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Fertilisation du blé
Limiter le 1er apport à 40 unités

Les semis de blé de 2008 ont souvent été retardés jusqu'en décembre à cause de la pluie. Le 1er apport d'azote est à limiter à 40 unités maximum. Pour les semis tardifs, épandre l'azote fin février. Le choix d'une ammonitrate soufrée est à réserver aux petites terres, pauvres en matières organiques.

40 unités d'azote/ha sous forme ammonitrate
L'objectif du premier apport d'azote est de maintenir les talles en vie pendant la phase herbacée. Il permet aussi de stimuler les cultures éclaircies ou retardées comme cette année.
En règle générale, sur des parcelles de blé en rotation, l’apport d’azote au tallage peut être supprimé sans perte de rendement. En effet en terre profonde, avec des apports réguliers de matières organiques, les fournitures d’azote par le sol suffisent à couvrir les besoins du blé à cette période. Un excès d’azote au tallage est pénalisant pour le rendement. Un apport trop élevé engendre une verse importante, un développement de maladies plus important. Cela se traduit par une conduite plus difficile au printemps (régulateur, fongicide) et par des pertes de rendement significatives.

A partir de mi-février et fin février pour les semis tardifs
Lorsqu’un apport d’azote se justifie au tallage dans des parcelles, il ne faut jamais intervenir avant le 15 février. En effet à ce stade, les besoins sont encore faibles. L’azote non utilisé dans les 25 jours après le 1er apport n’est plus disponible pour le blé. Avec des semis tardifs de fin décembre, la croissance du blé est retardée d'environ une semaine. Cela retarde d'autant le 1er apport d'azote (Graphique 1).
N.B. : le reliquat d’azote à la sortie de l’hiver est indispensable au raisonnement et calcul de la dose d’azote à apporter au blé. Il permet de connaître de façon précise la quantité d’azote disponible. Il doit être réalisé à partir de début février, avant le 1er apport d'azote. A cette période, les terres se ressuient déjà plus aisément.

Engrais soufré : 20 à 40 unitésde soufre selon les sols et la pluviométrie hivernale
Le risque de carence en soufre s'évalue à la parcelle. Il est très lié au type de sol et à l'espèce cultivée. Il existe dans les petites terres (“Tuf”, “Vivage”), les terres sableuses ou caillouteuses, les terres pauvres en matières organiques. Le risque augmente lorsque l'hiver est pluvieux, a fortiori lorsqu'il est suivi par un début de printemps froid car les conditions sont défavorables à la minéralisation de la matière organique. Le risque est faible dans les limons riches en matières organiques, il diminue en cas d'apports réguliers de fumier ou lisier.
Contrairement aux crucifères comme le colza et aux légumineuses, les céréales ont des besoins en soufre modérés. S'il y a carence, elles s'observent à la sortie de l'hiver ou au début du printemps. Ce sont les feuilles les plus jeunes qui jaunissent. Les feuilles âgées restent vertes puis rougissent. Les symptômes sont irréguliers dans la parcelle. Ils apparaissent d'abord dans les zones où la minéralisation de la matière organique est mauvaise : terre tassée, humide.
Dans les parcelles recevant régulièrement des engrais de ferme, l'apport d'engrais minéral soufré est très souvent inutile. Ainsi 30 T/ha de fumier de bovins de litière accumulée apportent 30 à 45 kg SO3/ha (Tableau 1).
Pour avoir un repère, la somme des pluies du 1er octobre 2008 au 29 janvier 2009 atteint déjà 400 à 600 mm dans la Manche.
L'azote doit être sous forme minérale, de préférence ammoniaco-nitrique pour être assimilable par les plantes. La forme uréique risque d'être peu efficace ou bien son action retardée par des températures encore fraîches en sortie d'hiver.

Laëtitia CHEGARD
Chambre d’Agriculture de la Manche
lchegard@manche.chambagri.fr
www.manche.chambagri.fr

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