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Machinisme
Les pommes tombent avec le coup du parapluie

Dans le cadre des journées Innov'Action des Chambres d'agriculture de Normandie, Stéphane Grandval a présenté sa récolteuse de pommes en parapluie inversé. La machine créée pour les pruneaux d'Agen s'est bien adaptée aux vergers hautes-tiges.

© VM

Les producteurs de pruneaux d'Agen ont influencé Stéphane Grandval. Le producteur de pommes s'est inspiré de leur technique de ramassage. La méthode dite "du parapluie inversé" permet de récolter, sans contact avec le sol, les pommes des vergers hautes-tiges.
Stéphane Grandval utilise une machine acquise dans le Bordelais. Le producteur dispose d'une dizaine d'années de recul. La méthode présente plusieurs avantages. Ils sont d'abord environnementaux. Le ramassage, proche d'une récolte manuelle, est réalisé sans contact avec le sol. La contamination bactérienne est donc limitée. L'argument est également économique. Faire mûrir la pomme au maximum en diminuant les chocs permet de mieux valoriser les fruits. Enfin, l'aspect social n'est pas négligeable. La récolte s'avère plus rapide et sans pénibilité.

Combiner deux systèmes de ramassage
"Je mets un coup de parapluie quand 30 % des pommes sont tombés au sol. Il faut donc deux systèmes de ramassage. Je passe une première fois au sol, la seconde fois avec le parapluie et une dernière fois au sol.  C'est nécessaire. Car contrairement aux pruneaux d'Agen, la pomme ne tombe pas systématiquement quand l'arbre est secoué", explique le producteur.

La machine à pruneaux moins chère
La machine a coûté 4000 euros d'occasion. Neuve, elle valait 15  000 euros. Stéphane Grandval l'a légèrement modifié en rehaussant le vibreur. L'idée a porté ses fruits. Le fabricant, spécialisé dans le pruneau, en a décliné une pour la pomme. Elle est actuellement en service dans le secteur de Vimoutiers. Un de ses concurrents, plus spécialisé dans la pomme à cidre, a également décliné le concept du parapluie. Mais les tarifs se révèlent plus élevés.
Le parapluie d'une ramasseuse à pruneaux est plus petit que son homologue dédié aux pommes. Cette compacité a ses inconvénients : quelques pommes tombent au-delà du périmètre couvert par la machine. Côté avantage, la machine se faufile plus facilement dans les vergers. Son montage à l'avant du tracteur donne également une meilleure visibilité à l'avant et favorise la maniabilité.

Pas homologuée pour la route
Restent les trajets sur les voies publiques. Ils sont officiellement bannis. Le parapluie dépasse, en effet, d'au moins trois mètres.
Au final, la technique a fait ses preuves. Sur les 250 tonnes de pommes produites sur l'exploitation, 70 tonnes sont récoltées avec la machine en parapluie inversé. "Elle me semble l'idéal pour les transformateurs", résume Stéphane Grandval.

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