de cette première série de contributions.Aussi, l’Accord de Paris 2015 devra permettre de construire le cadre pour relever l’ambition, notamment en fixant des rendez-vous réguliers, idéalement tous les 5 ans, pour prendre de nouveaux engagements. L’ambition des négociations est d’aboutir à un accord qui fixe les règles permettant de revoir périodiquement à la hausse les contributions nationales. Ainsi, les pays signataires ne pourraient plus revenir sur leurs engagements. Enfin, l’accord de Paris pourrait prévoir un objectif de long terme visant des réductions d’émissions mais aussi encourager les pays à publier avant 2020 des stratégies plus ambitieuses à l’échéance 2050 compatibles avec l’objectif des 2° C.

Une conférence sous haute surveillance

Au lendemain des attentats de Paris, le Président de la République a confirmé, devant les députés et les sénateurs français réunis en Congrès à Versailles, que “le grand événement international de la conférence sur le climat sera non seulement maintenu, mais sera un moment d’espérance et de solidarité”. Ainsi, malgré la menace terroriste, la COP21 se tiendra comme prévu au Bourget mais sera néanmoins recentrée sur la négociation. La présence de très nombreux chefs d’Etat et de gouvernement le premier jour de la conférence semble confirmée. Les 118 chefs d'Etat, 7 000 délégués, 10 000 observateurs et 3 000 journalistes conviés sont donc attendus pour une première semaine dédiée à la négociation.En parallèle des échanges officiels, des “espaces Générations climat” accueilleront, pendant toute la durée de la COP21, plus de 300 événements, débats et conférences. Une mobilisation importante, sous forme d’événements, est également prévue partout en France. En revanche, afin d’éviter tout risque supplémentaire, le Gouvernement a décidé de ne pas autoriser les marches pour le Climat prévues à Paris et dans d’autres villes de France les 29 novembre et 12 décembre.


Pour en savoir plus sur la COP21 : http://www.cop21.gouv.fr/

Climat, l’agriculture est une solution, parlez-en autour de vous !

La Chambre régionale d’agriculture de Normandie met à disposition des agriculteurs normands un document qui leur présente les enjeux du changement climatique et la contribution de l’agriculture.L’objectif : qu’ils participent pleinement aux débats qui vont avoir lieu dans les jours qui viennent.Retrouvez ce document ainsi que tous les articles parus dans le cadre de cette série sur le climat sur :www.chambre-agriculture-normandie.fr/climat.htm


Participez au Forum Interrégional Energie et climat !

Les Chambres d’agriculture de Bretagne, des Pays de la Loire et leurs partenaires organisent un forum interrégional sur l’énergie et l’atténuation du changement climatique du territoire à la ferme les 21 et 22 janvier 2016 à Acigné (35).Visites de terrain, échanges, conférences et ateliers ponctueront ces deux journées.Inscription et informations : http://www.bretagne.synagri.com

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