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Les responsables normands à la rencontre de Stéphane Travert

Une délégation de la FRSEA et des JA de Normandie a été reçue par Stéphane Travert au ministère de l’Agriculture le 4 janvier. Dossiers d’actualité et spécificités locales ont été au centre des discussions.

© JR

llll Le député Galbadon s’était engagé, lors de l’action du 18 décembre à appuyer une demande de rendez-vous avec le ministre de l’Agriculture début janvier. Il a tenu parole puisque
ce rendez-vous s’est déroulé jeudi dernier, 4 janvier, au ministère de
l’Agriculture.
Lors de cette réunion d’une heure et demie, les échanges ont été francs et directs. Comme ils l’avaient fait le 18 décembre, les responsables normands ont interpellé le ministre sur l’écart entre les engagements du candidat Macron et la politique menée par son gouvernement. S’agissant de la surtransposition européenne reprochée par les agriculteurs à propos du glyphosate ou des néonicotinoïdes. Stéphane Travert a rappelé qu’il n’y aura « pas d’interdiction sans solution alternative ». Il s’est d’ailleurs dit favorable à un encadrement des usages pour réduire les volumes utilisés, notamment sur cultures, les plus problématiques.

Accords de libre-échange
Quant aux négociations internationales qui menacent l’agriculture, notamment les secteurs de la viande bovine, de l’aviculture du sucre et du diester, Stéphane Travert s’est voulu ferme. Il a fait sien le principe de réciprocité édicté par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker qui implique que « ce qui ne peut pas être produit en Europe ne peut être importé ». C’est ce qui a motivé l’élaboration d’un plan de contrôle visant à s’assurer que les produits importés du Canada correspondent aux standards de production européens. Ce qui ne résout pas, a fait remarquer la délégation, le problème des produits finis qui recèlent des substances à des niveaux inférieurs aux seuils admis. Il reste que les contingents prévus dans les accords commerciaux devront être répartis entre l’Union européenne et le Royaume-Uni dans le cadre du Brexit, ce qui promet d’âpres négociations. Stéphane Travert s’est aussi félicité d’avoir « échappé » à un accord lors des discussions de Buenos Aires de décembre. Un échec dû, selon lui, à la pression combinée du groupe de douze pays réunis par la France opposés à l’accord et du commissaire chargé de l’agriculture Phil Hogan.

Cotisations sociales
Stéphane Travert a aussi détaillé le dispositif qui doit se substituer à l’allègement de sept points des cotisions maladie des exploitants agricoles. Il a jugé que l’allègement décidé en pleine crise était une mesure temporaire à laquelle il devrait être mis fin dans le cadre plus large de la réforme des régimes sociaux (indépendants...). Avec le système progressif tel qu’il a été mis au point, les agriculteurs aux revenus les plus faibles seront avantagés tandis que, seuls les agriculteurs dont le revenu dépasse 43000 € subiront un impact négatif. Là encore, la délégation a rappelé son désappointement au vu de la suppression d’une mesure simple et générale au profit d’une mesure compliquée qui augmente les charges déjà trop lourdes des exploitations.

Une loi sur les EGA
Enfin, le ministre a annoncé la présentation du projet de loi « EGA » pour le 31 janvier. Le texte est déjà écrit et validé par le Conseil d’État. Il comprend l’ensemble des engagements annoncés lors du discours de Rungis le 11 octobre. Certaines mesures seront débattues au parlement, d’autres feront l’objet d’ordonnances. Stéphane Travert a aussi précisé que la loi prévoit les moyens de son application. Pour illustrer le propos, la délégation avait apporté quelques documents publicitaires qui illustrent la guerre des prix alimentaires toujours en cours dans la distribution et qui justifient, plus que jamais, une rénovation des relations commerciales. Le ministre espère que la loi publiée en avril ou mai prochain permettra d’engager vraiment cette rénovation. Les agriculteurs aussi.

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