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“Observer pour mieux pâturer”
L'herbe d'été-automne : un fourrage à valoriser

L'herbe d'été-automne présente un bon équilibre énergie-azote : 0,95 à 1 UFL et 91 et 110 g PDIE par Kg MS de juillet à octobre.

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Son niveau d'ingestion est plus faible qu'en herbe de printemps (stade avancé, rouille, souillures), ce qui limite les performances et tend à la sous-utiliser. Si l'apport de maïs et de concentrés permet souvent de pallier cette situation, une bonne organisation des repas permet d'optimiser l'ingestion et la valorisation de cette herbe de fin de saison qu'il est bien dommage de gaspiller.
La quantité d'herbe présente dans les régimes d'été-automne décidera de corriger ou non la ration en azote.
Que ce soit en été ou en automne, tant que l'herbe représente plus de 50 % de la ration, il n'y a pas lieu de la corriger en azote. Les 95g de PDI/UFL, nécessaires à la bonne valorisation de la ration sont largement atteints. Le tableau précise les repères de complémentation azotée à retenir en fonction des quantités de fourrages conservés présents dans la ration.
Si le fourrage complémentaire est de l'ensilage d'herbe, le concentré contiendra 80 % de céréales et 20 % de tourteau.
Il est possible de travailler avec du tourteau de colza en multipliant les chiffres du tableau par 1,5.
La meilleure valeur azotée de l'herbe d'automne permet d'économiser 35 g de soja par kg de MS de maïs par rapport à l'herbe d'été lorsque la ration contient entre 8 et 13 kg de MS de maïs.

Complémentation indépendante du niveau de production
Les régimes à base d'herbe pâturée (seule ou avec moins de 50 % de fourrages conservés) et sans concentré permettent de produire de 16 à 28 kg de lait l'été et de 15 à 24 kg en automne selon le potentiel et le stade lactation des vaches. C'est ce qui a été ob-servé à Trévarez de 1998 à 2001 sur multipares. Concernant les productions d'automne, le fait de passer en régime mixte à dominante maïs a permis d'améliorer la production moyenne d'environ 2 kg de lait par rapport aux régimes à dominante herbe pâturée.
L'ensilage d'herbe correctement complémenté peut également donner des performances équivalentes au maïs même sur des vaches en début de lactation.
Dans tous les cas, ne pas tarder à rouvrir un silo en cas de pénurie d'herbe pâturée ou de qualité faible (le TP peut être un bon indicateur).
L'amplitude des variations illustre la difficulté à distribuer le concentré au-delà d'un seuil de production unique qui serait le même pour toutes les vaches du troupeau. Les animaux les plus productifs, grâce à leur potentiel d'ingestion supplémentaire sont capables de produire plus de lait à partir d'une meilleure ingestion de la ration de base.

La complémentation individuelle à réserver en début de lactation
Plutôt que de distribuer un concentré de production au-delà d'un certain seuil, difficile à fixer, il est préférable, soit de distribuer la même quantité de concentré à tous les animaux, soit de cibler cette distribution sur les vaches en début de lactation à cette période : les animaux vêlant en fin d'été démarrant leur lactation sur des régimes d'herbe d'automne en quantité insuffisante ou dont la qualité pénalise parfois les ingestions.
L'apport de 3 à 4 kg/j maximum d'un concentré de type céréale du vêlage à la fécondation, peut compenser la moindre qualité de la ration. Il faut se rappeler que la réponse sera de 1 kg de lait par kg de concentré apporté (les derniers essais de l'INRA au Pin au Haras dans l'Orne montrent que la réponse peut atteindre 1,3 kg si les conditions de pâturage sont limitantes). Cette efficacité est la même pour tous les animaux, quel que soit leur potentiel.

Jouer sur la distribution de maïs et l'heure de traite pour optimiser l'ingestion d'herbe
Les vaches ne consomment bien l'herbe que si elles ont “faim” en arrivant au pâturage : il faut donc à cette période rationner l'ensilage de maïs et limiter les concentrés.
L'organisation de la distribution du maïs permet d'optimiser l'ingestion d'herbe (voir article précédent du 27/08/07).
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