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FDSEA/JA
Les marques “Lactel” et “Président” dans le collimateur des producteurs de lait

Une délégation FDSEA/JA s’est rendue mardi dernier aux Carrefour et Leclerc d’Alençon. Objectif : convaincre les deux directeurs des GMS (Grande et Moyenne Surface) de ne plus commander de produits de marques “Lactel” et “Président”. A travers cette revendication, c’est Lactalis qui est visé. Un géant qui se joue de l’accord du 3 juin 2009. Accord qu’il a pourtant signé.

Le contexte national
Les actions des producteurs de lait se multiplient en France depuis fin juillet, à l'appel de la FNSEA et des JA, après la décision unilatérale des industriels Bongrain, Lactalis et Bel d'une hausse du prix du lait payé aux producteurs de 13,80 e/1 000 l en juillet et août. La FNSEA soutient les différentes actions menées dans toutes les régions laitières. Elle demande aux industriels “la reprise des négociations” et “le respect des engagements du 3 juin 2009” (accord sur le prix du lait). Les Jeunes agriculteurs souhaitent une “augmentation de 31,10 e/1 000 l”. Gilbert Keromnes, vice-président de la Fédération nationale de la coopération laitière (FNCL), fait une autre analyse de la situation. “Il n'y a pas de blocage comme en 2009 mais des négociations qui n'ont pas encore débouché sur un avis unanime”, explique t-il. Selon lui, la coopération laitière aura pris une position sur le prix du lait d'ici la fin de la semaine.

Dans l’Orne
Le revenu des producteurs laitiers dans l’Orne a chuté de 55 % l’an dernier.
En moyenne, ils disposent de moins de 1 000 e/mois pour vivre”
. C’est en ces termes que Régis Chevalier, membre de la section “Lait” de la FDSEA a planté le décor devant le directeur de Carrefour. “En plus, l’an dernier, on a fait le choix de bloquer la production. La France est en sous réalisation. On a perdu sur les prix et sur les volumes”, a surenchéri Jean-Claude Chauvin, délégué “Lait” FDSEA du canton d’Alençon Ouest. Mais depuis l’an dernier, la conjoncture s’est améliorée. FDSEA et JA demandent donc simplement le respect de l’accord interprofessionnel du 3 juin 2009. “Un accord fort décrié à l’époque mais que chacun aimerait voir s’appliquer aujourd’hui”, décoche au passage Régis Chevalier.

En chiffres
En ce 3 août, le compte n’y est pas. Compte-tenu de l’évolution des indicateurs et de la réécriture de la grille en Basse-Normandie, le prix des 1 000 l devrait être réévalué de 31 e. Ghislain Chesnot, producteur à Condé-sur-Sarthe, joue la transparence : + 16 e chez SODIAL, il en manque 15. “Les entreprises volent les producteurs,” se fâche Régis Chevalier. 

La Réponse de la Grande Distribution
Du côté de la Grande Distribution, on s’estime “pris en otage. C’est un problème entre vous et Lactalis”, clame le directeur du Carrefour. “On vous demande de jouer le jeu. Dans nos différences, nous avons des intérêts communs”, lui a répondu Jean-Claude Chauvin. FDSEA et JA entendent ainsi se servir de la distribution comme vecteur de communication auprès des industriels. Pas question pour autant pour les GMS de retirer “Lactel” et “Président” des rayons mais, prudent, Carrefour a accepté de ne pas réapprovisionner temporairement les linéaires, voire de lever le pied au niveau des commandes (ndlr : une décision qui dépend cependant de la centrale d’achat).

Et demain ?
Un nouveau tour de table devait se tenir hier. En attendant, l’action syndicale s’est poursuivie dans le calme. Pas de manifestation de masse mais il est vrai que les moissons ne sont pas terminées. Le temps de trouver un accord ?

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