Aller au contenu principal

Lisier : séparateur en phase de test

La fédération des CUMA de Basse-Normandie a testé un séparateur de phase mobile pour le traitement des lisiers. En poste fixe, ce système s'est davantage développé en Allemagne ou aux Pays-Bas. La mobilité et le partage de l'outil en CUMA pourraient rendre la démarche économiquement intéressante.

Des paroles anglaises, allemandes et françaises... En ce froid polaire de janvier, la ferme d'Olivier Anger, à Saint-Germain-de-Tallevande (14) se teinte de divers accents. Pour appréhender et tester la séparation de phase, la fédération des CUMA de Basse-Normandie a fait appel à un savoir-faire étranger. La marque GEA a répondu à cette sollicitation. Les 17 et 18 janvier derniers, deux élevages du secteur de Vire ont accueilli deux journées d'essai. Deux exploitations, présentant des lisiers plus ou moins solides, ont été sélectionnées pour ces tests.

Un lisier pressé
Sur le papier, le concept s'avère assez simple. Le lisier est pressé dans le but d'obtenir des fractions solides et liquides. « Ce principe existe depuis presque 20 ans, souvent en fixe. Les séparateurs de phase ont peu percé en France pour des questions de coût (environ 30 000 €) », explique Florian Frémont, conseiller agroéquipement. Cependant, l'essor des systèmes lisier et l'agrandissement des troupeaux changent la donne.  Dans les élevages, les problématiques de stockage existent. Les nouvelles normes environnementales peuvent accentuer ce phénomène. « Nos adhérents n’ont jamais eu autant de questions sur ce sujet qu’aujourd’hui. La séparation de phase est une piste pour éviter de reconstruire de nouvelles fosses. Recourir à cette solution nécessite de miser sur le collectif ».


Réduire le stockage
L’objectif des CUMA est d’observer la consistance des produits obtenus. Le réseau veut également savoir dans quelles proportions l’opération réduit le volume de la fosse. Après passage dans le séparateur de phase, la fraction liquide s'apparente à un lisier liquide. « C'est un peu comme une eau, néanmoins celle-ci conserve des éléments fertilisants », précise le technicien. Des analyses à venir devraient permettre d'en définir la teneur. « L’épandabilité » est améliorée et permet l’utilisation d’un pendillard. Cette technique répond aux exigences agronomiques des agriculteurs puisque les pertes par volatilisation sont limitées.

La faisabilité dépend aussi de la réglementation
La fraction solide a, elle, l'aspect d'un compost proche des 30-35 % de matière sèche. Les périodes d’épandage peuvent ainsi être allongées. Cependant, l’intérêt de la démarche dépend de l’administration. Le réseau CUMA a ainsi interrogé la DDTM du Calvados. La question est de savoir dans quelle catégorie est classée la phase solide. Est-ce un lisier ou un compost qui peut être stocké au champ ? En attendant le retour des autorités, la fédération des CUMA reste dans le flou. De cette réponse dépend la faisabilité du projet. 
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

FDSEA de l'Orne : nouveau tandem et nouveau conseil administratif
Un conseil électif de la FDSEA de l’Orne s’est tenu mardi 23 mai à Alençon, dans l'Orne, pour porter à sa tête un nouveau tandem…
Les réactions normandes vis-à-vis de la "réduction" du cheptel bovin en France
Dans un rapport remis au gouvernement le 22 mai 2023, la Cour des comptes recommande une "réduction importante du cheptel bovin…
Bouge ton Bessin : un festival en puissance dans le Calvados
L’association organise son édition numéro 3, à Creully-sur-Seulles, vendredi 9 et samedi 10 juin 2023. Avec la nouvelle formule,…
Participer aux Prairiales : une image positive de l’élevage et de la prairie
« Participer aux Prairiales, c’est porter un regard positif sur l’élevage et les prairies, et mieux valoriser leurs atouts face…
Guillaume Férey : "J’aimerais savoir ce que pense la FNSEA des panneaux photovoltaïques de plein champ"
La FDSEA du Calvados invite Arnaud Rousseau, nouveau président de la FNSEA, à son assemblée générale mercredi 7 juin 2023.…
La STG Bœuf normand attendue avant la fin de l’année
L’instruction de la STG (Spécialité traditionnelle garantie) Bœuf traditionnel de race Normande poursuit son chemin. L’agréement…
Publicité