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L’installation aidée, un plus pour réussir son projet

Céline et Fabien Brard se sont installés dans l’Orne en juillet 2014. La Dotation Jeune Agriculteur (DJA) et l’accompagnement personnalisé qu’elle procure leur ont permis d’être plus sereins, de sécuriser leur projet de reprise et concourent à la pérennité de leur entreprise.

Pour Céline et Fabien, s’installer avec la DJA c’est un réel plus.
Pour Céline et Fabien, s’installer avec la DJA c’est un réel plus.
© CA 61

Un an après leur installation en agriculture, Céline et Fabien n’ont aucun regret : “nous avons fait le bon choix en reprenant l’exploitation familiale et en cédant notre entreprise d’entretien d’espaces verts. Nous avons demandé la DJA car c’est de l’argent qui permet de consolider le projet”.Le GAEC de la Guinière, à Saint-Ouen-sur-Maire dans l’Orne, se compose de 3 associés : Céline, Fabien et Marie-Thérèse, la  mère de Fabien. Ils exploitent 116 ha dont la moitié en céréales et maïs et l’autre moitié est en prairies naturelles. Suite à leur installation, ils construisent une stabulation laitière et une salle de traite pour les 700 000 litres de lait qui seront produits par un troupeau à dominante Prim’Holstein. Avec le conseiller installation de la Chambre d’agriculture, ils ont mesuré l’intérêt de rentrer dans le dispositif de l’installation dite “aidée”. En effet, au-delà de la DJA, l’installation “aidée” procure d’autres avantages financiers. Installés en juillet 2014, ils ont perçu en novembre pour leurs deux installations au total 27 000 € pour la DJA : “on aurait pu l’avoir avant si nous n’avions pas eu des difficultés pour obtenir les mutations de parcelles. Elle nous a servi pour avoir de la trésorerie et régler les 10 000 € de frais d’installation : étude économique, création du GAEC, changement de carte grise… Nous aurions eu à peu près la même chose à payer si nous n’avions pas demandé la DJA…” A cette dotation s’ajoutent différentes aides de l’état et des collectivités, ainsi que des avantages sociaux. Ainsi, ils ont bénéficié des aides du Conseil général de l’Orne : 15 200 € avec l’aide à l’investissement et 3 000 € d’aide à la mécanisation. En 2016, suite à la signature des baux à leurs noms, en tant que bénéficiaires de la DJA, ils auront un abattement de 50 % de la taxe sur le foncier non bâti, voire de 100 % si les communes ont aussi pris cette délibération. L’exonération sur le foncier non bâti est valable les 5 premières années d’installation. Cet abattement est estimé, dans leur cas, entre 2 000 et 4 000 € par an. Ils se sont  installés en 2014 et l’exonération démarra en 2016 avec la date d’effet du bail ; ainsi pour les 3 années restantes le bonus sera de 6 000 à 12 000 €.  L’abattement de 100 % d’impôt sur le revenu l’année où ils touchent la DJA va leur permettre de bénéficier d’avantages sociaux comme des prêts à taux zéro, les aides de l’ANAH (Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat) ou celles de la MSA. Cette réduction passe à 50 % les 4 années suivantes. Au total, avec les avantages indirects liés à la DJA, ils vont doubler son montant : ils estiment qu’ils bénéficieront de plus de 50 000 € d’aides à eux deux au terme de leurs 5 premières années d’installation.

Le parcours à l’installation en agriculture : un véritable accompagnement

Auparavant, quand Fabien a créé l’entreprise d’espace vert, avec Céline ils avaient fait le stage de 5 jours de créateur d’entreprise avec la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie): “C’était très généraliste. Nous avons manqué d’informations ciblées et d’indicateurs. Nous étions avec des charcutiers, des vendeurs de vêtements… C’était intéressant, mais on s’est senti seul face à notre projet et il n’y a pas eu de suivi”. A contrario avec le parcours à l’installation en agriculture, ils ont bénéficié d’un véritable accompagnement, notamment  par les conseillers Installation de la Chambre : pour les rendez-vous au Point Info Installation (PII), pour l’élaboration du PPP  (Plan de Professionnalisation Personnalisé), pour la demande de DJA et pour les visites pré et post installation*. “Au point info,  c’est un rendez-vous individuel avec un conseiller qui présente les démarches et les aides. Il nous donne des contacts et des documents, nous alerte sur différents points”. De même pour le rendez-vous PPP : “les conseillers ont bien évalué notre parcours, nos compétences et nos besoins. Les stages prescrits pour le PPP nous ont permis d’échanger avec d’autres agriculteurs et techniciens. Nous avons eu des informations et surtout cela fait se poser des questions : est-ce que j’ai bien pensé à cela ?”. Il y a eu aussi le conseiller de gestion pour le PDE, le juriste pour la création du GAEC et des techniciens rencontrés lors du stage 21 heures ou des autres stages. Pour Fabien, “les jeunes qui s’installent en agriculture ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont avec le parcours à l’installation par rapport ce qui se passe dans l’artisanat ou le commerce !” Céline ajoute : “s’installer agriculteur sans la DJA et de l’expérience, ce n’est pas la peine d’y aller. C’est se priver d’un atout et en ce moment on en a besoin !”.

* Dispositif spécifique à l’Orne et cofinancé par le Conseil général et la Chambre d’agriculture

Parcours à l’installation : qu’est-ce qui change en 2015 ?

Depuis janvier 2015, l’accompagnement à la création-reprise d’exploitation en agriculture a été renforcé. Le Point Info Installation devient le Point Accueil Installation (PAI) et ses missions sont étendues, comme celles des Centres d’Elaboration des Plans de Professionnalisation Personnalisés (CE3P).


Le Point Accueil Installation

Dans chaque département, un PAI a été labellisé. Il accueille tout créateur ou repreneur d’entreprise, quels que soient son projet, son âge et sa formation. Le PAI propose maintenant un suivi des porteurs de projets, fait le lien avec le CE3P et oriente les futurs installés vers les structures de conseil ou de formation en fonction des besoins et de l’état d’avancement des projets.


Les PAI en Normandie

- Chambre d’agriculture du Calvados : 02 31 70 25 09.

- ADASEA de la Manche : 02 33 06 48 70.

- Chambre d’agriculture de l’Orne : 02 33 31 49 05.

- Chambre d’agriculture de l’Eure : 02 32 28 67 67.

- Chambre d’agriculture de la Seine-M. : 02 35 12 50 91.

Le CE3P et les stages avant l’installation

La mission du CE3P, grâce aux conseillers projet et compétences, est d’établir, avec chaque demandeur de la DJA, un état des lieux de ses compétences avant l’installation. Puis les conseillers identifient celles qui sont à renforcer afin de faciliter la mise en œuvre et la réussite du projet du candidat. Ces échanges se traduisent par la définition d’un Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP), qui est agréé par la Direction Départementale des Territoires (DDT). Le futur installé doit ensuite le mettre en œuvre dans les 2 ans avant de s’installer. Dans le cadre du PPP, des actions de formation sont préconisées dont le stage 21 heures, obligatoire pour tout demandeur de la DJA. Des modules complémentaires peuvent être dispensés : formation de quelques jours, stages en exploitation ou en entreprise… A cela s’ajoute depuis 2015 le contrat de parrainage. Maintenant, le PPP pourra être mis en œuvre par tout porteur de projet ou demandeur d’aides des collectivités.En Normandie, les Chambres d’agriculture sont Centre d’Elaboration des PPP.


Votre CE3P :

- Chambre d’agriculture du Calvados : 02 31 70 25 37.

- Chambre d’agriculture de la Manche : 02 33 06 47 33.

- Chambre d’agriculture de l’Orne : 02 33 31 49 05.

- Chambre d’agriculture de l’Eure : 02 32 28 73 85.

- Chambre d’agriculture de la Seine-M. : 02 35 12 50 90.

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