Aller au contenu principal

Prairiales
L’herbe demande une vraie culture

Mardi et mercredi, 15 fermes ont ouvert leurs portesdans le cadre des Prairiales. L’herbe était au menu dans les cinq départements. Exemple à Blay (14) au Gaec de la Perdrix.

La ration d’hiver compte 1/3 de luzerne pour 2/3 d’herbe.
La ration d’hiver compte 1/3 de luzerne pour 2/3 d’herbe.
© V.M.

La prairie fait son show ! Tel était le thème choisi par les organisateurs pour l’édition 2008 des Prairiales. À Blay, la “composteuse infernale” attendait donc les visiteurs. Le champ lexical fait la place belle au show, mais l’herbe reste un sujet sérieux pour l’agriculteur. Si sa pousse peut rester un spectacle, c’est de l’argent pour Bruno Anne. L’éleveur produit 270 000 litres de lait et quelques animaux à viande sur 85 hectares. “J’ai essentiellement des prairies permanentes. Le maïs représente 20 % de ma surface fourragère”. Et les prairies ont du talent. Elles produisent 6 tonnes à l’hectare.

Composteuse infernale
Pour valoriser au mieux ce potentiel de production, l’agricul-teur a soigné les accès aux parcelles. Les travaux datent de 2001. “On a décaissé, mis une couche de cailloux et surélevé le chemin pour que l’eau s’écoule”. 300 mètres de chemins permettent ainsi aux vaches d’aller mettre proprement les pattes dans le plat. “Les bourbiers sont souvent à la sortie des bâtiments. C’est le premier point à neutraliser”, constate Bruno Anne. Bilan : les vaches bénéficient de l’herbe de mi-février à la fin du mois de novembre.
Autre particularité de l’exploi-tation : la culture de luzerne. Là encore les terres permettent un bon rendement. Il atteint les 10 tonnes par hectare. “La luzerne est récoltée en ensilage à raison de trois ou quatre coupes par an. En hiver, la luzerne se substitue au maïs et limite l’apport de correcteur azoté dans la ration. Au prix de l’azote, c’est une source de motivation”, explique Thierry Métivier, de la Chambre d’agriculture du Calvados.
Pour fertiliser, Bruno Anne apporte du compost sur un tiers de ses prairies. “Le reste ne reçoit rien du tout. J’utilise la composteuse de la Cuma Calvados Innovation. 10 remorques de fumier de 15 tonnes y passent en 5 minutes. La montée en température tue les bactéries et les germes contenus dans le fumier. Le compost valorise le fumier sur les prairies. Il représente 50 unités d’azote libérées sur les parcelles”.
Le coût alimentaire de l’exploitation semble le bouquet final. Ces 44 €/1000 l justifient les démarches de Bruno Anne. L’herbe nourrit la performance économique.

V.M.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité