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Moisson 2006
Les petites terres décrochent alors que les terres profondes s'accrochent

A quelques exceptions près, le rideau est tombé sur la moisson version 2006. Les rendements ont été fortement pénalisés en petites terres. Ailleurs, on fait parfois jeu égal avec 2005. Enfin la qualité est là et le marché est porteur.

Le pire et le meilleur, une très grande hétérogénéité (...)". Les organismes collecteurs avancent un bilan mitigé de la moisson 2006 côté rendement. Tout le monde n’a pas battu à la même enseigne ! Francis Jourdan Synergie Pois. La bonne surprise de l’été avec des rendements de 45 à 75 qt/ha et beaucoup de 60. Moins de surfaces emblavées avec un peu plus de rigueur dans la gestion de la rotation pourrait expliquer cette bonne performance. Orge. Récolte décevante inférieure d’environ 10 % à celle de l’an dernier. Colza. Un cran au dessous du cru 2005. Quelques explications : automne doux avec un printemps froid, une protection insecticide parfois trop soft et une lutte contre le sclérotinia pour laquelle certains ont levé le pied. Au final, des rendements oscillant de 25 à 45 qt/ha avec le gros du peloton autour de 30. Les variétés en forme : Grizzli, Excel et Canti. Blé. Une très forte hétérogénéité liée au sol et à la climatologie. Le stress hydrique (manque d’eau) et le coup de chaleur ont fortement pénalisé certaines parcelles en petites terres. C’est le cas du côté de Falaise. A contrario, résultats honorables au nord de Caen avec des pointes à plus de 100 qt. Enfin la qualité, hagberg et protéine, est là. Côté variétés, Rosario, Toisondor, Mercato et Hysun tirent leur épingle du jeu. Le marché quant à lui reste très ferme et est bien orienté à cause d’un brin de spéculation et beaucoup de rétention. "A ces niveaux de prix et avec la parité $/e, on n’exportera pas !" commente Francis Jourdan qui préconise de vendre, en partie, la récolte aujourd’hui.Patrick Beauvois Agrial Pois. Malgré des semis tardifs et le coup de chaleur de juin qui a fait peur, le pois s’en sort bien avec en moyenne 10 qt de plus que l’an dernier quel que soit le type de terre. La pluie est arrivée au bon moment et les gousses se sont bien remplies. Orge de printemps. Dans le même esprit que le pois avec de bons niveaux de rendement en terres moyennes et grosses terres (70 à 80 qt). Quelques accidents ailleurs. Bon calibrage général avec un peu de déclassement côté protéine mais rien à voir avec le cru 2005. Prestige confirme tout le bien que l’on pensait d’elle. Orge d’hiver. Moins 5 à moins 10 qt par rapport à l’an dernier suivant la nature du sol. Ketos et Regalia confirment alors qu’Esterel, après 10 ans de services, semble à bout de souffle. Colza. Petite année où les rendements épousent le gradiant sol : 20 à 25 qt (voire moins) en petites terres, 30 à 35 en terres profondes. Soit en moyenne un retrait de 10 qt par rapport à l’an dernier. Levée hétérogène, attaques d’insectes, floraison très courte (...), autant de facteurs limitants. Blé. Du catastrophique en petites terres à cause du manque d’eau (40/45 qt du côté de Falaise) à un léger moins (voire égal) en terres profondes. La qualité est cependant au rendez-vous : récolte sèche (14,5), hagberg supérieur à 300 et protéine de 11,3 à 11,5. Le marché est donc porteur avec l’Italie au départ du port de Caen. Marché qualifié cependant en "dents de scie, un peu artificiel et qui se joue sur le Matif". Côté variétés, les tardifs reviennent dans la course. Mendel, Orvantis, PR22R28 et Istrabraq sont en forme. Charger est plus hétérogène. A noter enfin que la demande en paille est soutenue face à des rendements inférieurs de 2 t/ha environ.Willy Patsouris Coopérative de Creully Pois. Globalement bon, mais vu son prix, "son avenir est derrière lui !" Orge. Sur la même tendance que le pois à l’échelon de la coopérative : un effritement régulier des surfaces mais des résultats moyens comparables à l’exercice 2005. Colza. Le meilleur et le pire (en terres séchantes) avec une moyenne qui décroche de 15 % environ par rapport à l’an dernier. Une année exceptionnelle, il est vrai. La collecte globale devrait augmenter de 15 % avec 30 % de surface en plus. Blé. Egal ou un peu moins bon que l’an dernier en terres profondes. Les rendements sont conformes au gradiant hydrique. Sur un plan qualitatif, tous les clignotants sont au vert avec des PS au dessus de 76, des taux de hagberg et des niveaux de protéines ouvrant ainsi le marché export. Un marché tiré notamment par l’intracommunautaire. Dans l’attente des bilans mondiaux, la prudence s’impose cependant et spéculer pourrait s’avérer risqué. Côté variété enfin, 2006 confirme 2005, Caphorn et PR22R28 en tête de peloton, Rosario et Toisondor dans les nouveautés pendant qu’Apache décroche. Féverole. On en compte 500 ha environ au niveau de la coopérative. La politique qualité suivie semble porter ses fruits. Moins de problème de bruche pour une récolte qui démarrait tout juste la semaine dernière.Assurance aléas climatiques sur récolte Cette année encore, plusieurs départements de Groupama Centre Manche ont été concernés par un épisode sécheresse ayant entraîné des conséquences plus ou moins importantes sur les cultures. Certains de ces départements sont d’ailleurs susceptibles de donner lieu à arrêté Calamités Agricoles. Groupama Centre Manche rappelle à ses sociétaires titulaires de la garantie d’assurance CLIMATS que les conditions d’accès à cette assurance sont globalement plus favorables que celles des calamités FNGCA puisque la franchise par nature de culture est de 25 % au lieu de 27 % et qu’il n’y a pas de condition cumulative de diminution du chiffre d’affaires. Pour autant, Groupama Centre Manche tient à souligner que les procédures assurance récoltes et calamités agricoles sont fondamentalement différentes dans la mesure notamment où la déclaration de sinistre assurance CLIMATS doit être effectuée avant récolte. Les sociétaires qui pensent être concernés (en particulier pour le maïs fourrage et grain) sont donc invités à se rapprocher sans attendre de leurs chargés de clientèle habituels pour faire une déclaration de sinistre, à condition bien évidemment que la diminution de rendement prévisible sur une nature de récolte donnée dépasse 25 % de perte sur l’ensemble de la dite récolte.
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