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Les Prim'Holstein ornaises cotent à la hausse en 2017

L'association Prim'Holstein Orne a tenu son assemblée générale, jeudi 29 mars, dans le Perche.Une soixantaine de personnes a assisté à la réunion le matin, puis à la visite de l'exploitation de Gilles Souvré l'après-midi. La structure de collecte de lait Biolait a été présentée aux adhérents.

Un diplôme a été remis aux éleveurs de Prim'Holstein a plus de 100 000 l de lait. Benjamin Verahalle, (3e en partant de la droite) est le grand vainqueur ornais avec Soupline, 
132 819 kg de lait, 10 lactations. DR
Un diplôme a été remis aux éleveurs de Prim'Holstein a plus de 100 000 l de lait. Benjamin Verahalle, (3e en partant de la droite) est le grand vainqueur ornais avec Soupline,
132 819 kg de lait, 10 lactations. DR
© JP

llll « L'Orne a souvent été à la traîne, mais remonte fort », commente Jean-Paul Mette, technicien Prim'Holstein France, à propos de l'indice Repro. Dans le département, « 35 % des vaches inscrites au contrôle laitier sont référencées Prim'Holstein France ». Contre 25,16 % en France. Jean-Paul Mette a annoncé de quoi réjouir les éleveurs du département lors de l'assemblée générale Prim'Holstein Orne, jeudi 29 mars. Les résultats chiffrés du département « pour les taux et les index fonctionnels sont meilleurs que la moyenne française ». La preuve : le taux protéique ornais s'élève à 0,26 g/l (contre 0,17 en France et en Normandie) et celui du taux butyreux atteint 0,6 g/l (contre 0,3 en France et 0,46 en Normandie). L'index santé de la mamelle STMA s'élève à 0,35 dans le département (contre 0,32 et 0,28 de moyennes nationale et normande) et l'index Repro vaut 0,44 (contre (0,39 et 0,34 de moyennes nationale et normande).

Des ornais dans le top 100
Puis, le technicien a présenté les meilleurs élevages du département. Le classement des élevages selon le critère TP brut place sept troupeaux ornais parmi les cent meilleurs français. Joël Brunet, éleveur à Saint-Ouen-sur-Iton (près de L'Aigle), prend la tête du classement avec 33,7. Concernant la Repro, quatre élevages ornais se situent dans le top 100 national. Le Gaec de La Chapelle en tête. Corrida, une vache élevée au Gaec du Bois Jean, chez Jean-Luc Leportier à Pointel, près de Briouze, a remporté le titre de Vache de l'année 2017 au concours national des Prim'Holstein.
L'ISU de l'Orne tombe entre celui de la France (117) et celui de la région (115), soit 116. Un bémol, cependant, au niveau des index morphologiques, moins bons que ceux établis à l'échelle nationale ou normande. « Dans l'Orne, moins d'éleveurs participent aux concours que dans d'autres départements, d'où des résultats plus faibles », justifie Jean-Paul Mette.

Biolait, la collecte d'abord
« En bio, il faut taper fort fonctionnel et taux », introduit Jean-Paul Mette en préambule de la présentation de Michel Ragot, producteur à côté du Mêle-sur-Sarthe et administrateur Biolait. L'intervenant a brossé un portrait de la filière aux adhérents de l'association. « Biolait a une activité 100 % dédiée à la collecte de lait bio. Nous représentons 30 % de la collecte nationale : 570 000 000 de litres collectés en 2017, dont 58 % des fermes se situent dans le Grand Ouest. » Biolait est née en 1994, est arrivée deux ans plus tard en Normandie. La structure a le statut d'une SAS (société par actions simplifiées) « mais nous fonctionnons comme une coopérative ». En 2017, Biolait comptait 1 200 fermes adhérentes, une flotte de 30 camions collectant 73 départements. « Nous versons une aide de 30 EUR les 1 000 l à la conversion. Un engagement est signé pour cinq ans et l'éleveur accepte à convertir tous ses ateliers en bio à cinq ans. » Sur les dix dernières années, le lait a été payé 400 à 450 EUR aux producteurs. Michel Ragot souligne l'importance du réseau d'adhérents car, selon lui, « les conseils techniques viennent des agriculteurs ».

Autonomie par l'herbe
« La Prim'Holstein et le bio sont compatibles. Chez Biolait, 38 % du lait est issu de vaches Prim'Holstein », dit Michel Ragot. Selon lui, deux axes de qualité nutritionnelle sont à prendre en compte : les oméga 3 et les caséines. Une alimentation à l'herbe, essentielle au cahier des charges Biolait, assure de meilleurs taux en oméga 3. « La ferme moyenne chez Biolait compte 75 % de sa SAU en herbe. Nous voulons des systèmes les plus autonomes possibles », insiste Michel Ragot. Le deuxième point se travaille par la génétique et la sélection de taureaux A2A2, permettant une meilleure digestibilité.

Biocoop, Système U et artisans
Biolait contractualise ses producteurs sur cinq ans. Et a mis en place des partenariats avec Biocoop depuis 2000 et Système U depuis 2011. « Nous comptons aussi 40 % de petites entreprises et d'artisans parmi nos clients. » La structure voit d'un bon oeil l'arrivée des fromagers sur le marché du bio. « Il faudra alors travailler les taux butyriques. »

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