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Lin
Les rendements des liniculteurs en baisse

Environ la moitié des surfaces est actuellement récoltée dans le département. Le lin a souffert des différents coups de chaleur. Tour d’horizon des diverses situations pour les planteurs de Cagny, Villons-les-Buissons et des établissements Vandecandelaere-Depestel.

Claude Vandecandelaere (Ets Depestel).
Claude Vandecandelaere (Ets Depestel).
© V.M.
La récolte a commencé début août. Les liniculteurs attendent désormais de l’eau pour terminer le rouissage. Côté prix peu d'évolutions sont attendues, la faute aux stocks de la récolte 2005. Voici les premières tendances avec les représentants des outils de teillage du Calvados. Philippe Pagny (Coopérative Agricole Linière de Cagny) : “Nous avons une grande hétérogénéité expliquée par le stress hydrique. Les parcelles en petites terres ont été fortement pénalisées. Actuellement, nous avons 4 % des lins qui ne sont pas teillables. Ils viennent surtout du Sud du Calvados. Nous savions déjà au mois de juin que ces parcelles avaient particulièrement souffert des coups de froid du printemps. Au niveau des tonnages à l’hectare, nous constatons une chute de 20 % en production par rapport à l’an dernier. Nous oscillons entre 5,8 et 6 tonnes en poids de paille, contre 7,5 tonnes en 2005. Le rendement de fibre sera en baisse. Nous rencontrons également un rouissage assez difficile. Il s’explique par un mois d’août froid et peu humide malgré le mauvais temps. A ce jour, nous n’avons donc que 50 % de la récolte d’effectuée. Nous attendons des pluies pour rentrer les derniers lins. Et cela risque de durer... Nous espérons terminer fin septembre. Nous en rentrerons beaucoup dans huit à dix jours car les fibres vont commencer à s’user au sol. La qualité risque aussi d’être très hétérogène. Côté prix, le marché reste ferme, mais nous pouvons espérer une augmentation des prix. A l’échelle nationale, voire ouest-européenne, la récolte ne sera pas non plus abondante. Nous augmentons nos prix de 15 % par rapport à la période précédant les congés. Malheureusement la récolte 2005 pèse encore fortement sur le marché. Nous ne teillerons les lins 2006 qu’en janvier 2007.” Claude Vandecandelaere (Etablissements Vandecandelaere-Depestel) : “Les lins manquent de rouissage, surtout ceux qui restent. Il nous faudrait encore un peu d’eau. Les lins arrachés plus vite ont davantage profité des premières pluies. Il y a donc un peu plus de lin de rentré au sud de Caen. Au nord, la récolte est un peu plus abondante, un peu plus épaisse. 50 % des lins sont approximativement récoltés. En termes de rendements pailles, nous notons des différences selon les dates de semis et les bonnes terres. Là encore, nous sommes moins bien au sud. Nous avons des lins pas très lourds à 5-6 tonnes à l’hectare. Mais, je pense que chez nous, la moyenne globale devrait atteindre 6,5 tonnes. On peut qualifier la récolte 2006 de moyenne, voire faible. Une récolte normale, c’est 7 tonnes. Néanmoins, on trouve de la finesse. Sur les lins un peu plus lourds nous notons une certaine ténacité et de la résistance. Aujourd’hui, nous essayons de tenir nos prix. Mais, nos acheteurs chinois ne peuvent pas accepter de hausse, d’autant que le dollar face à l’euro reste faible”. Henri Pomikal (Coopérative de Villons les Buissons) : “Le bilan : 70 % des lins sont rentrés. Les derniers ont encore besoin d’eau pour finir le rouissage. Au niveau de la coopérative, un tiers des lins sont situés entre 5,5 et 6 tonnes, un second tiers à 7 tonnes et un dernier tiers à 8,5-9 tonnes. Soit une baisse de 20 % par rapport à 2005. Au niveau du rouissage, nous sommes relativement bien pour les premiers rentrés. Nous attendons l’eau pour les derniers. On arrive à suivre les lins. Le rouissage sera relativement bon. En revanche, nous avons perdu de la longueur et donc de la qualité. Pour le revenu, le problème reste de savoir ce qui se passe ailleurs. Quel sera le volume et la qualité de la récolte nationale ? Les cours devraient remonter automatiquement. Des ventes se sont déjà concrétisées à 0,15 euros au kilo. Nous semblons dans une phase d’augmentation des cours même s’il est trop tôt pour dégager une tendance fiable. Tous les résultats ne sont pas connus. Je pense donc qu’on s’en sort pas trop mal, mais je ne dispose pas de toutes les informations. Nous souhaitons que la baisse de production soit compensée par la hausse des prix. A suivre...” Propos recueillis par V. Motin
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