Les JA 50 veulent prévenir des risques
Pour sa première assemblée générale comme président, Antoine Maquerel a soulevé les applaudissements à plusieurs reprises de par un message combatif
et optimiste, et en plaçant l’humain au c½ur des débats de la soirée.

Pendant plus d’une heure, la salle et trois intervenants ont échangé autour de la prévention et la gestion des risques humains en agriculture. Un sujet délicat mais important pour mettre en alerte les jeunes qui s’installent. « Après deux ans de crise, il nous a semblé important de se préoccuper de l’homme, » a débuté Antoine Maquerel, président des JA. Autour de lui, Sylviane Pralus, présidente de la MSA Côtes Normandes, Carmen Hue, animatrice du marché agricole à Groupama et Philippe Amiard, consultant en relations humaines en société.
Les risques ne peuvent pas à être minimisés. Sylviane Pralus en donne les chiffres principaux. « Sur les départements de la Manche et du Calvados, 725 accidents de travail avec arrêtes ont été comptabilisés, et 8 à 10 accidents mortels. Le risque animal est le plus important lié à la manipulation d’animaux. Et 22 % des accidents sont liés à des chutes » précise-t-elle. En cas d’accident provoquant un arrêt, l’indemnisation reste minime, c’est-à-dire 28 ¤/j soit moins de 1 000 ¤ par mois. « Ce qui ne permet pas de couvrir le coût d’un remplacement » note la présidente de la MSA. Par conséquent, les contrats qui peuvent être souscrits à titre individuel doivent conduire les exploitants à s’interroger à leur situation en cas d’accidents. « Ce n’est pas quand cela arrive qu’il faut se poser les questions » assure Antoine Maquerel. Face aux chiffres, des témoignages ont mis en exergue la nécessité de se former. Le bénévolat, le remboursement de prêt, le remplacement sont des sujets qui ont été évoqués. Comme quoi les risques se situent à différents niveaux, humain, financier, sanitaire, environnemental, sociétal… De quoi alimenter les conversations dans les prochains jours dans les exploitations.