Environnement
Les lycées agricoles donnent l’exemple
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En s’investissant dans la chasse au gaspi, les élèves se formant aux filières agricoles publiques prouvent que des économies sont possibles.

Yves Riou (DRAF), Jean-Karl Deschamps (Conseil Régional) et Pascal Corté (ADEME) plutôt satisfaits du bilan effectué par les élèves.
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E.C.
Les 7 lycées agricoles publics de Basse-Normandie ont rendu leur copie jeudi dernier sur l’opération “éco-responsabilité” à Coutances. Dans les faits, ces établissements ont travaillé sur la manière façon d’économiser non seulement l’énergie mais aussi l’eau ou la part de déchets.
Généraliser les bonnes pratiques
“L’objectif de cette démarche est à terme de généraliser toutes les bonnes pratiques dans les autres lycées d’enseignement général de la région” explique Jean-Karl Deschamps, en charge de l’éducation de l’environnement et du développement durable à la région.
Pour bien sychroniser les démarches, deux délégués régionaux ont été nommés, voici deux ans, lors de la convention signée entre la Région, la DRAF, l’ADEME et les lycées; ils ont en charge de coordonner l’action des 14 délagués locaux. Frédérique Giffaut et Luc Lecarpentier, enseignants au LEPA de St Hilaire du Harcouët, tirent donc la leçon des démarches. “A l’origine, en 1999, c’était un projet porté par le Ministère de l’Agriculture : Les établissements devaient s’engager dans l’agriculture durable puis aller vers le développement durable”. Les finances de l’État ont eu du mal à suivre jusqu’à la reprise du projet par le Conseil Régional. “Chaque lycée a développé ses idées pour faire des économies sur l’eau, l’électricité, les déchets, l’alimentation, etc. Un diagnostic a été effectué, puis des solutions proposées”. Les élèves bas-normands ont fait très fort puisqu’ils vont même jusqu’à la récupération de bouchons en plastique pour financer l’achat de chiens destinés à des handicapés.
Sensibilisation
J.K. Deschamps, Yves Riou (DRAF) et Pascal Corté (ADEME) sont plutôt satisfaits du bilan présenté. Au lycée de Séees, par exemple, on a notamment travaillé sur la consommation globale d’énergie avec sept pistes d’amélioration dont l’éventualité de remplace le chauffage au fuel par une autre énergie. Au Robillard, on parle surtout de sensibiliser les élèves et le personnel sur les problèmes de respect de l’environnement, “afin de leur faire prendre conscience de leur importance majeur dans le fonctionnement des bâtiments”.
En final, Jean-Karl Deschamps parle de relier “deux fils rouges “, les jeunes et la politique de développement durable. “Nous avons mis 13 000 € dans le réseau des lycées agricoles pour les éco-diagnostics. A Coutances, nous venons faire un état des lieux de la démarche plutôt positif”. Yves Riou estime que le développement durable n’est pas seulement du ressort des politiques publiques, “au-delà de la Politique Agricole Commune, toutes les collectivités, à l’instar des lycées comme celui de Coutances, sont concernées”.